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Monastère Hosios Loukas

Étude de cas : Monastère Hosios Loukas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2018  •  Étude de cas  •  2 707 Mots (11 Pages)  •  708 Vues

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HOSIOS LOUKAS,

Le témoin d’un nouvel essor du monachisme

Ce monastère se situe en Grèce continental dans les montagnes près d’un village au nom de Stiris pas loin de Delphes, ce lieu a été l’ascèse d’un ermite local dit Hosios Loukas soit littéralement « pieux Luc » mort en 953.

Le monastère de Luc fait partie des monuments les plus importants de Byzance de la période médiévale, son architecture et ses décors ont laissé couler de l’encre et ont montré un vif intérêt pour les chercheurs. La datation de ce monument est assez difficile à examiner et reste encore discutable, certain affirme que le catholicon soit la grande église a été fondé sous l’impulsion de l’empereur Constantin X Monomaque au milieu du 11e siècle, mais d’autre comme M. Chatzidakis préfère appuyer l’hypothèse suivante : la fondation a été établi par un abbé au nom de Philotheos affecté au catholicon de l’année 1011 – 1022. De plus dans la crypte du Catholicon nous le retrouvons représentés en médaillon accompagné de trois autres abbés Luc, Theosis et Athanasios, cela suggère qu’ils ont été aussi abbés du monastère.

Ce monastère se présente essentiellement en deux églises placées au centre de la cour du monastère et accolées : nous avons une église dédiée à la Vierge, appelée Panagia ou Théocratos (érigée mi 10e siècle), et le Catholicon dédié à saint Luc (début 11e siècle et vers 1100 pour les mosaïques intérieures). De surcroit, on estime qu’il existait un petit martyrium cruciforme au-dessus du tombeau à la mort de saint Luc, mais a été remplacé par un édifice plus grand, dû au grand nombre de pèlerin. En ce qui concerne la fondation de la petite église on peut affirmer que c’est un certain stratège d’Hellade, le gouverneur de la Province de Grèce qui était basé à Thèbes : Kritinis Arotras.

Autrement dit c’est de la haute aristocratie locale qui explique la fondation de ce monument, cela met en évidence du lien constant entre famille et monastère, ce phénomène est révélateur de cet hellénisme c’est-à-dire du soutien direct ou indirect des cercles élevés de la société byzantine avec les monastères dont de nombreux rejetons choisissent la carrière monastique. Dans le monde byzantin, il y a une véritable floraison matériel du monachisme, il y a eu sans doute la reprise de la prospérité au milieu dès le 9e siècle, les moines étaient très appréciés d’une part il permettait d’éviter toutes diffusions d’hérésies mais surtout  ils étaient des directeurs de consciences, des confesseurs par excellence comme a pu le souligner Vincent Déroche, byzantiniste, directeur de recherche au CNRS.

Nous sommes au 11e siècle, bien après la fin de l’iconoclasme en 843, il est intéressant de voir comment au sortir de l’iconoclasme les byzantins un siècle et demi  plus tard se réapproprient l’icône et adaptent-ils une architecture spécifique à la civilisation byzantine dans les édifices religieux, comment sont-ils interpréter ?

  1. UNE ARCHITECTURE SENSIBLEMENT HOMOGENE ET SOUMIS A D’AUTRES INFLUENCES ARCHITECTURALES
  1. Une architecture byzantine

Au sein de ce monastère nous retrouvons deux ensembles accolés l’un à l’autre, la Panagia une église dédiée à la Vierge et catholicon dédié à St Luc.

  • Panagia ou Theokratos dédiée à la Vierge

D’après la Vie de St Luc, on estime que qu’elle a été commencée en 946, elle fût achevée en 955. La technique du « cloisonné » est appliquée dans le parement des murs.

L’église affecte un plan cruciforme, dû à l’addition des quatre compartiments angulaires. On admire l’intérieur, les grands chapiteaux des colonnes qui soutiennent la coupole, dont deux offrent une version originale du type corinthien ; les deux frises en stuc ornées de feuilles d’acanthes  dressées, l’une à base du tambour et l’autre à la hauteur du pied des voûtes qui encadrent la coupole ; l’iconostase en marbre blanc, véritable chef-d’œuvre, qui a conservé ses minces colonnettes octogonales supportant de beaux chapiteaux et l’entablement.

- Les corniches dentelées en céramique soulignent l’aspect horizontal de la construction ;

- Les briques forment sur les longues frises des dessins complexes et des caractères coufiques (Écriture arabe archaïque, tracée sur stricte ligne de base, rigide et angulaire, souvent utilisée en décoration épigraphique).

- La coupole (sa partie supérieure a été reconstruite) présente un tambour de marbre à huit pans avec fenêtres bilobées.

- Les endroits sculptés sur le tympan de celles-ci furent autrefois remplis de stuc, tandis que le tympan même était peint dans le goût de l’islam.

- L’influence de l’art monumental islamique est du reste évidente dans ce décor

  • Catholicon dédié à saint Luc

Si l’intérieur du Catholicon est richement décoré de mosaïques, c’est l’aspect extérieur des deux églises, en particulier celui de la Panagia, qui nous retient ici. Le parement est réalisé selon la technique du cloisonné : les pierres sont entourées sur chaque côté d’une brique. Cette technique est fréquemment utilisée dans les églises construites en Grèce centrale et méridionale dès la fin du Xe siècle. Les bandes décoratives sont constituées par des briques imitant des caractères kufiques.

A l’extérieur du catholicon, construit à l’aide de pierres inégale et par un emploi limités et de briques la décoration est concentrées sur les plaque de marbre Des fenêtres Avec motif de rinceaux et palmettes en faible relief et sur les balustrades dont plusieurs représente le monogramme du christ enfermé dans un cercle, flanqué parfois de deux croix.

Dans le plan du catholicon, le carré de base neuf mètre et transformé en octogone par quatre trompes aux angles, celui –ci s’appuie sur huit piliers du côté occidentale, le carré est entouré des côtes nord-sud et sud-ouest de trois galeries aux travées voûtées d’arêtes et surmonter de tribunes le chevet tripartite et flanqué de deux chapelle.

Les éléments qui se développent ici sont l’origine de Constantinople, par exemple les tribunes ou les niches creusées dans les parois latérales du sanctuaire et du narthex. Toujours à l’intérieur on admirera l’iconostase œuvres remarquables différentes seulement dans le détail de celle de la panagia et des fragments en marbre blanc sculpté. Les mosaïques œuvres d’artistes venus de Constantinople constituent un des cycles les plus complets et les plus anciens de la peinture byzantine. Le cycle iconographique se développe à partir de la coupole. Pas respect des traditions locales du culte des peintures ont donné une place d’honneur au sein populaire et aux moines comme on peut le voir dans les absides de ses bras septentrional et méridional et de deux chapelles occidentales. En ce qui concerne la décoration à la fresque des chapelles nord-ouest et sud-ouest, La première, où un tombeau en forme d’arcosolium Et aménager dans le mur nord, est d’esprit funéraire tandis que celle de la deuxième paraît indiquer qu’ici ce célébrait la Liturgie de la bénédiction des eaux et peut-être aussi le baptême. Donc mis en place au centre de la cour du monastère et les dépendances se situe sur les côtes de cette cour les cellules des moines sur le côté ouest, communiquant avec la cour par un couloir Qui forment une galerie ouverte ; le réfectoire rectangulaire, Sur le côté méridionale, bâti au XIème siècle.

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