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App contention aux urgences

Dissertation : App contention aux urgences. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mai 2018  •  Dissertation  •  2 072 Mots (9 Pages)  •  2 575 Vues

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Analyse de Pratique Professionnel

Introduction :

J’ai effectué un stage de nuit du 04/01/2016 au 05/02/2016 dans le service des Urgences.

Ce service comprend trois boxes pour accueillir les patients externes ou qui deviendront internes (pour une surveillance accrue), une salle de déchocage (avec deux lits afin d'accueillir les urgences vitales) et des lits UHCD (Unité d'hospitalisation de courte durée).  La prise en charge des patients est assurée par des Aides-Soignants, des Infirmiers, le ou les médecin(s) Urgentiste(s) de garde. Pendant la nuit la prise en charge des patients est effectuée par deux IDE et deux AS qui travaillent en 10h.

Le thème de mon APP est : Dans quelle mesure peut-on mettre sous contention physique un patient qui n’est légalement pas obligé d’accepter les soins ? Choisir entre le bien et le mal, entre le meilleur et le moins pire, entre conviction et responsabilité. Comment accepter et faire accepter ce choix ?

Dans mon Analyse de pratique professionnelle je vais tout d’abord vous présenter ma situation qui porte sur deux contentions physiques sur des patients différents suite à une alcoolisation. Puis je ferai mon analyse qui portera sur la contention physique sur un patient et sur ce que ce geste peut amener aux patients et aux soignants.

I - Description de la Situation :

Un soir en fin de nuit, nous accueillons un homme Mr. A qui est alcoolisé et amené par les ambulances. Cet homme est calme à son arrivé, ne présente pas de signe d’agressivité et ne répond pas aux questions posées. L’équipe l’installe dans un lit et lui mettre en place la contention physique, qui comporte l’attache ventrale, poignets et cheville. Je suis un peu étonné qu’ils prennent la décision de mettre les contentions voyant que le patient ne présente pas de signes d’agressivité, d’agitation ou un comportement qui mettrait en jeu sa sécurité ou notre sécurité. Une fois le patient installé et la contention mise, l’infirmier m’explique pourquoi il a pris la décision de mettre la contention. Ce patient est connu du service des urgences, il est très calme souvent lorsqu’il arrive mais plus tard devient très agressif et difficile à prendre en soins, ensuite il est plus difficile de mettre en place la contention à ce moment-là. Plus tard dans la nuit, le patient s’agite, tire sur sa contention, crie, demande de le laisser tranquille de le détacher. A ce moment-là je m‘interroge sur la mise en place de la contention, c’est vrai qu’il s’agite plus tard dans  la nuit mais je me demande  aussi si la contention engendre pas plus l’agitation. Si on lui avait pas mis est ce que il aurait réagi pareil ou différemment ?

Dans ma deuxième situation le patient arrive par le SAMU suite à une alcoolisation. Patient Mr B est calme, pas agité, pas agressif. L’équipe et moi-même l’installons dans un lit et commençons à faire les soins (ex : prise de sang), il s’oppose pas aux soins mais a un moment il commence à se demander pourquoi il est ici, qu’est-ce qu’on va lui faire, montre le poing. Le patient demande à être « attaché » et commence à s’agiter et à devenir agressif, dit « si on ne m’attache pas je vais tuer quelqu’un ». Suite à sa demande et a son comportement nous décidons de mettre la contention ventrale puis la contention poignets et cheville. Une fois la contention mise, un peu plus tard le patient demande pourquoi nous avons mis ça ? Il ne se rappel plus que c’est lui qui a demandé à être attaché. L’infirmier et l’aide-soignant lui explique que c’est lui qui a demandé la contention et commencé à être agressif envers nous. Il se calme, mais plusieurs fois il redemande pourquoi il a la contention et si on peut lui enlever ? A ce moment-là je me demande pourquoi ne pas enlever la contention ? Mais il est préférable pour sa sécurité et la nôtre de lui laisser jusqu’à que le patient ne soit plus sous l’effet de l’alcool. Puis le patient fini par s’endormir.

Enoncé de l'Objet de Recherche :

C'est durant ce stage aux Urgences que j'ai été confronté pour la première fois à une situation relevant de la mise en place de contention dans des contextes d’alcoolisation.

a) Questionnement : Qu'est-ce que je cherche à comprendre de ma pratique professionnelle dans cette situation ?

  • Qu’est ce qui nous permet de prendre la décision de mettre en place la contention ?
  • Mettre la contention en place entraîne-t-il pas plus l’agitation et l’agressivité ?
  • Comment obtenir le consentement de la personne dans une situation d’urgences ?
  • Ai-je assez de connaissances sur la contention physique savoir l’appliquer ?
  • A-t-on le droit de priver une personne de sa liberté ?
  • N’existe-t-il pas une autre solution avant la contention ?  
  • Comment établir une relation d’aide en ayant recours à la contention ?
  • N’existe-t-il pas un risque de facilité de la part des soignants ?

Ainsi face à ce questionnement, j’ai décidé de faire des recherches sur la contention car pour moi et ma future pratique professionnelle il est important d’avoir les connaissances sur les contentions pour ne pas me retrouver en difficulté face à une situation de contention et aider le mieux que possible la personne en la protégeant et en respectant sa liberté.

II- Analyse de ma Pratique Professionnelle :

a) Carte Conceptuelle :

Annexe 1

b) Analyse :

Tout d’abord qu’est-ce-que la contention ?

La contention physique est une technique encore régulièrement utilisée en pratique clinique courante, pour la prise en charge des sujets agités, dans le but de maîtriser ou limiter leurs mouvements sur un brancard ou un lit.

Du latin « continere » qui veut dire « maintenir ensemble » et de contention qui signifie « lutte », en médecine la contention est une action de maintenir ou d’immobiliser momentanément une partie du corps ceci dans le but de soigner. Nous parlerons alors de contention dite « posturale » ou « active » dans un but de rééducation. Mais il existe la contention physique qui a pris un sens un peu différent au fil du temps. Il est apparu la notion de contention dite « passive », se rapprochant plus de la notion d’ « entrave » et de « contrainte ». Du latin constringere qui veut dire « serrer » : lien qui limite, entrave ou empêche l’action et dont le terme opposé serait « liberté », d’où le paradoxe de ce soin qui pose la question du respect de la liberté d’autrui alors qu’il est mis délibérément sous contrainte.

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