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Contrôle de lecture : Kant, Vers la paix perpétuelle

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Par   •  18 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 818 Mots (8 Pages)  •  1 270 Vues

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Contrôle de lecture 1: Kant, Vers la paix perpétuelle.

AVANT PROPOS: “À la paix perpétuelle”

Question 1: Tout d’abord, on peut définir la politique comme étant «l’ensemble des discours, actions et réflexions ayant pour objet à l’organisation du pouvoir au sein même d’une société.»

Dans l’avant propos de son œuvre «vers la paix perpétuelle» Kant explique que «le politicien pratique» méprise et regarde de haut «le politicien théorique ». En effet, il explique que les principes de l’État doivent provenir de l’expérience et que donc, ce qui est théorique et qui appartient à l’«idéal» n’a aucune valeur pour orienter la pratique et donc le réel puisque il ne peut pas s’appliquer. Si certaines idées peuvent être, en théorie, la meilleure solution et être «idéal», si elle ne peut s ‘appliquer au réel et donc à l’État et la société, elle n’est d’aucune utilité.

Il faut donc que les idées théoriques puissent être pragmatique, car il faut qu’elles soient adaptées à l’action concrète et qu’elles concernent la pratique. Il faut que ce qui relève du théorique soit en adéquation avec le réel.

SECTION 1: «Les articles préliminaires en vue de la paix perpétuelle»

Question 2: Pour Kant, les États sont soit en guerre, soit vivent dans une paix de fait, qui n’est qu’instable et provisoire. On peut alors dire éventuellement qu’il n’y aurait pas de paix à proprement parler, c’est-à-dire une fin de toutes hostilités, mais un simple armistice seulement, une stricte cessation temporaire des hostilités. La paix, n’existant pas encore, relève du projet: en suivant les principes habituels de son action, le politicien pratique n’a jamais pu avoir affaire à la paix mais seulement à la guerre et à des trêves.  L’expression «paix perpétuelle» est déjà un pléonasme, puisque la paix a déjà pour but d’être «éternelle», car parler de paix temporaire, c’est prôner comme perpétuel l’état de guerre. La paix conçue comme projet philosophique ou comme processus doit être en construction permanente, c’est la mise en œuvre d’un projet qui ne cessera jamais d’être projet.

Question 2 (bonus): Le Prince, écrit par Machiavel, est un traité politique. Il est dit dans l’œuvre, qu’il existe deux manières différentes de combattre : par les lois, qui sont propre à l’homme, et par la force, qui est propre aux bêtes. Seulement, le prince doit avoir deux natures, et l’un doit être soutenu par l’autre. Le prince doit être pourvu de vertus morales et politiques (fondées sur la ruse et la force). Il doit toujours s’attirer la sympathie du peuple et s’appuyer sur les puissants, mais il peut se montrer cruel si la situation l’exige, mais toujours dissimuler et paraître juste devant le peuple. Ainsi, la raison d’État prime sur le respect de la morale. Le prince  doit absolument conserver sa vie et son État, peut importe les moyens utilisés. Machiavel creuse ainsi un fossé entre morale et politique, puisque le prince abandonne les principes moraux au profit d’une politique pragmatique. A l’inverse Kant lui, associe l’ordre politique à l’ordre moral comme fondement du droit. Pour Kant la force et le droit ne peuvent être associés en République et il ne doit pas y avoir de secret qui pourrait engendrer une guerre future. République et raison d’État, c’est-à-dire un principe d'action politique selon lequel l'intérêt ou la sauvegarde de l’État prime toutes les autres considérations apparaissent donc, chez Kant, comme opposés, l’une et l’autre obéissent à deux logiques contraires et concurrentes, l’une fondée sur le droit, l’autre sur l’arbitraire.La raison d’État est invoquée par les dirigeants politiques pour justifier une action illégale ou inconstitutionnelle au nom de l'intérêt public. Elle s'oppose aux notions de droit et d’État de droit.

Question 3:  Dans l’article préliminaire 2 de la section 1, en vue de la paix perpétuelle entre états, il est dit qu’un État n’est pas un avoir. Il a une société d’hommes. En effet, l’État est une société d’hommes qui ne peut être commandé que par lui même et dont personne d’autre que lui ne peut disposer. Cette définition de l’État justifie qu’aucun État ne puisse en posséder un autre car si il est «acquis» par un autre état, cela lui retire son existence comme celle d’une personne morale et le réduit à l’État d’objet. Lorsque un état change de dirigeant ou de chef, l’État acquiert un nouveau chef mais ce chef ne possède pas l’État puisqu‘il n’est pas définit comme un objet.

Question 4: Kant explique, dans l’article 3 de la section 1 des articles préliminaires, qu’avec le temps, les armées permanentes doivent totalement disparaître. Pour cela, Kant développe deux arguments en faveur du désarmement des états. Le premier est que, d’une manière incessante, il y a une certaine course à l‘équipement et aux armes. Or, si cette quantité est sans cesse surpassée et qu’elle devient illimité, elle devient elle même la cause d’une potentielle guerre. A quoi bon acquérir un certain nombre d’arme, si la paix est perpétuelle? Les armes servent à faire pression sur un autre état, mais si la paix est instaurée, alors les armes ne devraient être d’aucune utilité. Le deuxième argument de Kant repose sur le fait que l’État puisse utiliser les hommes comme de simples machines à tuer, et donc ne s’accorde pas avec le droit de l’humanité. Ces deux arguments sont abordés de façon morale et rationnelle.

Question 4 (bonus): La maxime kantienne du devoir que l’on peut rapporter au second argument est: «Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen».

Question 5: Tout d’abord, il convient de définir la distinction conceptuelle entre essence et accident. L’essence est opposé à accident: l'essence est ce qui constitue la réalité permanente de quelque chose par opposition aux modifications superficielles. Ce qui est essentiel appartient à l'essence d'une chose et est nécessaire. Mais l’essence peut aussi être définie comme opposé à l’existence : l'essence est ce qu'est une chose, indépendamment du fait même qu'elle soit.

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