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La place de la femme dans la société

Dissertation : La place de la femme dans la société. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2023  •  Dissertation  •  1 333 Mots (6 Pages)  •  120 Vues

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AP FRANCAIS

Dissertation : la place de la femme dans la société

        C’est en 1662 que le célèbre comédien et dramaturge Molière écrit la célèbre (bien que controversée) pièce “L'École des Femmes” ; auteur avant-gardiste, il y laisse deviner à travers le personnage d’Agnès la difficile condition des femmes à son époque. Il est nécessaire de s’intéresser à la mésestime subie par les femmes aux siècles précédents afin de mettre en parallèle leur situation actuelle. Ainsi, nous nous interrogerons d’abord sur la considération encore trop rétrograde portée aux femmes ; puis, dans un second temps, nous verrons que la femme conteste un tel conditionnement et aspire à exister par elle-même.

        

        Faire cas de la gente féminine ne semblait pas prioritaire au regard de la société d’antan et représente encore aujourd’hui une opération ardue.

Tout d’abord, la femme est assujettie à un statut qui a tendance à l’inférioriser par rapport à l’homme. Autant dire qu’au XVIIème siècle, cette dévalorisation était ouvertement prononcée et a, de fait, poussé Molière à lever le voile sur une telle immoralité. En effet, “l’Ecole des Femmes” est composée de répliques percutantes, mettant l’accent sur le machisme sociétal à travers le personnage principal, Arnolphe. Celui-ci, en s’adressant à sa filleul Agnès qu’il projette d’épouser, affirme didactiquement que “[Son] sexe n’est là que pour la dépendance” puisque selon lui “Du côté de la barbe est la toute puissance” (Scène 2 de l’Acte 3, vers 57 et 58), des propos de ce type visent à idéaliser la prépondérance masculine tout en amoindrissant le rôle joué par la femme. Il s’agit pour Molière de dénoncer cette idéologie en la plaçant au cœur d’une comédie de mœurs où les personnages tyranniques comme Arnolphe sont tournés au ridicule et représentent l’instrument d’une satire politique et sociale.

En outre, la femme est victime de stéréotypes. La personne féminine fait usuellement l’objet de préjugés. Comme si un accord tacite avait été convenu pour lui inculquer la façon dont elle se doit d’être, on attend souvent d’elle une certaine disposition à la mainmise commune. Dans les faits, ces clichés se font connaître dans la scène d’exposition de notre œuvre. D’après notre protagoniste Arnolphe (qui parle d’Agnès) : “c’est assez pour elle [...]/De savoir prier Dieu, [l’]aimer, coudre et filer.”. L’éventuelle future femme est donc réduite à la dévotion (envers Dieu comme envers l’homme) et aux tâches domestiques. Les dires d’Arnolphe sont certes tournés en dérision pour amener à réfléchir, mais ils n’en sont pas moins basés sur des idées réelles et prouvent cette restriction qui est soumise aux femmes.

De plus, elle se voit refuser des droits, ce qui entrave sa liberté. “L’Ecole des femmes” fait référence à cette discrimination en évoquant à la scène 2 de l’acte 3 “Les Maximes du Mariage”. Ces maximes expriment les préceptes selon lesquels une femme doit agir afin de contenter son mari et la réduit donc à l’obédience face à ce dernier. Des commandements mysogines du type “La femme appartient à son mari [...], La femme ne doit pas chercher à plaire et doit baisser les yeux [...], Elle ne doit pas écrire” etc. constituent ces maximes et placent l’épouse sous le joug de son conjoint, la disgraciant du peu d’autonomie qu’elle avait et la rendant prisonnière de son propre mariage. A y regarder de plus près, ce n’est qu’en 1944 que les femmes obtiennent le droit de vote en France alors que le suffrage “universel” masculin est une norme depuis le début de la République. D’ailleurs, actuellement, de nombreux pays sont toujours très restrictifs vis-à-vis des droits des femmes. Effectivement, 18 pays au monde interdisent encore aux femmes de pouvoir exercer une profession sans l’accord de leur mari.

Soulignons donc que de nos jours également, la parité homme/femme peine à s’imposer.  Des iniquités tangibles se remarquent encore aujourd'hui. Prenons l’exemple des inégalités salariales. Il s’avère que pour un même emploi et des compétences identiques, la rémunération de l’homme sera d’environ 9% supérieure à celle de la femme. A l’échelle nationale, les hommes gagneraient à peu près 28,5% de plus que les femmes selon une étude de l’INSEE. Les discriminations à l’égard des femmes sont donc évidentes, et notamment sur le marché du travail.

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