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Commentaire musical Acte 2, scène 2

Commentaire d'oeuvre : Commentaire musical Acte 2, scène 2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  544 Mots (3 Pages)  •  585 Vues

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                                                 Commentaire musical

Acte 2, scène 2

Chez le roi,

Le Prince Charmant, à ce moment seul sur scène, est en proie à la mélancolie puisqu’il rêve vainement de connaître l’amour qui le délivrera de sa tristesse. Comme dans tout l’opéra, Massenet fait preuve dans ce numéro d’une grande précision dans ces indications d’interprétations.

À l’orchestre, on peut entendre une longue et lente introduction musicale qui accompagne les lourds pats du prince se dirigeant vers les escaliers, sur le côté de la scène. La mélodie de cette introduction, constitué d’une montée puis d’une descente chromatique se concluant sur un accord de Mi Majeure, peut être interprétée comme une mise en musique du mal de vivre d’on est accablé le Prince.  En effet, en plus du mouvement lent, les intervalles de demi-ton apportent énormément de tension et des dissonances qui peuvent rappeler le dilemme intérieur du prince qui peine à assumer les responsabilités liées à son titre.

Suivant un court récitatif amenant la tonalité de La mineure, l’air commence. Le tempo est lent, l’accompagnement minime, l’emphase est mise sur le texte. La comparaison entre le cœur sans amour et le printemps sans roses sera mise en évidence tout au long de l’air. Celle-ci apporte un niveau de gravité accrue au discours du prince. Un cœur sans amour est comme un printemps sans roses… Il ne leur est pas possible d’exister l’un sans l’autre. Il s’agit donc en quelque sorte d’une situation de vie ou de mort pour Son Altesse.

Des élans d’espoirs sont toutefois présents dans la partie centrale de l’air. Ceux-ci se caractérisent par un tempo plus agité et violent ainsi que des indications de crescendo et forte. De plus, le même motif rythmique, qui rappelle les battements d’un cœur, est utilisé, pour représenter la fébrilité du prince, à deux reprises. Dans ses passages, il exprime comment malgré sa tristesse, il ressent encore des doux frissons d’espoir.  Ces élans d’espoirs laissent place au retour d’une tonalité majeure et  à un éclaircissement de la mélodie. Cet ému et tendrement passionné (comme Massenet l’indique dans la partition) le prince nous chante sa volonté.

La fin de l’air est marquée par le retour de la tonalité de La mineure et de la lenteur. Cependant, il faut tenir compte d’un élément intéressant à la toute fin du numéro. Massenet réutilise un motif constitué de deux triolets de doubles croches, précédemment employé pour amorcer un élan d’espoir du prince, pour cette fois-ci amener le cri du cœur final de celui-ci. L’air se termine par une cadence parfaite puissante qui conclut un fort et intense parcours émotionnel.

Agenouillé au sol, la tête baissée, le prince explique comment, afin de trouver le vrai amour, il serait prêt à renoncer à son trône. Il s’agit d’un très court récitatif de quelques phrases d’une grande beauté et extrêmement  poignant.

Pour conclure, ce court numéro permet d’introduire un personnage tourmenté avec grande efficacité. À première vue, il est facile de voir le prince comme un personnage presque ridicule de par la nature de son discours. De ne voir en lui qu’un adolescent pleurnichard et faible. Cependant, lorsqu’on prête attention à la subtilité de la musique, à la puissance du texte et à la simplicité du message, on ne peut qu’éprouver empathie et compréhension envers ce jeune homme.

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