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Confidences

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Par   •  10 Octobre 2018  •  Fiche de lecture  •  2 633 Mots (11 Pages)  •  427 Vues

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Confidences

L’étude des thèmes Le principal thème du livre est l'indépendance du Cameroun, dit Kundè en bassa qui est une des langues parlées au Cameroun et de la guerre et les milliers de morts qu’elle a provoqués.

Tout l’ouvrage va tourner autour du vécu de Mâ Maliga durant l’indépendance du Cameroun des années 50’. Elle nous explique comment fonctionnait le Cameroun d’avant, la montée au pouvoir du l’Union des populations du Cameroun, le parti d’Um Nyobè, les horreures et les barbaries auxquelles elle a été confrontée comme lors de sa première visite à Douala à la page 50 : “Là, c’était la vraie sauvagerie. La barbarie. La boucherie. Le massacre. Des bouts de chair ensanglantés partout. Les forces coloniales tiraient sur le tout le monde. Les vraies balles. Les vraies balles de la vraie guerre. Avec des machettes, certains hommes en civil avançaient lentement dans le nuage de fumée qui couvrait la place. Ils terminaient ceux qui étaient déjà couchés mais qui bougeaient encore un tout petit peu comme ça-là comme un coq la gorge tranchée mais qui refuse de mourir. Ils leur ouvraient le ventre, coupaient les têtes et les bras et les jambes”.

Ce passage nous donne un avant-goût de cette guerre qui opposera les Français, appelés Poulassi, présent au Cameroun et les Camerounais lors de la guerre pour l’indépendance du Cameroun et de son peuple et de l’unification des deux Cameroun : le Cameroun français et le Cameroun anglais.

Elle nous raconte aussi son vécu par rapport au Kundè. Comment elle a survécu à cette barbarie.

L’après-guerre de la seconde guerre mondiale est aussi traité. Le narrateur fait en sorte que Mâ Maliga nous raconte la gestion politique du Cameroun suite à cette fameuse guerre. Elle nous raconte qu’avant que les Français et les Anglais, appelés In’glissi, ne se répartissent le Cameroun en deux pour le gérer suite à la défaite des Allemands, dits Jaman, lors de la guerre. Elle raconte aussi comment c’est passé la colonisation que les Allemands ont entreprise en 1884. Ils leur ont donné des dates de naissance et des matériaux technologiquement plus avancés que ceux des Camerounais. Mais aussi comment les Français leur ont donné des noms typiquement français suite à leur reprise du Cameroun.

Cet ouvrage traite aussi des mariages polygames qui se font encore dans certains pays d’Afrique dont le Cameroun et du Moyen-Orient. La polygamie désigne une situation où une personne dispose de plusieurs conjoints à la fois. Quand un homme a plusieurs femmes, on appelle ça de la polygynie. Ce type de mariage est traité grâce au maire de Song-Mpeck, Mutt Manòla, qui décide de prendre pour seconde épouse une jeune femme qui pourrait être sa petite-fille et même son arrière-petite-fille: “Il venait de prendre, dans sa vieille vieillesse-là, une deuxième épouse de plus de quarante ans sa cadette, la jeune et belle Ngo Bissaï dite Anne-Marie” comme le narre Mâ Maliga aux pages 65 et 66.

L’étude du style Dans ce roman, Max Lobe mêle différents types d’écriture : à mi-chemin entre le reportage journalistique, car il a directement recueilli les témoignages sur le terrain comme le prouve cet extrait du la page 22 : “C’est Papa Makon qui a décidé du m’emmener voir sa vieille mère, Mâ Maliga”, le carnet de voyage et le nouveau roman.

La structure du roman s’articule autour du récit de Mâ Maliga. Elle raconte les horribles massacres commis lors de la guerre d’indépendance mais aussi ses souvenirs d’enfance, tout en passant par la technique afin de resserrer son vagin après un accouchement. Comme le démontre cet extrait de la page 30 : “lorsqu’une femme accouche (...), on lui fait prendre un traitement spécial qui lui permet de redevenir fraîche-fraîche comme une jeune femme qui ne connaît pas encore les choses que les femmes font avec les hommes”.

Il y incorpore des expressions typiquements camerounaises et aussi l’accent qui va avec ; par exemple à la page 17 : “Wuyè !” et “Voooilààà” à la page 19.

La langue du récit est composée de “camfranglais”, qui est un mélange entre le français, l’anglais, et des locutions vernaculaires et de verlan, et le bassa avec quelques touches d'allemands grâce à la doyenne allemande, Mâ Nyango. Comme exemple nous avons : “Haaalt die Schnaaauze!” à la page 41 et “Dummkopf” à la page 33 pour l’allemand et “Kundè” qui veut dire l’indépendance à la page 203, “Nyambè” qui veut dire Dieu à la page 252 et “Mpodol” qui veut dire “celui qui porte la parole des siens” à la page 201 pour le bassa.

Le récit est raconté par deux narrateurs différents. Le premier narrateur est en fait une narratrice, Mâ Maliga. Elle nous raconte son vécu sur l’indépendance tout en faisant des digressions sur ses souvenirs de jeunesse. Le second narrateur est Max Lobe. Il nous raconte ce qui l'a poussé à rechercher une personne capable de lui raconter l’histoire de Ruben Um Nyobè et de l’indépendance du Cameroun.

Lors que Mâ Maliga pose des questions au narrateur, la réponse n'est pas clairement écrite mais elle est sous-entendue dans les paroles de notre narratrice principale. Comme à la page 28 : “ Tu sais ce que c’est, n’est-ce pas ? Union des populations du Cameroun. Voooilààà! J’aime comme tu connais les choses”.

Le récit comporte très peu de discours directs, car c’est généralement la vieille femme qui nous transmet les discours de façon indirecte.

On dirait que l’ouvrage est une sorte du livre historique d’un nouveau genre, car il est vivant et porté par la voix du peuple camerounais.

Nous pourrions croire que le livre traite de thèmes de l’époque que d’autres écrivains des années 1950 et 1960 ont déjà traités. Comme une métaphore de la situation de l’Afrique actuelle. Comme si elle n’avait pas changé, évolué, car, en Afrique, rien ne paraît changer. “Moi, j’apporte

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