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Application critique d’une théorie en communication

Dissertation : Application critique d’une théorie en communication. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2017  •  Dissertation  •  2 287 Mots (10 Pages)  •  748 Vues

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La communication joue un rôle excessivement important dans le domaine de la politique. De fait, il est non seulement intéressant de s’interroger aux conséquences de la communication dans la sphère politique, mais aussi l’inverse. En d’autres mots, il est tout aussi pertinent d’analyser ce que la politique fait à la communication. Dans son article, Bernard Miège explique que l’économie politique de la communication est un phénomène qui est apparu à la fin des années 1960, mais qui s’est principalement développé au cours des années 1970. Il explique aussi que malgré l’importance de ce concept, aucun ouvrage fondamental n’étaye l’ensemble des perspectives théoriques reliées à ce sujet. (Miège, 2004, p.47). Comme l’idée d’économie politique de la communication a pris forme au cours de ces années, plusieurs auteurs ont cru bon de s’intéresser aux impacts de la communication sur la sphère politique. Dans son article, Miège affirme qu’ « on doit ici rappeler que les mouvements de contestation des années 1968 ont tous accordé une place de premier plan à la culture et à l'information, donnant ainsi une diffusion inconnue jusque-là aux thèses de l'École de Francfort et d'autres courants critiques: la contestation des médias dominants et l'aspiration à de nouvelles expressions ou pratiques culturelles sont partout présentes … » (Miège, 2004, p.47). L’auteur exprime qu’avec l’avancement technologique et les techniques de communication qui évoluent, on constate l’apparition d’une société qui serait basée sur l’information (Miège, 2004, p.47). L’auteur soutient qu’en 1985, Yves de la Haye, journaliste et sociologue publiait un ouvrage nommé « Journalisme, mode d’emploi : des manières d’écrire l’actualité ». Cet ouvrage fut basé sur une thèse émise en 1973 qui soutenait que les articles publiés dans les médias de presse avaient une forme dominante par leurs différences, et qu’elles étaient comparables à « des machines à produire un semblant de sérénité... et à dépouiller l'actualité de ses aspects contradictoires » (Miège, 2004, p. 49). En d’autres mots, l’auteur explique que la presse à un effet sur les membres d’une société, et que son contenue peut affecter leurs conceptions, en autre, le concept d’économie politique de la communication. Étant au cœur de ces changements dans la sphère de la communication politique, Maxwell McCombs et Donald Shaw, deux anciens étudiants de sciences sociales, publient un article en 1972. Celui ci s’intitule The Agenda-Setting Function of Mass Media. Les auteurs reconnaissent que les médias de masse ont un impact direct sur les récepteurs et que ceux-ci imposent à la société des thèmes sur lesquelles les récepteurs sont amenés à réfléchir. McCombs et Shaw vont donc élaborer une première notion ; l’agenda. Ils caractérisent l’agenda comme étant une liste d’enjeux ou de choses à faire, et ce, en respectant un ordre de priorité. Les auteurs croient donc que cette liste d’enjeux des médias de masse aura un impact direct, car elle influencera la population. En se rapportant à la sphère politique, les auteurs de l’étude remarquent donc qu’il y a présence d’une corrélation entre la manière donc les médias hiérarchisent les enjeux politiques et la façon dont les citoyens conçoivent la politique. Dans leur article The Agenda-Setting Function of Mass Media, McCombs et Shaw basent leurs conclusions sur une étude réalisée lors de la campagne présidentielle de 1968 aux États-Unis. Ils ont interrogé 100 citoyens de la ville de Chapel Hill en Caroline du Nord. Le but de leur recherche était notamment de démontrer qu’il existait une corrélation entre la façon dont les médias de masse locaux traitaient les enjeux politiques et la conception des citoyens. On peut constater que les auteurs ont analysé les discours politiques des médias qui étaient mis à la disposition des citoyens et la façon dont les candidats réagissaient à ceux-ci afin de se construire une conception de la politique (McCombs et Shaw, 1972, p. 178). Les auteurs croient que les journalistes transposent les attentes et les idées des citoyens dans leurs discours médiatiques. Les médias ne feraient que refléter le discours des citoyens. Ayant conscience des enjeux des citoyens, les journalistes les reproduisent dans leur discours. Aussi, les auteurs avancent que les médias de masse sont capables d’imposer un agenda aux citoyens. En d’autres mots, ils influencent les citoyens sur ce à quoi il faut penser. McCombs et Shaw croient aussi que plus les citoyens sont indécis politiquement, plus ils vont avoir tendance à se référer et à être influencés par l’agenda des médias de masse. En d’autres mots, l’influence des médias de masse est proportionnelle à l’indécision des citoyens. Les auteurs avancent aussi deux objections possibles à leur théorie. Premièrement, ils supposent que le fait que l’on retrouve le même discours dans l’agenda des citoyens et l’agenda médiatique ne peut relever que du hasard. Cette théorie s’avère peu probable et difficile à évaluer. Aussi, les auteurs supposent que le milieu médiatique s’adapte alors ils ne font que refléter la liste des priorités des citoyens. À la suite de leur étude, ils ont pu réaliser que le facteur du hasard était peu probable et très difficile à mesurer. Aussi, ils ont réalisé que les médias ne peuvent pas avoir la même approche que les citoyens en raison de codes et de valeurs ou des normes qui diffèrent. L’agenda politique est aussi un facteur à prendre en considération. Tout comme les médias et les citoyens, le secteur politique comporte sa propre liste de priorités. Les trois agendas ( politique, médiatique et citoyen) suivent une logique triangulaire. En d’autres mots, chaque agenda influence les deux autres. Dans le livre Communication And Democracy, l’auteur Salma Ghanem apporte une contribution et explique que la théorie de l’agenda peut être analysée à un second degré. Elle explique que le modèle de construction de l’agenda tel que nous le connaissons est le transfert du contenu de l’agenda médiatique à l’agenda citoyen. Aussi, elle avance que le second degré de l’agenda comporte deux hypothèses. La première exprime que la façon dont un problème ou un sujet est couvert les médias affectent la façon dont le public le conçoit. La deuxième hypothèse avance que la façon dont un objet est couvert par les médias influence la saillie du public. (Ghanem, 1997, p. 3-4). En d’autres mots, ces hypothèses ne font qu’approfondir la théorie du premier degré de la construction de l’agenda. Elles n’infirment pas ce que les auteurs McCombs et Shaw ont avancé. Au contraire,

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