Analyse de situation

Un matin, je dois enregistrer Mr L, entrant pour une intervention : « d’hernie inguinale droite ». Avant d’aller dans sa chambre, je fais le point avec l’infirmière sur la pré médication à administrer, les questions à lui poser, les modalités de la tonte : « du nombril à au dessus du genou ».

J’entre dans la chambre et, je m’aperçois que nous étions dans le même collège. Nous discutons un petit peu, et, je commence le questionnaire d’entrée. Tout se passe bien. Arrive le moment de la tonte. A ce moment là, je me sens en difficulté. Je ressens aussi le mal-être du jeune homme, qui doit se dévêtir en ma présence pour que je lui donne les consignes de tonte. Les consignes données, je sors de la chambre, mais je ne retourne pas vérifier si la tonte est correcte. Mr L part au bloc.

En quoi le fait de connaître ce patient à-t-il modifié ma prise en charge ?

Qu’est ce que l’attitude ?

En quoi les changements d’attitude peuvent-ils impacter un soin ?

Qu’est ce que la responsabilité ? Le prendre soin ?

En quoi la responsabilité est un concept important dans la profession infirmière ?

Nous allons voir en quoi le vécu d’un soignant peut-il modifier son attitude et compromettre une prise en charge du patient lui faisant occulter ses responsabilités ?

Le premier concept que je vais traiter sera le concept : « d’attitude » influencée inconsciemment par un contexte imprévu bouleversant psychologiquement.

Selon le « Larousse » (1), l’ « attitude » est un :

« Système organisé et relativement stable de dispositions cognitives d'un sujet vis-à-vis d'un objet ou d'une situation dont il évalue le contenu comme vrai ou faux, bon ou mauvais, désirable ou indésirable ». Selon Dorin et Parot (2): « l’attitude qualifie une disposition interne de l’individu vis-à vis d’un élément du monde social orientant la conduite qu’il adopte en présence, réelle ou symbolique de cet élément ». Par conséquent l’attitude d’un individu est influencée par le monde qui l’entoure.

Au regard de cette situation, je m’aperçois que du fait de devoir prodiguer des soins à une personne que je connaissais, est très difficile. Tout simplement parce j’allie le soin avec mon vécu et non plus en tant que soignante. Les souvenirs que j’avais de cette personne ont prit le dessus. Le rapport au corps que je devais entamer m’a mise mal à l’aise et c’est ressenti dans mon attitude. Mes gestes étaient moins assurés, la tension était palpable, la discussion restreinte. Un gène c’est installée laissant place à une attitude de repli tant de ma part que de celle du patient. Notre vécu et nos souvenirs communs venaient interférer le bon déroulement du soin. Venir vérifier la tonte, équivalait pour moi « violer » son intimité. Bien que le patient ne m’ait rien signifié son attitude fermée me traduisait sa gêne.

Selon Zanna et Rempel (3): « L’attitude s’articule autour de 3 composantes distinctes mais indispensables à sa constitution :

- Composante cognitive : opinion du sujet sur l’objet d’attitude, associations d’idées que cet objet provoque, rapport que le sujet perçoit entre l’objet et ses valeurs personnelles.

- Composante affective : affects, sentiments, états d’humeur que l’objet suscite.

- Composante conative : est la disposition que le sujet a d’emblée de vouloir agir de façon favorable ou défavorable vis-à-vis de l’objet ».

Dans cette situation, nos comportements ont été influencés par le fait qu’on se connaisse. Le rapport soignant soigné à été inhibé par nos sentiments. Nos souvenirs communs rendant difficile la situation.

En tant que futur professionnel de santé, j’aurai du m’apercevoir dés le départ du changement d’attitude du patient et lui demander ce qui n’allait pas. La communication soignant-soigné est importante dans un soin. En parlant avec lui j’aurai pu connaître ses craintes, j’aurai pu le mettre plus à l’aise et par conséquent je me serai sentie plus compétente. Pour ma part j’aurai pu aussi passer

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