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Racine

Thèse : Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2013  •  Thèse  •  928 Mots (4 Pages)  •  878 Vues

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Né dans une famille de notables de La Ferté-Milon : son père était greffier et ses deux grands-pères occupaient des positions-clés au grenier à sel de La Ferté-Milon et de Crépy-en-Valois ; l'on vit longtemps, sur la façade de la maison des Racine, rue de la Pêcherie, leurs armes parlantes2 : d'azur, au rat et au cygne d'argent3. Orphelin à l'âge de trois ans (sa mère décède en 1641 et son père en 1643), il est recueilli par ses grands-parents paternels et semble être entré très tôt aux "Petites Écoles" de Port-Royal (peu après que sa jeune tante avait été accueillie comme professe au monastère de Port-Royal de Paris). Devenu le pupille de son riche et puissant grand-père maternel (Pierre Sconin) à la mort du grand-père Racine en 1649, il est laissé quelque temps à Port-Royal, avant d'être envoyé faire ses humanités et sa rhétorique au collège de la ville de Beauvais. Au lieu d'y faire ses deux années de philosophie, il retourne à Port-Royal où sa grand-mère avait rejoint sa fille qui y était religieuse. Les "Petites écoles" ayant été fermées sur ordre royal, il y est éduqué quasiment seul et reçoit ainsi de solides leçons des meilleurs pédagogues du temps, et à la différence de la presque totalité des écoliers de son temps il apprend le grec ancien, l'italien et l'espagnol. Il a pour maîtres les célèbres Claude Lancelot, Pierre Nicole et Antoine Le Maistre, ainsi que Jean Hamon. Cependant, le théâtre y était totalement absent, car les jansénistes considéraient que, plus que toute autre forme de fiction, il empoisonne les âmes. Il est ensuite envoyé compléter sa formation au collège d'Harcourt et il y fait ses deux années de philosophie.

À 18 ans, Racine est donc orphelin et dépourvu de biens (mais non pas pauvre, contrairement à la légende, car il est toujours soutenu par son riche tuteur), mais possède à la fois un très vaste savoir (il connaît, outre le latin et le grec, l'italien et l'espagnol) et les plus grandes qualités de "civilité" (un des points forts de l'enseignement à Port-Royal). Il peut en outre s'appuyer sur le réseau de relations des jansénistes. Il découvre la vie mondaine grâce à son cousin Nicolas Vitart qui l'héberge dans ses appartements de l'Hôtel de Luynes (où il réside en tant qu'intendant du duc de Luynes). C'est là qu’il écrit ses premiers poèmes, dans la veine galante, telle qu'on la pratiquait alors dans tous les salons. Bien conseillé par Vitart, il ne laisse pas passer l'occasion de se faire remarquer à l'occasion du mariage de Louis XIV, et soumet (été de 1660) au principal critique de l'époque, Jean Chapelain, un long poème encomiastique, La Nymphe de la Seine, dédié à la Reine : Chapelain le corrige et l'encourage et La Nymphe de la Seine est bientôt imprimée (à compte d'auteur, sans doute avec l'aide de Vitart, qui semble n'avoir ménagé ni son admiration ni son argent pour son jeune cousin).

La même année il écrivit sa première pièce de théâtre, une Amasie, dont on ne sait rien, sinon qu'elle a été refusée par le directeur du Théâtre du Marais auquel elle avait été soumise. Quelques mois plus tard, il se lança dans un nouvel essai théâtral (printemps de 1661), consacré à Ovide et à la "seconde Julie"

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