Soutenance DC1 (Enregistré automatiquement)

Soutenance DC1

        Bonjour, je me présente (nom – prénom), candidate au diplôme d’Assistant de Service social. Dans le cadre du Dossier de pratiques professionnelles, j’ai pu aborder la méthodologie que j’utilise pour mener un accompagnement individuel et collectif ainsi que l’évolution de ma pratique professionnelle au cours de mes trois ans de formation.         

        Pendant cette première partie de soutenance, je vais davantage développer les principaux questionnements que  j’ai pu avoir au cours de ma formation afin de construire mon positionnement professionnel.  Ma formation théorique et pratique ont été riches en situations qui m’ont interrogé. En première année, mes questionnements étaient souvent liés à la pratique professionnelle comme par exemple mon positionnement face à la violence de la personne rencontrée. Lors de mes deux autres stages de formation, mes questionnements étaient principalement liés à ma posture professionnelle.

        Au cours de ma formation, j’ai eu de nombreuses interrogations. J’ai fait le choix de développer celles qui me paraissaient les plus importantes et qui m’ont permis de construire mon identité professionnelle. C’est pourquoi, je parlerai d’abord de la proximité avec l’usager, puis du cadeau de l’usager et enfin des limites de certains accompagnements.  

• La proximité avec l’usager

        Dans le cadre de mes stages de formation, les situations rencontrées m’ont permises de me questionner sur un thème en particulier : la proximité. En effet, les différents professionnels que j’ai accompagnés utilisaient beaucoup ce mode d’intervention pour entrer en relation avec la personne.

        Lors de mon stage de deuxième année, ma formatrice avait pour habitude, lors de visites à domicile, de s’installer à côté de la personne âgée afin d’expliciter ses propos par le biais de dépliants ou de remplir avec la personne la demande d’Allocation Personnalisée à l’Autonomie. De même, lors de mon stage de troisième année, ma formatrice privilégiait la rencontre avec l’usager autour d’une table ronde.

        Pour construire ma propre identité professionnelle, j’ai pu lors de mes stages de formation, expérimenter l’entrée en relation avec une personne par le biais de cette configuration de lieu. Cette expérimentation m’a permis de constater que la personne était plus à l’aise dans cette configuration. L’échange est moins formel. Cela me permet également de mobiliser davantage la personne en remplissant par exemple avec elle les documents.

        Néanmoins, lors d’une relation d’aide, le respect des distances est important et peut influencer le contenu de l’entretien. Selon Edward HALL^[1], l’être humain met en place une distance entre lui et l’autre afin de respecter son espace et son territoire au cours de la communication. Cet espace est nommé la proxémie. Chaque individu a sa propre vision de la distance nécessaire à avoir pour préserver son espace. La variation des distances est donc propre à chaque individu.

        Lors d’une visite à domicile, une personne s’est collée à moi, cuisse contre cuisse. Ce rapprochement m’a dérangé car je n’avais pas construit, au préalable, une relation personnelle avec cette personne. Elle s’était introduite dans mon espace à une place, que je considérais, qui n’était pas la sienne. Cette situation parasitait ma relation d’aide c’est pourquoi j’ai remis de la distance physique avec cette personne. Je me suis légèrement décalée afin qu’il n’y ait plus de contact physique tout en restant proche d’elle.

        Cette situation m’a donc questionné sur mes propres limites mais également sur les limites des personnes que je pouvais rencontrer. C’est pourquoi, lors de visites à domicile, je demande toujours l’accord de la personne avant de m’installer à côté d’elle. De même, lors d’un entretien au sein de mon institution, je dépose toujours mes affaires avant d’aller chercher la personne. Ainsi, lorsque celle-ci entre dans le bureau, elle a le choix de s’installer en face ou à côté de moi.

        Ainsi ce questionnement m’a permis de m’interroger sur ma pratique professionnelle. Pour cela, je me suis appuyée sur mes formatrices de stage, mes formateurs au sein de mon centre de formation et sur ma formation théorique.

• Le cadeau de l’usager

        Au cours de mes stages de deuxième et de troisième année, je me suis retrouvée face à des situations de dons. Une situation en particulier m’a questionné sur ce thème.

        Au cours de mon stage de deuxième année, lors d’une visite à domicile, une personne m’a donné un billet de 20€ afin de me remercier de l’accompagner dans ses démarches. Après lui avoir expliqué que déontologiquement je n’avais pas le droit d’accepter une rémunération, j’ai reposé le billet sur la table. Néanmoins lorsque je suis arrivée à la porte d’entrée, la personne a exigé que je le conserve et a vérifié sa présence dans ma main avant de fermer la porte.

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