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Commentaire composé Le Mariage de Figaro, Beaumarchais, Acte I Scène 8

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Par   •  9 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  592 Mots (3 Pages)  •  10 329 Vues

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Durant trois années, Pierre Augustin Caron dit Beaumarchais affronte l’opposition des censeurs. Finalement ses efforts sont récompensés et Le Mariage de Figaro est joué, le 27 Avril 1784, à Paris. Dans l’Acte 1 Scène 8, Le Comte fait sa première apparition et se retrouve en tête à tête avec Suzanne, la fiancé de Figaro, le jour de ses noces. La jeune servante a du mal à repousser les avances du Comte, qui a jeté ses vues sur elle. Caché derrière un fauteuil, le page Chérubin est témoin des évènements. Comment ce texte comique fait-il une critique sociale ? Dans une première partie, nous verrons en quoi cette scène est comique, puis, dans une seconde partie, en quoi elle critique les inégalités sociales.

I) Une scène de comédie

a) Un comique de situation

Dès la ligne 1, on peut saisir les enjeux comiques de la pièce. En effet, la première didascalie annonce que Chérubin est « caché » ce qui fait référence aux farces du Moyen-âge, et qui a pour but de rappeler que l’on a bien affaire à une comédie avec une intrigue classique.

La succession des didascalies faisant référence au fauteuil : « Elle s’approche du fauteuil pour masquer Chérubin » (l.1), « Il s’assied dans le fauteuil » (l.6-7), créent un effet de suspense qui produit une attente comique pour le spectateur et le lecteur.

Enfin, lorsque les didascalies annoncent que Bazile se met à « parle[r] en dehors » (l.23), puis à « crie[r] en dehors » (l.28), les personnages présents sur scène sont saisis d’inquiétude et leur détresse provoque le sourire.

On a donc affaire à une scène comique par la situation qu’elle propose.

b) Un discours plaisant

En plus d’une situation comique, le texte bénéficie d’un langage adapté, qui favorise le rire.

Ainsi, la phrase exclamative « Tu es émue, Suzon ! » (l.2) ou encore l’interjection « Ah ! » (l.1) montre que les personnages sont surpris par les événements qui se succèdent, surprise qui peut parfois faire esquisser un sourire.

Ensuite, l’antithèse entre « écoute » (l.6) et « je n’écoute rien » (l.8) montre la contradiction entre l’opinion du Comte et l’opinion de Suzanne et peut-être considérée comme comique.

Pour finir, l’antiphrase « qui faisait bien de la peine aux filles » (l.21) est ironique et improbable, après les propos de Suzanne à ce propos.

La conversation entre les personnages ne laisse donc pas indifférent.

c) Une gestuelle qui provoque le rire

Le passage propose enfin un jeu qui donne une pointe d’humour aux actions des personnages.

En effet, le passage est d’abord jalonné de mots appartenant au champ lexical des sentiments et de l’émotion : « troublée » (l.4), « vivement » (l.8), « effrayée » (l.15), « en colère » (l.17), « gaiement » (l.21) qui donne aux personnages une dimension comique grâce à leurs mimiques sur scène.

Les didascalies « lui prend la main » (l.9) et « la rapproche de lui » (l.13) prouvent que le Comte et Suzanne se livrent à des jeux à connotations affectives, amoureuses, qui, effectuées sur scène, permettent

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