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Analyse du film : la journée de la jupe

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Par   •  11 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  1 945 Mots (8 Pages)  •  940 Vues

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La journée de la jupe

Introduction

La journée de la jupe est un film dramatique franco-belge de Jean-Paul Lilienfeld, acteur, réalisateur et scénariste français, sortie le 25 mars 2009, il dure 1H28 min avec comme actrice principale Isabelle Adjani qui joue son rôle à merveille puisque le film a reçu 4 prix et 4 nominations dans les festivals, dont le César et le Brutus de la meilleure actrice en 2010. La journée de la jupe reprend ainsi la thématique de la violence à l’école et repose la question toujours actuelle : « Que faire face à des adolescents agressifs et retissant à toute forme d’éducation ? ». Dans ce film aucune solution toute faite n’est donnée mais plutôt l’exemple d’un scenario de ce qu’il pourrait se passer si personne ne fait rien. La journée de la jupe aborde également les enjeux de la laïcité́ à l’école, de la violence verbale et physique, de l’appauvrissement des figures d’autorités, la question du genre est aussi centrale, les rapports hommes/femmes apparaissent compliqués, et extrêmement violents. Ce film relance ainsi de nombreux débats relatifs à l’école et à l’évolution de nos sociétés.

Nous allons ainsi voir quels sont les débats qui interviennent dans ce film et les problèmes qu’ils soulèvent, par le visionnage d’un extrait et une critique du film.

  1. Résume du film

Sonia Bergerac est professeur de français qui enseigne dans un collège difficile dans un quartier sensible. Son mari vient de partir du domicile conjugal et ses relations avec les élèves sont compliquées, ils sont indisciplinés, impolis parfois terrorisants, ses jeunes disciples lui mènent la vie dure. Pendant une répétition de théâtre avec une de ses classes, elle découvre un pistolet dans le sac d'un élève, Mousse. En cherchant à s'en emparer, un coup de feu part et blesse cet élève à la jambe, une partie de la classe réussie à s’enfuir l’autre partie est prise en otage par Sonia qui est très confuse. A l'extérieur, les autorités scolaires, policières et politiques peinent à comprendre et à réagir à la situation ils pensent d’abord que c’est Mousse qui a pris la classe en otage ce n’est que grâce à une mini camera qu’ils découvrent qu’il s’agit en réalité de Sonia qui impose alors à ses élèves sa vision et leur démontre leurs contradictions. Les élèves qui souffrent du système machiste et délinquant en vigueur dans la cité lui apportent une aide plus ou moins directe pour maintenir la situation. Au fil du film, d’autres conflits surgissent et éclatent au grand jour avec, bien souvent, la notion de respect comme élément déclencheur. Quand la police lui demande ses revendications, Sonia, adepte du port de la jupe, imagine de le rendre obligatoire pendant une journée en imposant une journée de la jupe dans les collèges et demande aussi la venue de journalistes en caleçon (pour s’assurer qu’ils ne portent pas d’armes) afin de leur raconter ce qu’il se passe. Mais la situation dérape et, alors que la négociation allait réussir, un jeune garçon s'empare de l'arme et en tue un autre, qui le menaçait de représailles. Lors de la libération de la classe, un policier tue délibérément Sonia. À son enterrement, ses anciennes « otages » portent toutes une jupe.

  1. Analyse d’un extrait

De 7min08 à 9min30

  1.  Pourquoi ce choix ?

Tout le scenario du film repose sur cet instant fatidique où la professeure s’empare de l’arme et de ce fait, du pouvoir. Pouvoir de se faire entendre, de se faire obéir mais surtout de se faire respecter, c’est à partir de ce moment que la salle de classe devient le théâtre d’une prise d’otage où tour à tour, chacun essaie de faire entendre sa voix.

  1. Analyse critique d’images de notre extrait

[pic 1]

Le cadrage de l’image est un gros plan pour bien accentuer la peur sur le visage du professeur ainsi que son impuissance face à l’agresseur. L’image est sombre, l’agresseur est en noir la victime est en blanc, pour bien pousser le stéréotype c’est la femme blanche cultivée qui se fait agresser par un grand homme noir celui qui fait se fait toujours remarquer et fait l’insolent, image parfaite de la racaille de quartier.

La professeure est en position d’infériorité le cadrage est légèrement de biais elle est dans la confusion l’homme est en position de supériorité il est plus grand et de part sa gestuelle on voit qu’il domine et qu’il est confiant. Ici la barrière entre professeur et élève est inexistante tout comme le respect envers le professeur et ses camarades.

Ici on pose la question du respect et de la violence au collège.

[pic 2]

Dans cette image toujours très sombre on voit un pistolet qui ici est symbole de violence celle qui va dévaster ce collège et la vie de chacun rester dans cette pièce.

Ce pistolet est l’image même de la peur.

Entrer au collège avec une arme est aussi banal qu’y venir avec ses livres et ses cahiers.

S’en suit une altercation pour récupérer l’arme, ce qui déclenche la prise d’otage par la professeure.

Une arme est faite pour se défendre, mais contre qui devons-nous nous défendre dans un collège ? ici ce n’est pas le cas, l’arme représente la violence, le mal et la crainte.

Les rôles vont s’inverser et la professeure va enfin pouvoir exercer son autorité grâce à celle-ci.

[pic 3]

L’image est toujours sombre, centrée sur le pistolet et le personnage qui se fait braqué. Les élèves ont réussi a pousser la professeure en dehors de ses limites, du moment qu’elle possède cette arme les limites s’effacent.  Une fois la possession de l'arme, Sonia Bergerac profite de son nouveau pouvoir pour réaliser ce qu’elle n’a pas eu l’occasion de faire depuis longtemps : imposer son autorité. Elle n’est plus en position d’infériorité comme on a pu voir sur le premier plan, mais bien au contraire, en position de force.  Elle domine littéralement ses élèves, elle va enfin pouvoir faire respecter le silence et se venger des humiliations qu’elle subit au quotidien. Les élèves apparaissent alors condamnés et condamnables.

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