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Commentaire extrait Madame Bovary

Dissertation : Commentaire extrait Madame Bovary. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2020  •  Dissertation  •  689 Mots (3 Pages)  •  630 Vues

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NOJI JOUBERT Mila

1G7

COMMENTAIRE MME BOVARY

            Gustave Flaubert, écrivain français du XIXème siècle, est l'auteur de Madame Bovary, qui parut en 1856. Il est inspiré par le mouvement littéraire du romantisme et est l'une des plus grandes figures du réalisme. Madame Bovary, œuvre réaliste et sincère évoque les vices et les mœurs de la société du Second Empire. Dès sa parution, le roman fut attaqué pour immoralité et obscénité, et traîna l'auteur en justice. Nous pouvons alors nous demander comment G. Flaubert critique la société à travers son roman. Nous traiterons la problématique sous deux parties: l'égoïsme d'un homme, et une femme pas écoutée.

            La première partie du texte commence par une description détaillée d'un homme. La première ligne fait penser au lecteur qu'il s'agit d'une description méliorative par l'utilisation de « lueur du soleil ». Cependant, en continuant la lecture, nous comprenons qu'il s'agit en fait d'une description péjorative. Flaubert utilise un champ lexical de répugnant, sale : « luisantes sous les coudes » , « taches de graisse et de tabac » (ligne 2). L'homme porte une soutane usée « effiloquée par le bas » (ligne 2), nous pouvons en déduire qu'il s'agit donc d'un prêtre. On peut l'imaginer vieux, ou en mauvaise santé « les plis abondants de sa peau rouge ; elle était semée de macules jaunes qui disparaissaient dans les poils rudes de sa barbe grisonnante.» (ligne 5), « il respirait bruyamment » (ligne 6).

Grâce à cette accumulation de mots péjoratifs, Flaubert nous transmet donc une sorte de dégoût envers ce prêtre.

            La seconde partie est un échange entre le prêtre et Madame Bovary. Cette dernière avoue au prêtre qu'elle est souffrante, mais il lui répond alors que lui aussi souffre, de la chaleur insupportable. Il n'est pas à l'écoute d'Emma, et il a une réaction égoïste, en évoquant une souffrance qui n'est pas de la même nature, ni de la même échelle. Il ajoute «  nous sommes nés pour souffrir » (ligne 10), comme s'il voulait normaliser et réduire le niveau de souffrance d'Emma. Enfin, il revient au sujet mais cette fois-ci en abordant le nom de son mari, ce qui donne l'impression qu'elle n'est pas «légitime» de souffrir tant que son mari n'en a pas donné son consentement, ou encore que son mari peut la guérir. Emma répond alors en méprisant son mari, ce qui étonne le prêtre: « il ne vous ordonne pas quelque chose ? » (ligne 13) , alors qu'Emma ne souffre pas physiquement mais moralement :« ce ne sont pas les remèdes de la terre qu'il me faudrait» (ligne 14). A partir de ce moment là, le prêtre est totalement distrait par des enfants qui chahutent, et ne prête pas attention à ce que dit Madame Bovary. Cette dernière tente de lui poser une question, en vain. Le prêtre ne la laisse pas finir sa phrase et s'en va disputer les enfants à l'intérieur de l'église. Il se retourne quand même, mais pour raconter une anecdote sans intérêt. Cela prouve encore une fois qu'il n'était pas à l'écoute d'Emma et ne lui apportait pas d'importance. Celle-ci finit tout de même par demander « Et Monsieur Bovary, comment va-t-il ? ». Nous pouvons imaginer qu'elle dit cela pour tester si elle aurait eu l'attention du prêtre en parlant de son mari, ou peut-être qu'il s'agissait de sa réelle question, comme si elle voulait remettre en avant l'état mental de son mari et la façon dont il la traitait.

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