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Les enregistrements " électriques "

Dissertation : Les enregistrements " électriques ". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2012  •  Dissertation  •  1 182 Mots (5 Pages)  •  835 Vues

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Pour les enregistrements "électriques", le respect, à la lecture, des courbes de gravures d'époque est évidemment indispensable. Des compensations ont été établies à la fois en fonction des équipements de gravure, de reproduction et des supports sonores eux-mêmes pour permettre la gravure d'une durée suffisante sur un disque dont les dimensions limitaient la densité du message inscriptible.

Mais les choix du type de phonocapteur, de la taille et du profil de la pointe de lecture utilisés, ainsi que celui de l'ensemble platine tourne-disques plus bras de lecture sont déjà une prise de position.

Le simple changement de nature des câbles de liaison entre le bras et le préamplificateur suffit à produire une modification perceptible de l'équilibre sonore subjectif. Il en est de même pour les liaisons interappareils en signaux numériques.

Chaque étape de transfert introduit inévitablement des modifications du signal sonore.

Contrairement à l'image cinématographique où l'on a soit des parties fixes, soit la possibilité de figer un moment donné, le son est lié au déroulement du temps, ce qui oblige le cerveau à une mémorisation et une analyse ultérieure.

Cette analyse se fait par comparaison avec des repères acquis eux-mêmes tout au long de notre existence; les sons réels des divers instruments, le naturel des voix etc. tout ceci est difficilement quantifiable. La prise de son fait appel au même cheminement, mais là, on a toujours la possibilité de pousser la porte du studio pour comparer avec le son direct et tenter de traduire le mieux possible via les haut-parleurs.

Les différentes positions d'un micro par rapport à une source sonore font varier considérablement le contenu du signal. Il n'est pas du tout simple de traduire un son en un signal électrique.

De tout temps, les prises de son ont eu une part importante d'empirisme.

Il faut donc se baser sur un jugement très intuitif pour tenter de redonner un peu de réalisme à des enregistrements anciens. La restitution optimum ne peut en aucun cas reposer uniquement sur des courbes théoriques très difficilement respectées à une époque où l'électronique était balbutiante et les moyens de mesure précaires.

Que dire alors des enregistrements acoustiques ne répondant à aucune norme précise et dont on ne peut absolument plus établir les caractéristiques techniques, celles-ci variant tellement d'une marque à une autre, voire sous la même marque, en fonction du lieu d'enregistrement et du technicien.

Les modifications des supports domestiques ont contraint à réduire les défauts d'origine, clics et bruits de fond. L'accroissement global de la qualité rend de plus en plus difficilement tolérables des parasites sonores totalement insignifiants il y a seulement cinquante ans.

Ces défauts étaient bien souvent gommés partiellement par les moyens de reproduction. Un disque ou un cylindre lu sur un appareil d'époque à pavillon produit un signal sonore très limité, non seulement en bande passante, mais aussi en dynamique, ce qui fait que les clics et bruits de fond étaient considérablement atténués par la reproduction mécanique.

Cela a conduit une firme anglaise, Nimbus Records, à la restitution sur CD de copie de disques par lecture acoustique, la lecture se faisant sur un phonographe pourvu d'un grand pavillon placé dans une salle de château assez sonore, ajoutant en plus des résonances propres au système mécanique, la réverbération du lieu d'enregistrement.

Ces ajouts temporels forment un traînage du son et une coloration irréversible en cas de copies ultérieures. Il est totalement impossible actuellement de corriger le son d'une voix enregistrée par exemple dans une salle de bains. Quoi que l'on fasse, la couleur sonore d'origine restera.

Une démarche aussi perverse a conduit de nombreux producteurs de grandes marques de disques à rééditer en pseudo-stéréo tentant, pour des raisons dites commerciales, de rendre stéréophoniques des enregistrements à l'origine

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