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Rabelais, le mot clergaux

Fiche : Rabelais, le mot clergaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2013  •  Fiche  •  621 Mots (3 Pages)  •  760 Vues

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Le mot de « clergaux » est particulier à Rabelais (Cinquième Livre).

À Seuilly, un jeune moine nommé Buinart l'étonne par un sens droit et simple, un cœur inébranlable et un poing robuste, et dont il fait plus tard Frère Jean des Entommeures — en ajoutant à la nature. Mais, s'il est vrai que Frère Buinart se fâcha de la peinture, c'est qu'il est simple d'esprit, ou qu'il en juge par ouï­dire et sur l'avis des malveillants.

Rabelais, au sortir de Seuilly, entre comme novice dans le couvent de la Baumette, fondé par le roi René d'Anjou. Il y rencontre le jeune rejeton d'une vieille souche tourangelle, Geoffroy d'Estissac, qui devint évêque de Maillezais à vingt-trois ans, et deux des frères du Bellay, dont l'un est évêque et l'autre capitaine. Il se fait juger favorablement par tous trois et les prévient grandement en sa faveur.

Selon Bruneau de Tartifume (1574-1636), Rabelais est novice, vers la fin de 1510 jusqu'en 1520, au monastère des Cordeliers (ordre des frères mineurs, ou franciscain) de la Baumette, construit devant la Maine, près du roc de Chanzé à Angers. Il y reçoit une formation de théologie.

Vie monacale

Rabelais rejoint plus tard le couvent franciscain du Puy-Saint-Martin à Fontenay-le-Comte, où il devient novice vers octobre 1520. Rabelais achève son noviciat chez les Cordeliers de Fontenay-le-Comte, passe par les ordres mineurs vers 1520, comme en atteste sa lettre rédigée le 4 mars 1521 à Guillaume Budé[10], premier texte connu de Rabelais[11].

À Fontenay-le-Comte, Rabelais se sent brûlé d'une soif inextinguible de savoir. Parmi tous ces moines qui, dit-on, faisaient vœu d'ignorance encore plus que de religion, il s'adonne avec ferveur aux études, et ressemble peut-être au tableau qui orne l'un des chapitres du troisième livre de Pantagruel :

« Contemplez la forme d'un homme attentif à quelque étude, vous verrez en lui toutes les artères du cerveau tendues comme la corde d'une arbalète… de manière qu'en tel personnage studieux vous verrez suspendues toutes les facultés naturelles, cesser tous sens extérieurs, bref, vous le jugerez n'être en soi vivant, être hors soi abstrait par extase… Ainsi est dite vierge Pallas, déesse de sapience, tutrice des gens studieux. Ainsi sont les Muses vierges ; ainsi demeurent les Charites en pudicité éternelle. Et il me souvient avoir lu que Cupido quelquefois interrogé de sa mère Vénus pourquoi il n'assaillait les Muses, répondit qu'il les trouvait tant belles, tant nettes, tant honnêtes, tant pudiques et continuellement occupées, l'une à contemplation des astres, l'autre à supputation des nombres, l'autre à dimension des corps géométriques, l'autre à invention rhétorique, l'autre à composition poétique, l'autre à disposition de musique, qu'approchant d'elles, il détendait son arc, fermait sa trousse, éteignait son flambeau, par honte et crainte de leur nuire. Puis ôtait le bandeau de ses yeux pour plus ouvertement les voir en face et ouïr leurs plaisants chants et odes poétiques. Là prenait le plus grand plaisir du monde, tellement que souvent il se sentait tout ravi en leurs

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