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Analyse de Pratique Professionnelle cas

Étude de cas : Analyse de Pratique Professionnelle cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2016  •  Étude de cas  •  1 431 Mots (6 Pages)  •  1 129 Vues

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Marie

BARRUE

1ère Année

S2                                       

Analyse de Pratique Professionnelle

Durant le semestre 2, j'ai effectué mon stage de dix semaine au sein d'un service de SSR adapté aux patients âgées de plus de 65 ans.

Durant les premières semaine de stage, j'avais à ma charge Mme F. âgée de 90 ans.

Avant son hospitalisation, une infirmière et une aide ménagère s'occupaient de cette dame. Mme F. est veuve et vit seule.

Elle a été admise dans le service le 23/02/2016 pour prise en charge rééducative suite à une chute à son domicile avec fracture du col huméral droit et non déplacée et une fracture ischio-pubienne droite. Cette personne souffre également d'une cirrhose biliaire primitive, d'une dyslipidémie, d'hypertension et d'un syndrome de Raynaud. Cette patiente ne peut se déplacer seule, portant une écharpe contre écharpe pour immobiliser son bras, la toilette s'effectue au lit, les transferts se font avec l'aide des aides-soignantes. Lors du repas les aliments sont coupés puisque Mme F. ne peut pas utiliser son bras droit, par contre elle arrive à se servir de sa main gauche pour manger et boire mal gré quelques difficultés.

De plus pour prévenir l'incontinence, Mme F. porte une protection pour l'élimination urinaire et fécale. Mme F. ne présente aucune allergie.

La fille de cette personne qui est également sa personne de confiance rend visite à Mme F. souvent le soir à l'heure du dîner.

Mme F. est souriante, calme et se mobilise peu à peu.

Dans un premier temps je vous présenterai donc la situation choisie, les changements que j'y ai apporté puis dans un deuxième temps les erreurs que j'ai pu relevées.

La situation que j'ai donc choisi d'analyser se déroule avec Mme F. lors du déjeuner. Ce jour-là j'étais du matin, ayant fini d'effectuer la distribution des médicaments avec l'infirmière, je proposais aux aides-soignantes mon aide pour donner les repas. J'en vient donc au plateau de Mme F. Je rentre dans la chambre lui pose son plateau sur la tablette et commence à ouvrir les barquettes. Mme F. était dans son lit, elle avait l'air fatigué et triste comparé à d'habitude. Je lui demandais comment elle se sentait et me répondit qu'elle n'avait pas faim, qu'elle voulait juste qu'on la laisse tranquille et que de toute façon elle n'arrivait à rien. Ne sachant quoi faire, j'ai prévenu l'infirmière qui m'informa que cela faisait trois jours que la patiente mangeait très peu et qu'il fallait toujours qu'elle trouve un prétexte pour qu'on s'occupe d'elle. Préoccupée par l'attitude de l'infirmière et de la patiente je décidais de retourner voir Mme F. pour la l'encourager à manger. Mme F. était maigre, elle pesait 41,9kg pour 1,55m et avait alors un IMC de 17,6 démontrant un état de sous nutrition. Il était important pour favoriser sa rééducation mais aussi pour  sa santé de s'alimenter correctement. Je l'invitais à manger en salle de vie afin qu'elle ne soit pas seule, discute avec d'autres patients mais elle refusa. Je lui proposais donc de manger seulement le dessert, le sucre est toujours un bon allié mais elle n'en voulait pas.

Je ne savais plus quoi lui proposer  et ne savais pas comment réagir, je sortis de la chambre frustrée de ne pas avoir aidé cette patiente. J'en ai parlé à l'infirmière qui m'a dit que ce n'était pas grave, que Mme F. mangerait sûrement ce soir lors de la venue de sa fille.

Cette situation m'a posé une question sur la liberté de la personne qui refuse ce qui peut-être considéré comme un soin fondamental et le dilemme auquel on se trouve confronté : imposé ou non ce soin ?

Afin d'y répondre j'ai revu les concepts infirmiers d'autonomie et de dépendance. Mme F. étant dépendante le refus de s'alimenter pouvait être pour elle la seule expression possible de son indépendance. Par cette attitude qu'elle adoptait, elle montrait qu'elle existait, qu'elle était encore quelqu'un. De plus par la loi du 4/03/2002 ( appelée également loi Kouchner) relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé «  toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qui lui sont fournies, les décisions concernant sa santé ».Mme F. pouvait donc refuser ce soin. Par ailleurs, dans le magasine « revue de l'infirmière » dans lequel le sujet de la bientraitance dans les soins  y est abordé, je me rendais compte que j'exposais Mme F. à des risques qui mettait sa santé en danger et basculait dans la maltraitance. J'étais face à un choix complexe avec d'une part respecter le souhait de la personne et d'autre part le désir de réaliser un soin paraissant nécessaire voire indispensable.

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