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Barrière linguistique

Dissertation : Barrière linguistique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2020  •  Dissertation  •  1 482 Mots (6 Pages)  •  408 Vues

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   Je suis actuellement en stage au service des urgences. C'est un service où l'on accueille et où l'on prend en charge des patients qui viennent par eux mêmes ou qui sont amenés par des services de secours.

  Lors de l'un de mes postes d'après-midi, une jeune fille de 18ans a été amené aux urgences par les pompiers pour un œdème important à son avant bras gauche. Je me rend dans le box où se trouve la jeune fille pour lui prendre ses constantes ( tension artérielle, pouls, saturation en oxygène, température ) et je lui pose des questions sur ce qu'il s'est passé, elle me dit que c'est elle qui s'est fait cela en se vidant une bouteille de déodorant à bout portant. Je l'interrogea donc sur son geste, je voulais savoir ce qui l'avait poussé à faire ceci. Elle me dit qu'elle n'était pas bien, je lui ai donc demandé pour quelle raison. Elle m'expliqua qu'elle avait un contexte familial très compliqué ; elle se trouve en foyer car elle a des soucis avec sa mère et son beau père et elle ne voit plus sa petite sœur de 5ans qui est toujours avec sa mère et elle ne peut la contacter que les mercredis par téléphone, elle s'inquiète donc pour elle.

Ce jour, elle avait appelé sa sœur mais celle-ci ne voulait pas parler, la jeune fille a été contrariée par la réaction de sa sœur ce qui l'a poussé à se faire du mal. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait ce genre de choses, elle était admise en service de psychiatrie la plupart du temps.

Je suis restée avec elle pour la rassurer car elle avait peur de retourner en psychiatrie, elle était très anxieuse par rapport à son hospitalisation et je voyais qu'elle voulait parler de ce qui n'allait pas, je suis donc restée avec elle. Après avoir discuté, j'avais réussi à faire disparaître ses craintes, elle était plus apaisée en ce qui concernait son hospitalisation.

Ceci est un exemple d'une longue liste de situation où le relationnel rentre en jeu dans la prise en charge, les craintes peuvent concerner énormément de choses différentes. Sans compter le stresse de l'attente qui majore les choses.

C'est dans ce genre de situation que je me rend réellement compte que le relationnel aux urgences est extrêmement important dans la prise en charge des patients admis. C'est donc sur cette thématique que je vais réaliser mon analyse de situation.

  Selon Marie Françoise Collière ( historienne française, enseignante en soins infirmiers ) « c’est la relation qui constitue le pivot des soins, en ce sens qu’elle est à la fois le moyen de connaître le malade et de comprendre ce qu’il a, en même temps qu’elle détient elle-même un pouvoir thérapeutique. Elle devient source d’information pour évaluer l’aide à apporter et elle amène à réfléchir sur ses propres émotions et attitudes qui accompagnent les soins appropriés. »

Dans une relation les réactions de l'un vont retentir sur l'autre et vice versa. La relation est indispensable à la prise en soin entre un soignant et un patient et/ou avec sa famille. Chaque relation est différente, la relation établie lors d'un simple bilan sanguin, où ici on va expliquer le but de notre geste, et la relation établie lors d'une discussion avec une personne qui se fait du mal comme dans ma situation précédemment expliquée ou qui veut mettre fin à ses jours, où ici on va offrir une écoute et un soutien, n'auront pas le même but.   Il n'y a pas de relation sans communication. La communication est défini comme étant une conduite sociale visant à transmettre un message par la parole, c'est ce que l'on appelle la communication verbale, mais aussi par des gestes, des attitudes ou des mimiques, c'est ce que l'on appelle la communication non verbale. L'infirmière doit adapter sa communication par rapport aux situations et aux personnes pour mettre en place les soins relationnels.

Plusieurs composants appartiennent à la communication :

  • le contexte : il définit l'environnement dans lequel a lieu la communication : le lieu, le moment, il faut qu'il y ait une définition commune de la situation.
  • L'émetteur : c'est celui qui adresse un message.
  • Le récepteur : c'est celui qui reçoit le message.
  • Le message : c'est l'information transmise selon une certaine forme.
  • Le canal : c'est le moyen utilisé par l'émetteur pour transmettre son message.
  • Le code : c'est l'ensemble des signes ou symboles utilisé par l'émetteur pour transmettre le message (mots, gestes, sons, etc...). Tout message est codé par l'émetteur et décodé par le récepteur.
  • Les « parasites » : c'est tout ce qui peut perturber la transmission et la réception d'un message. Ils sont à éviter le plus possible.
  • Le feed back : c'est la réponse du récepteur à l'émetteur. On a le feed back positif, où les réactions du récepteur renforcent l'attitude de l'émetteur et inversement, nous avons le feed back négatif, où les réactions du récepteur conduisent l'émetteur à réévaluer sa communication.

Dans le service des urgences, plusieurs « parasites » peuvent venir dégrader la communication entre le soignant et le soigné. Nous avons ceux liés aux patients, la douleur non soulagée ou certains traumatismes vont être sources de son anxiété, celle ci va réduire ses capacités d'écoute, le lieu des urgences peut être mal vécu par la personne car elle peut représenter un lieu inconnu. Le rôle de l'infirmier sera d'aider le patient à s'adapter à cette situation nouvelle pour lui. On peut également tomber sur une personne qui est sous l'emprise d'alcool, de stupéfiants ou qui aurait pris différents thérapeutiques, sa capacité de compréhension va être amoindrie ce qui va rendre la communication d'autant plus difficile.

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