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Correspondance épistolaire

Résumé : Correspondance épistolaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2021  •  Résumé  •  520 Mots (3 Pages)  •  285 Vues

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Correspondance épistolaire

Paris, le 2 septembre 1888

Très chère mère,

Me voilà enfin arrivé à Paris. Mon voyage en train fut fort déplaisant en raison de la rigidité de la banquette et l’irrégularité de la voie ferrée mais, heureusement, j’avais le petit goûter que vous m’aviez préparé pour me remonter le moral. Dès que j’ai mis le pied dans la grande ville, je me suis senti si petit, mais si libre! Tous ces gens, toutes ces lumières, toute cette agitation; vous auriez adoré. À mon arrivée, je me suis prestement rendu au 1032 rue du Cardinal Lemoine dans le 5e arrondissement, là où je loue ma chambre. La concierge, Madame Garnier, ou plutôt Berthe comme elle veut que je l’appelle, m’a rapporté toutes les rumeurs du quartier. C’est une femme surprenante. Je suis ensuite sorti et quelle fut ma surprise en constatant que la Sorbonne était à deux coins de rues. Je ne pensais pas pouvoir habiter si près de ma faculté. Mère, je suis comblé de bonheur! Je ne vous remercierai jamais assez, père et vous, pour tous les sacrifices que vous avez faits qui m’ont permis de réaliser mon rêve. Sachez que je suis reconnaissant du privilège que j’ai de poursuivre des études supérieures et j’espère que mes frères et sœurs auront également cette chance. De votre côté, comment se passent les récoltes? La pluie a-t-elle daigné tombée depuis mon départ? Toute la famille me manque déjà, prenez soin de vous.

Votre fils qui vous aime

Viarose, le 18 octobre 1888

Mon fils,

Quelle joie de recevoir de tes nouvelles! Je me suis fait tellement de souci pour toi, j’attendais ta lettre beaucoup plus tôt. Rassure-toi, tout va bien dans nos champs et tes frères sont d’une aide précieuse. J’aimerais tant être à tes côtés et profiter de l’effervescence de la grande ville. J’ai entendu dire qu’on y construisait une immense tour de métal, une horreur architecturale de Monsieur Eiffel, parait-il. L’as-tu vue? Cela dit, j’espère que cette Berthe prend bien soin de toi. À te lire, on croirait qu’elle est une commère. Dis-moi, comment se passent tes cours? Tes enseignants sont-ils d’imminents scientifiques? Apprends-tu le latin? Ah, ce que je suis fière d’avoir un fils en voie d’être médecin! Il ne nous reste plus qu’à te trouver une épouse de bonne famille et tu seras un homme épanoui. Sache que ça nous fait grand plaisir, à ton père et à moi, de te permettre de faire ces études, malgré tout ce que ça implique. J’en profite pour te faire parvenir quelques francs, dépense-les intelligemment. Oh, j’allais oublier… tu auras bientôt une nouvelle petite sœur ou un nouveau petit frère! Nous attendons tous avec impatience de te voir au Nouvel An.

Maman

Paris, le 16 décembre 1888

Madame, Monsieur,

Par la présente, j’ai le regret de vous annoncer le décès de votre fils Louis Rousseau survenu dans la soirée du 15 décembre. Il a malheureusement été violemment heurté par un fiacre alors qu’il traversait la chaussée, une lettre en main.

Je vous invite à trouver sous ce pli une copie de l’acte de décès et je vous offre mes plus sincères condoléances.

Pierre Durand, Chef du 5e arrondissement, police nationale, Paris

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