Commentaire : Extrait de « Joyeuse vie » (plan + un paragraphe rédigé)

Commentaire : Extrait de « Joyeuse vie »

Problématique : Comment Victor Hugo parvient à travers ce poème à dépeindre la misère sociale en France au XIXème siècle.

Idées directrices :

• La découverte de la misère avec un regard extérieur

• Un environnement oppressif et lugubre

• Une pauvreté qui gangrène la classe ouvrière

• Pitié du poète face aux conditions de vie de ces travailleurs

• Le constat accablant d’une société inégalitaire.

Victor Hugo cherche avant tout, dans ce poème, à dégager une critique de la société française. Etant très engagé politiquement, il a déjà montré son implication dans la lutte contre la misère comme peut le en témoigner son discours à l’assemblée nationale intitulé « Détruire la misère » en 1849. Ce poème est fondé sur un constat qu’il fit lui-même dans les caves de Lille. Il pose cette classe ouvrière en victime : « on souffre » ou comme nous le suggère la gradation « Blêmes, courbés, ployés » en mettant en évidence leurs problèmes de santé. Ainsi Hugo souhaite choquer les classes moyennes et supérieures françaises qui, à l’époque, ne prêtaient aucune attention aux conditions des pauvres. On peut d’ailleurs remarquer dans le premier vers : « Millions ! millions ! châteaux, liste civile ! » que le poète s’adresse à toute la haute classe sociale ainsi qu’à l’empereur Napoléon III lui-même, qui ne cherchent que l’enrichissement personnel alors qu’ils exploitent les classes modestes. On dénote aussi dans ces exclamations un ton ironique qui met en opposition la richesse et le faste par rapport à la misère du peuple. Cette ironie est aussi évoquée par le choix du titre « Joyeuse Vie » qui peut signifier soit une antiphrase par rapport aux conditions de vie des ouvriers ou bien désigner la vie que mène l’élite du régime (oui). Hugo présente dans ce premier vers et ce titre un détachement par rapport au reste du poème en accusant implicitement la bourgeoisie et le Second Empire, un régime inégalitaire où les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent.

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