Cours de religion SciencesPo

À partir de quel discours se construit théologie de la libération?

D’abord, à partir de récit de l’exode: le peuple des malheureux est appelé à se libérer de ses chaînes et les acteurs de la théologie de la libération mettent toujours en évidence anecdote biblique: passage de la mer rouge.

Théologiens de la libération vont reprendre cette anedocte comme métaphore de la situation des malheureux/pauvres dans leur propre pays. Leur enseignement est le suivant: « vous n’êtes pas voués à la misère ». Bible peut être interprétée comme discours de la libération et même comme discours de la révolution. Peuple juif est celui qui est capable d’affirmer pv critique, dire non.

Dans cette Amérique du Sud des années 60/70: non aux régimes militaires, aux oligarchies financières, à la puissance américaine: « aux captifs la libération ».

1- Permet de faire lien avec la doctrine socialiste.

2- Perspective de libération et non pas aliénation

Ts les discours du Christ, chrétiens sont fondés sur théologie du salut: idée qu’un jour les mots, les souffrances et peines de cette terre s’effaceront pour laisser place à univers de justice et de paix. Idée d’un bonheur possible.

        Interprétation dominante dans Respublica Cristiana a été rescapiste: jamais sur cette terre nous ne pourrons accéder au bonheur. //message de la vierge. Idée d’un salut extra-mondain. Théologiens de la libération vont émanentiser l’idée de salut. Construire royaume de justice dès ici-bas. On a là, à partir de lecture de la bible, idée qu’on peut appliquer à nos réalités terrestres un discours de la libération, mais pas pour le monde d’après la mort, mais pour ce monde ici et mtn. C donc 2eme usage de la Bible. Une fois qu’on est sortis de l’exode, qu’on a passé la mer rouge, il est possible de constituer un pays de canaen, où coulerait lait et le miel, où enfin se réaliserait un ordre de justice.

        Faut pas prendre bible comme discours de la soumission, mais au contraire que l’on peut construire dès ici bas un royaume de justice: « terme ».

Vatican réagi d’abord par voix de Jean Paul II: 1979, discours très important avec évêques sud-américains, SELAM, à Puebla: « le chrétien ne doit jamais confondre la libération et le salut ».

1981, gvt qui s’est établit au Nicaragua, José Ortega, GF pas encore terminée. JPII arrive au Nicaragua, est accueilli par tte une brochette de ministres, il y a un prêtre appelé Cardinal, théologien de la libération.

1984: sanctions canoniques tombent dans texte que le saint siège promulgue et qui s’appelle Libertatis Nuncius - txt extrêmement agressif à l’égard de théologies de la libération - n’a pas laissé faire sur terrain de production théologique car il y voyait production politique. Que leur reproche-t-il? Accuse intellectuels de protestantiser la religion catho, de détruire médiations sacrales qui définissent l’essence même du catholicisme. Critique de l’égalitarisme.

2e remarque: critique de l’imanentisme - tendance propre aux théologiens de la libération de ne pas faire distinction entre ce monde et l’autre monde. On retrouve confusion du salut et de la libération.

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