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Les individus issus de familles nombreuses ont tendance à désirer et à avoir eux-mêmes un nombre élevé d’enfants

Discours : Les individus issus de familles nombreuses ont tendance à désirer et à avoir eux-mêmes un nombre élevé d’enfants. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Avril 2024  •  Discours  •  4 686 Mots (19 Pages)  •  40 Vues

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        L’article que je vais vous présenter porte sur une étude qui a montré que les individus issus de familles nombreuses ont tendance à désirer et à avoir eux-mêmes un nombre élevé d’enfants. Cette étude a été réalisé par Martine COURT , Julien Bertrand (qui est docteur en sociologie de l’université Lyon 2), Géraldine Bois , Gaele Henri-Panabière puis Olivier Vanhée.

Les questions auxquelles cherchent à répondre le(s) sociologues sont les suivantes :

  1. Quelles sont les conditions sous lesquelles les individus issus d'une famille nombreuse développent le désir d'avoir eux-mêmes un grand nombre d'enfants?
  2. Qu'est-ce qui peut, au contraire, les amener à ne pas vouloir reproduire le modèle familial de leur enfance?
  3. Comment l'expérience du soi enfant, en particulier au sein de la fratrie, influence-t-elle les aspirations en matière de fécondité à l'âge adulte?
  4. Quelles expériences socialisatrices vécues pendant l'enfance peuvent conduire les individus à vouloir reproduire le modèle familial de la famille nombreuse?
  5. Comment l'expérience de la fratrie étendue peut-elle varier en fonction de l'origine sociale des individus?
  6. Quels sont les arbitrages entre vie professionnelle et vie familiale envisagés par les enquêtés, et comment cela se reflète-t-il dans leurs aspirations en matière de fécondité?
  7. Comment les souvenirs de l'enfance dans une famille nombreuse influent-ils sur le désir de fonder (ou non) une famille nombreuse à l'âge adulte?
  8. Comment l'implication dans la prise en charge des cadets et la manière dont elle est vécue peuvent-elles influencer le désir d'avoir une famille nombreuse?
  9. Quel rôle joue la perception de l'expérience des parents en tant que parents d'une famille nombreuse dans la construction des aspirations des jeunes enquêtés?
  10. Comment les expériences socialisatrices associées au désir d'avoir un grand nombre d'enfants sont-elles distribuées au sein de l'espace social?

        Les sociologues cherchent à dévoiler les mécanismes complexes qui expliquent pourquoi certains individus issus de familles nombreuses choisissent de perpétuer ce modèle familial, tandis que d'autres s'en éloignent, en examinant les expériences vécues au cours de l'enfance et les facteurs sociaux qui façonnent ces choix. 

        Ainsi, les sociologues s'intéressent aux médiations pratiques qui influent sur la reproduction de ce modèle et cherchent à répondre à des questions telles que : Quelles sont les conditions qui favorisent le développement du désir d'avoir une famille nombreuse chez les personnes issues de familles nombreuses ? Quels facteurs peuvent, au contraire, les conduire à ne pas vouloir reproduire ce modèle familial ?        Arnaud Régnier-Loilier a souligné deux facettes de l'expérience individuelle qui ont un impact sur les désirs de fécondité : l'expérience en tant que parent (l'expérience du soi parent) et l'expérience de l'enfance (l'expérience du soi enfant). L'article examine en particulier comment l'expérience de soi de l'enfant joue un rôle dans la reproduction intergénérationnelle du modèle de la famille nombreuse. L'objectif de l'enquête qualitative à l'aide d'entretiens auprès des jeunes et de leurs parents en France est d'étudier ces expériences socialisatrices. Trois types d'expériences sont particulièrement analysés : les souvenirs de l'enfance dans une famille nombreuse, l'implication dans la prise en charge des cadets et la perception de l'expérience des parents en tant que parents d'une famille nombreuse. L'objectif ultime est de comprendre comment ces expériences varient en fonction de l'origine sociale des personnes et comment elles affectent leurs aspirations à la fécondité.

        Les méthodes d'enquêtes utilisée dans cette recherche est qualitative et repose sur des entretiens approfondis :  comme le type d’étude, la population d’étude, recrutement des participants, l’échantillonnage, les entretiens, les thèmes explorés, les limitations et l’analyse des données avec des membres de familles nombreuses, en mettant l’accent sur les expériences vécues au sein de la famille et leur influence sur les aspirations en matière de fécondité.

        Le terrain d’enquête de cet article se concentre sur les jeunes Français qui ont grandi dans des familles qualifiées de "très nombreuses". Ils se basent sur les parcours scolaires de ces jeunes. Vingt-deux familles ont au moins un enfant de moins de 30 ans qui a achevé ses études secondaires dans la population étudiée. Les jeunes de la fratrie, ainsi qu'un parent ou un aîné, ont été interrogés. Les entretiens avec les parents visent à comprendre comment la famille en tant que cadre de socialisation évolue au fil du développement des frères.

        Pour mieux comprendre les facteurs qui influencent le désir d'avoir une famille nombreuse chez les jeunes enquêtés, l'article se penche sur les expériences socialisatrices. Les familles enquêtées sont variées en termes de composition sociale et de taille de la fratrie, ce qui révèle des tendances et des variations dans les expériences vécues au sein de ces familles nombreuses.

1.1        L'idée principale développée dans ce passage de l'article est que l'expérience vécue au sein d'une fratrie nombreuse pendant l'enfance peut jouer un rôle déterminant dans la construction du désir de fonder (ou non) une famille nombreuse à l'âge adulte. Les chercheurs observent que de nombreux jeunes interrogés lors de l'enquête considèrent le fait d'avoir grandi dans une fratrie nombreuse comme un privilège et entretiennent des souvenirs heureux de cette période de leur vie.

        Statistiquement, un grand nombre de jeunes participants considèrent avoir eu des frères et sœurs comme un privilège et expriment le désir d'avoir une famille nombreuse. Par exemple, une des personnes interrogées déclare : "Si je pouvais, je ferais beaucoup d’enfants. Parce que famille nombreuse, moi j’en ai un super bon souvenir". Donc, la plupart des enquêtés rapportent des souvenirs heureux de leur enfance passée au sein d'une fratrie nombreuse. Ces souvenirs positifs sont partagés malgré d'éventuelles disputes fréquentes, soulignant le plaisir pris à grandir dans une "société d’enfants".

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