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Lecture analytique : Les Correspondances

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Par   •  5 Avril 2013  •  1 556 Mots (7 Pages)  •  1 129 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE n°2: Les Correspondances

Introduction : poème = 4ème pièce des Fleurs du Mal. Succède à deux textes évoquant la condition malheureuse du poète : maudit par sa mère dans Bénédiction et exilé sur terre et rejeté par les hommes dans Albatros. Mais la vocation du poète = justifiée dans les deux poèmes suivants : « Elévation » révèle son génie car il est seul capable de « comprendre le langage des fleurs et des choses muettes » : « Correspondances » présente le poète comme le médiateur entre la nature et les hommes.

Le poète livre une méthode, celle de la synesthésie, c'est à dire des équivalences sensorielles.

I) La découverte des correspondances

a) Le lien homme/ nature

→ 1er quatrain = évoque deux entités : nature et homme :

- la nature est personnifiée : majuscule + mots « vivants », « paroles » « observent » « regards familiers ».

- l’homme présenté comme un voyageur provisoire : « l’homme y passe à travers des forêts de symboles ».

→ le quatrain met donc en valeur un lien particulier et inversé entre l’homme et la nature :

- ce lien est marqué par un effet de symétrie : 2 vers pour la nature, mise en valeur dans le 1er hémistiche, 2 vers pour l’homme (également dans 1er hémistiche).

- Ce lien semble inversé : la nature est sujet des verbes, l’homme devient un simple objet (« qui l’observent »), la nature émet des messages et l’homme reçoit : « laissent parfois sortir de confuses paroles ». Mais ses messages sont mystérieux (« confuses paroles ») et symboliques (« forêts de symboles »).

L’homme est donc en communication avec la nature et doit percevoir ses messages.

b) l’importance de la perception

Comment la nature communique-t-elle avec l’homme ? Selon Baudelaire c’est grâce aux perceptions sensorielles : elles sont en effet omniprésentes dans le poème :

→ les perceptions visuelles :

- à travers des éléments visuels : « le temple » et « ses piliers », « les forets », « la nuit et la clarté », « les couleurs », « les prairies vertes »

- à travers des verbes et noms dénotant la vue : « observent », « regards ».

→ les perceptions auditives :

- à travers des noms dénotant le son : « paroles », « échos », « sons », « hautbois »

- à travers de verbes impliquant l’ouïe : « répondent », « chantent »

- les sonorités : dans le vers 5 l’assonance en [on] et l’allitération en [k] suggèrent la notion d’écho par un effet d’harmonie imitative.

→ les perceptions olfactives : à travers le mot » parfums » qui constituent le thème essentiel des deux tercets :

- occupe une place essentielle au début du vers 8

- reprise par une énumération qui commence avec « Il est » avec distinction entre 2 types de parfums

- v. 13 déclinaison de plusieurs parfums : « ambre, musc, benjoin, encens ».

→ les perceptions tactiles : à travers les « chairs d’enfant » et l’adjectif « doux ».

c) la découverte des synesthésies

Que doit donc faire l’homme pour comprendre les messages envoyés par la nature ? Pour Baudelaire il convient d’établir des analogies, des correspondances (= synesthésies) entre toutes les perceptions. Il met ainsi en évidence l’existence de correspondances sensibles entre ce qui est visuel, ce qui est auditif, olfactif et encore ce qui appartient au toucher. Le 2e quatrain propose donc ainsi la théorie des correspondances, le 1er tercet en est une application pratique.

→ le 1er quatrain établit ainsi des correspondances entre « les parfums, les couleurs et les sons ». L’idée de mélange, d’unité est suggérée à travers différents procédés :

- la structure du v. 8 : 3 sujets commun pr un seul verbe + voix pronominale (se répondent), chaque sujet agit sur l'autre

- la comparaison entre les perceptions et « de longs échos »

- les termes « confondent », « unité », « se répondent » qui insistent sur l’idée de confusion.

→ le premier tercet reprend ce principe en établissant des comparaisons insolites :

- parfums associés à des impressions tactiles « frais comme des chairs d’enfants ».

- parfums associés à des sons : « doux comme les hautbois »

- parfums confondus avec des impressions visuelles : « verts comme les prairies ».

Ces diverses sensations se correspondent car elles renvoient toutes à une même notion morale : la pureté : pureté des « chairs d’enfants », du son « des hautbois » et du vert « des prairies ».

Transition : Pour Baudelaire la nature communique avec l’homme par le biais des sens. Par le jeu des correspondances l’homme

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