Comment séparer les constituants du pétrole ? Et, Quel est le lien entre les énergies fossiles et l'effet de serre ?

Pour couvrir nos besoins en énergie, nous avons à notre disposition un certain nombre de ressources primaires : combustibles fossiles ou nucléaire, solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse… Certaines sont renouvelables et d'autres non, mais il y a d'autres éléments à prendre en compte pour nos choix énergétiques, à l'échelle individuelle comme à l'échelle nationale ou internationale.

1. Comment séparer les constituants du pétrole ?

Le pétrole est un mélange d'hydrocarbures constitué de plusieurs centaines de molécules différentes, en proportions variables d'un gisement à l'autre. Pour valoriser les différentes constituants, on commence par distiller le pétrole, ce qui permet d'isoler plusieurs fractions en fonction de leur température d'ébullition.

La distillation fractionnée est une technique de séparation des constituants d'un mélange liquide homogène. Elle est basée sur la différence de température d'ébullition entre les différents constituants : lors du chauffage les constituants les plus volatils (ceux qui ont la température d'ébullition la plus basse) vont se vaporiser les premiers ; en haut de la colonne de distillation les vapeurs passent dans le réfrigérant où elles sont condensées. Le liquide obtenu est appelé distillat.

2. Quel est le lien entre les énergies fossiles et l'effet de serre ?

L'effet de serre est un phénomène naturel indispensable : sans effet de serre, la température moyenne à la surface de la Terre serait de −18° C. En piégeant dans l'atmosphère une partie des rayonnements infrarouges émis par le sol chauffé, les gaz à effet de serre (GES) maintiennent cette température à + 15° C.

Les principaux gaz à effet de serre (vapeur d'eau, dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote, ozone) sont naturellement présents dans l'atmosphère. Mais depuis le début de l'ère industrielle, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère a augmenté de plus de 35 %.

En effet les combustions de combustibles fossiles, massivement utilisées pour produire de l'énergie depuis le début du xixe siècle, rejettent dans l'atmosphère des quantités très importantes de CO2 : on parle de CO2 anthropique (produit par l'homme). Il en résulte une augmentation rapide de la concentration de ce gaz dans l'atmosphère, ce qui provoque une augmentation de l'effet de serre qui entraîne un réchauffement global (les experts prévoient une augmentation moyenne de la température de 1 à 6° C d'ici la fin du xxie siècle) avec des conséquences planétaires : fonte des glaces polaires et des glaciers, élévation du niveau des mers, modification des courants marins, impact sur la faune et la flore, etc.

La combustion de biomasse (bois et autres végétaux) produit elle aussi du dioxyde de carbone, mais ce rejet est compensé par le dioxyde de carbone absorbé par la plante au cours de sa croissance. Elle ne contribue donc pas à l'augmentation de l'effet de serre.

...