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Les particules élémentaires, prologue

Commentaire de texte : Les particules élémentaires, prologue. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  759 Mots (4 Pages)  •  722 Vues

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Uta Karger, WT2

Les particules élémentaires

Les Particules élémentaires est un roman en trois parties. Ces parties sont le prologue, (auquel est attaché un fragment en italique), la partie centrale, ainsi que l’épilogue. 1

Prologue :

 Le roman commence au passé simple, avec un prologue dans lequel on trouve une brève présentation de la matière romanesque: « Ce livre est avant tout l’histoire d’un homme, qui vécut la plus grande partie de sa vie en Europe occidentale, durant la seconde moitié du XX e siècle. »Ensuite, les idées fondamentales sur lesquelles cette action prend appui, sont introduites: En réalité la vision du monde la plus couramment adoptée, à un moment donné, par les membres d’une société détermine son économie, sa politique et ses mœurs. Les mutations métaphysiques –c’est-à-dire les transformations radicales et globales de la vision du monde adoptée par le plus grand nombre –sont rares dans l’histoire de l’humanité. [ ...] Dès lors qu’une mutation métaphysique s’est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu’à ses conséquences ultimes. Elle balaie sans même y prêter attention les systèmes économiques et politiques, les jugements esthétiques, les hiérarchies sociales. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours –aucune autre force que l’apparition d’une nouvelle mutation métaphysique. Ainsi, à travers les deux premières pages, l’ontologie dominante ou « la vision du monde la plus couramment adoptée »est établie comme le fondement décisif pour l’économie, la politique et les mœurs d’une société donnée. Il est important de noter ici que l’individu en tant que tel n’est pas mentionné comme quelque chose d’important. Il paraît que sa valeur surgit seulement comme faisant partie d’une collectivité, comme un élément parmi d’autres éléments partageant une vision commune. Même le nom du protagoniste incarne ceci ; Michel, le nom propre, l’individu, n’est pas employé dans le texte sans le patronyme Djerzinski qui fait partie de l’historie (collective de l’homme européen). C’est donc, dès les premières pages, sur la collectivité au lieu de l’individu, sur l’union au lieu de la séparation, que le roman prend appui.

Sur les deux pages d’ouverture du roman, on trouve également une analyse de l’histoire humaine. Une analyse qui, à partir de trois stades (mutations métaphysiques) successifs, mais qualitativement différents, présente une classification du progrès humain sur terre. Cette classification marque une rupture avec l’idée moderne du progrès à partir des évolutions, scientifiquement accélérées. C’est-à-dire que l’œuvre renforce sa rupture avec le modernisme, et s’établit comme une représentante de la littérature postmoderne ou moderne tardive.

Cette idée comtienne, que toutes les connaissances humaines sont appelées à passer nécessairement par trois phases, est partagée par le roman : d’après le narrateur, ces phases des connaissances humaines, ou bien ce que le narrateur appelle « Les mutations métaphysiques – c’est-à-dire les transformations radicales et globales de la vision du monde adoptée par le plus grand nombre – sont rares dans l’histoire de l’humanité. » Néanmoins, il en cite trois; la première : le règne de la religion, puis la deuxième qui est celle de la science ainsi que la dite troisième mutation.

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