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Analyse linéaire - Mémoire d'une jeune fille rangée - oral bac de français

Commentaire de texte : Analyse linéaire - Mémoire d'une jeune fille rangée - oral bac de français. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 585 Mots (7 Pages)  •  7 046 Vues

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Analyse linéaire 10 – Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir est une philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste française du début du XXème siècle. Femme de lettres française, Simone de Beauvoir est reconnue dans le monde entier grâce à son essai féministe intitulé Le Deuxième sexe. Sa relation amoureuse et particulièrement marginale pour l’époque avec le philosophe et écrivain Jean-Paul Sartre lui confère un statut particulier de femme indépendante et totalement libérée. Mémoires d'une jeune fille rangée est le premier volume d'une trilogie. Il sera suivi de La Force de l'âge (1960) et de La Force des choses (1963). Dans ce premier ouvrage, elle explique la manière dont elle s'est échappée du chemin que l'on avait déjà tracé pour elle. Elle raconte son émancipation et sa lutte pour acquérir une liberté totale, tant au niveau sentimental, social qu'intellectuel. Dans ce passage Simone de Beauvoir retrace la scène durant laquelle, adolescente, elle réalise qu’elle veut accomplir de grandes études contrairement aux autres filles de sa classe social et à ce à quoi la prédestine les traditions et la représentation d’une femme de son rang à cette époque.

Comment Simone de Beauvoir réalise et revendique-t-elle sa différence face à une société qui lui attribue un rôle dont elle ne veut pas ?

Nous analyserons dans une première partie du début du texte à « des concessions » le décalage entre la jeune fille qu’elle est et ce qu’elle devrait être, puis de « Mes parents » à « conversations mondaine » nous étudierons la nature de sa différence et sa vision des choses sur le monde auquel elle appartient, puis nous expliquerons de « Somme toute » à la fin du texte ses rapports avec son père et la façon dont il la voit qui reflète la vision de toute la société sur cette jeune femme et sa singularité.

Tout le texte est écrit à l’imparfait, dès les premiers mots on observe une contradiction entre l’indicateur « demain » et l’utilisation de l’imparfait « j’allais trahir », « je reniais », on sent que ce lendemain sera une rupture qui impactera le reste de sa vie (imparfait à valeur durative). Les mots qu’elle emploie son fort de sens, « trahir » et « renier », son choix d’indépendance l’oblige à rompre avec ce qu’elle est censée être de façon brutale. L’utilisation de l’expression « le culte de la jeune fille, la vraie » montre bien le décalage entre ce qu’elle est et ce que la société (incarnée par son père ici) voudrait qu’elle soit, elle n’est même pas considérée comme « une vrai fille ». Dans la comparaison qu’elle fait ensuite entre elle-même et sa cousine, archétype de la « vraie fille » est empreint d’ironie, « elle croyait encore que les enfants naissaient dans les choux. », elle se moque de son ignorance, elle n’est peut-être pas la fille mondaine qu’elle devrait être, mais au moins elle a la connaissance des choses aussi fondamentales. Elle utilise le discours indirect libre pour rapporter des paroles de son père. Le plus-que-parfait y est utilisé pour exprimer une hypothèse, « Si du moins j’avais sauvé les apparences ! Il aurait pu s’accommoder […] » Il exprime ce qu’il aurait aimé qu’elle soit. La réponse de Simone de Beauvoir se fait au passé simple qui contraste avec cet « idéal » hypothétique, qu’elle abrège de façon sèche « je n’y réussis pas ». Elle reprend le temps de la narration avec l’imparfait « j’étais sortie », « je me regardais », « je faisais » elle montre ici qu’elle n’était plus dans l’âge où elle tentait tant bien que mal de cacher ce qu’elle était en reniant sa nature au point de ne plus pouvoir se regarder dans la glace, elle assume maintenant ce qu’elle est mais éprouve encore des difficultés à affronter le regarde de la société. Elle dépeint ensuite le portrait de ses amies, qui elles ont l’air d’avoir cette capacité presque innée, de paraître et de plaire en société. La multiplication des verbes à l’imparfait montre une accumulation de ses lacunes « jouaient », « paraissaient », « servaient », « souriaient », « disaient ». Elle à l’inverse, semblait tout faire de travers sans vraiment y accorder d’importance, ou du moins sans regret, puisque l’utilisation du verbe « savoir » montre qu’elle aurait pu apprendre si elle l’avait voulu.

Dans la seconde partie Simone de Beauvoir traite de ses décisions et de sa place au sein de cette société qui ne lui correspond pas. Ses parents essayaient tout de même de lui montrer qu’elle peut tenter de trouver une place en conservant sa soif de connaissance, être « remarquablement intelligente » et « [briller] dans les salons » ne seraient pas des idées antithétiques. Cependant

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