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Commentaire sur le roman Les misérables de Victor Hugo

Note de Recherches : Commentaire sur le roman Les misérables de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2013  •  1 318 Mots (6 Pages)  •  1 452 Vues

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Les villes, comme les forêts, ont leurs antres où se cachent tout ce qu'elles ont de plus méchant et de plus redoutable. Seulement, dans les villes, ce qui se cache ainsi est féroce, immonde et petit, c'est-à-dire laid ; dans les forêts, ce qui se cache est féroce, sauvage et grand, c'est-à-dire beau. Repaires pour repaires, ceux des bêtes sont préférables à ceux des hommes. Les cavernes valent mieux que les bouges.

Ce que Marius voyait était un bouge.

Marius était pauvre et sa chambre était indigente ; mais, de même que sa pauvreté était noble, son grenier était propre. Le taudis où son regard plongeait en ce moment était abject, sale, fétide, infect, ténébreux, sordide. Pour tous meubles, une chaise de paille, une table infirme, quelques vieux tessons, et dans deux coins deux grabats indescriptibles ; pour toute clarté, une fenêtre-mansarde à quatre carreaux, drapée de toiles d'araignée. Il venait par cette lucarne juste assez de jour pour qu'une face d'homme parût une face de fantôme. Les murs avaient un aspect lépreux, et étaient couverts de coutures et de cicatrices comme un visage défiguré par quelque horrible maladie. Une humidité chassieuse y suintait. On y distinguait des dessins obscènes grossièrement charbonnés.

La chambre que Marius occupait avait un pavage de briques délabré ; celle-ci n'était ni carrelée, ni planchéiée ; on y marchait à cru sur l'antique plâtre de la masure devenu noir sous les pieds. Sur ce sol inégal, où la poussière était comme incrustée, et qui n'avait qu'une virginité, celle du balai, se groupaient capricieusement des constellations de vieux chaussons, de savates et de chiffons affreux ; du reste cette chambre avait une cheminée ; aussi la louait-on quarante francs par an. Il y avait de tout dans cette cheminée, un réchaud, une marmite, des planches cassées, des loques pendues à des clous, une cage d'oiseau, de la cendre, et même un peu de feu. Deux tisons y fumaient tristement.

Une chose qui ajoutait encore à l'horreur de ce galetas, c'est que c'était grand. Cela avait des saillies, des angles, des trous noirs, des dessous de toits, des baies et des promontoires. De là d'affreux coins insondables où il semblait que devaient se blottir des araignées grosses comme le poing, des cloportes larges comme le pied, et peut-être même on ne sait quels êtres humains monstrueux.

Victor Hugo extrait des Misérables

A – Lisez bien le texte pour en avoir une compréhension globale.

B – Vous pouvez maintenant faire l’analyse méthodique de ce texte. Pour cela , vous devez répondre à trois questions :

1. – De quoi est-il question dans ce texte (quel en est le THÈME central) ?

2. – Comment l’auteur procède-t-il pour traiter ce thème (quels sont les PROCÉDÉS littéraires mis en œuvre) ?

3. – En vue de quoi l’auteur emploie-t-il ces procédés (quelle est l’INTENTION de l’auteur à travers cette page) ?

Ces trois questions : THÈME ? – PROCÉDÉS ? – INTENTION ? peuvent être appliquées à tout texte proposé à votre étude dans le cadre de l’épreuve du commentaire composé.

À ces trois questions , fait écho en fin de parcours une quatrième :

4. – L’auteur a-t-il réussi à atteindre son but (est-il parvenu à communiquer au lecteur, à lui faire ressentir et comprendre le sens de ce qu’il raconte ou de ce qu’il décrit) ?

On trouvera la réponse à cette quatrième question dans la conclusion de votre devoir.

En ce qui concerne le texte que vous devez étudier, répondons

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