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L’urgence d’un référendum sur le Fcfa

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Par   •  21 Mars 2013  •  829 Mots (4 Pages)  •  838 Vues

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Monnaie

L’urgence d’un référendum sur le Fcfa

Au moment où la Banque des Etats de l’Afrique centrale célèbre son 40ème anniversaire, il me semble important de poser la problématique de l’indépendance du Fcfa, la monnaie commune des six Etats de la Cemac. Comme nous l’avons développé dans le dossier que nous publions dans cette édition, cette monnaie est caractérisée par la présence des représentants français au sein des institutions et organes de décision monétaire de la Cemac (avec droit de véto), l’obligation de loger une partie des réserves de change au compte d’opérations au Trésor français et un faux arrimage à l’euro, la monnaie européenne. La fixité de son taux de change par rapport à l’euro est une incongruité qu’on ne trouve nulle part au monde. Cette dépendance monétaire à la France prive les Etats africains d’une véritable politique monétaire capable d’impulser le développement économique. Pour tout observateur averti de la gestion monétaire, les multiples mesures prises par la FED des Etats-Unis et la BCE de l’Union Européenne depuis 2008 pour juguler la crise économique sont autant de preuves que chacun doit être maître de sa monnaie. Une banque centrale c’est celle qui sait manier sa politique au fil des jours en fonction des situations et des exigences de l’économie. Est-ce le cas de la Beac ? Non. Le financement des économies est la fonction principale des banques centrales. Or, la majorité des agents économiques des pays de la Cemac non pas accès au crédit qui est la contrepartie de la monnaie, du fait d’une mauvaise politique restrictive néocoloniale. Dès lors, comment des jeunes Etats africains en quête de croissance et de bien être peuvent-ils se développer sans crédit ? Même les vieux pays dits développés vivent du crédit. L’accès très limité au crédit bancaire empêche la créativité, limite l’entreprenariat, freine le rythme de substitution du capital au travail, ce qui affecte la productivité globale des facteurs de production. Par conséquent, nos pays se retrouvent de manière permanente dans l’insuffisance de la production, de l’emploi, de la consommation, de l’épargne et de l’investissement. En plus, les pays de la Cemac sont privés de l’instrument monétaire et de change pour faire face aux chocs exogènes spécifiques et sont aussi contraints par la surveillance multilatérale dans leur politique budgétaire. Ce qui veut dire en clair que les leviers monétaire et budgétaire sur lesquels un pays s’appuie pour conduire son développement sont inexistants pour le premier et limités pour le second. L’autre lacune c’est que la Beac, comme sa consœur la Bceao, ne peut en principe prêter aux Etats membres et jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. La BCE qui était dans la même situation a du réadapter sa politique depuis fin 2011 pour répondre aux exigences des économies des pays membres de l’euro, ce qui a permis de stabiliser la spéculation qui avait cours sur la dette des Etats européens.

Au regard de ce qui précède, de l’évolution économique dans le monde, des multiples rapports internationaux sur la zone franc défavorables aux pays africains membres, il est désormais urgent de se pencher sur l’indépendance du Fcfa vis-à-vis de la France.

Il est question de dénoncer les

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