Cartographie et zonage de l'aléa d'innondation à Taza

dommageables aussi bien pour les infrastructures publiques ou privées que pour l’habitat et l’agriculture. Elles ont même causé des victimes parmi la population, surtout lorsqu’il s’agit des crues torrentielles. Devant l’accroissement des menaces et des dégâts produits par ces inondations, une approche participative et concertée a été adoptée par les pouvoirs publics, afin d’établir un Plan National de Protection contre les Inondations (PNPI). Des dispositions relatives à la protection des habitations, des infrastructures, des équipements industriels et des terres agricoles ont été prises dans le cadre de ces stratégies. D’autre part, dès le début des années 2000, le gouvernement marocain a entamé des coopérations en matière de prévention et de gestion des risques liés aux inondations catastrophiques avec les pays de l’Europe, notamment avec la France et la Suisse. Figure 1. Carte de localisation. Par ailleurs, il importe de rappeler que l’idée selon laquelle les inondations pourraient être contrôlées par des mesures d’aménagement (digues, canalisations, etc.) ou d’un autre type de moyens de prévention plus moderne, comme par exemple les systèmes d’alerte, n’est pas toujours justifiée. Car, même si ces interventions peuvent diminuer localement les dommages, mais leurs effets positifs pourraient être neutralisés ; puisqu’il ne s’agit, en réalité, que d’une fausse sensation de sécurité apportée aux riverains. Ces interventions pourraient ainsi emmener les populations et leurs biens à s’exposer davantage au danger d’inondation. Pour cela, une règle fondamentale pour la réduction du risque d’inondation est d’éviter l’occupation des zones exposées et, notamment, d’empêcher l’installation de centres publics vitaux et spécialement sensibles, comme par exemple : mairie, pompiers, hôpitaux, écoles, etc. Ces précautions sont malheureusement négligées dans beaucoup de pays. Pour toutes les raisons ci-dessus, les études et les plans de prévention et de gestion des risques d’inondation insistent sur l’importance de l’identification et la spatialisation des zones exposées au danger des submersions par le biais de cartes précises et facilement compréhensibles. Ces cartes doivent en effet constituer des documents de base, pouvant permettre aux politiques, aux administrateurs et aux gestionnaires de l’espace des planifications efficaces et un aménagement territorial fiable. Elles pourraient même servir à préparer des plans d’intervention et de secours adaptés à chaque zone fluviale. Le travail que nous présentons ici s’intéresse à la cartographie de l’aléa d’inondation dans un secteur périurbain situé au nord de la ville de Taza (fig. 1 et fig. 2). En fait, depuis les années 90, ce secteur est fréquemment affecté par les crues de l’Oued Larbaa qui occasionnent des submersions menaçantes pour les habitants des douars installés de part et d’autre de l’oued (exemple des inondations de 1995, 1996, 1997, 2000, 2002, 2007, 2008, 2009). Les objectifs essentiels de ce travail visent sur 3 aspects : i) Présenter la « Méthode Géomorphologique Intégrée » pour l’identification et la cartographie des zones inondables en milieu fluvial. ii) Présenter comme cas d’étude un secteur périphérique au nord de Taza. ii) Offrir à la société et l’administration un document cartographique fiable, utile et relativement

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