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"Le Precepteur" Texte de Jakob Lenz – Mis en scène par Mirabelle Rousseau - Théâtre.

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Par   •  5 Mai 2014  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  2 229 Vues

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Le Précepteur

Texte de Jakob Lenz – Mis en scène par Mirabelle Rousseau – cie T.O.C.

Avant propos : Interview par Radio Alpa de Mirabelle Rousseau

La compagnie a pour habitude de jouer du théâtre allemand car c'est un théâtre novateur. T.O.C. Signifie « Théâtre Obsessionnel Compulsif ». Jakob Lenz est un auteur allemand du début du romantisme et fait parti, d'après Mirabelle Rousseau, d'un mouvement de tempête et d'assaut. « Le précepteur » a été écrit en 1774 et est pour la compagnie une réelle révolution littéraire. L'auteur de la pièce a lui-même été précepteur. Cette œuvre expose au public un débat sur l'enseignement, entre les institutions privées et publiques. Cela amène une certaine ironie puisque le précepteur de la pièce mènera une vie pleine d'obstacles ce qui dénigre totalement les pseudos-bienfaits de l'enseignement privé. On ne retrouvera dans la pièce aucune unité de temps ni de lieux, tout change continuellement. La pièce est très longue, 2h30. C'est une tragi-comédie mettant en scène un conflit générationnel important. Il a été nécessaire d'avoir 2 scénographes pour ce projet. L'espace se qualifie de « Brechtien ».

Avant le spectacle, on nous a dit que c'était une jeune metteuse en scène qui voulait d'abord nous ennuyer pour ensuite casser cette image de « théâtre classique ».

Scénographie

La scénographie était très conséquente. En effet, on a pu assister à une déconstruction totale, et pleine de détails. Au tout début, l'action se passe devant le rideau rouge, on voit un muret gris et du sable par terre (croquis 1) ce qui m'a fait pensé à plusieurs choses : le rideau pour le côté « traditionnel », le muret comme quelque chose d'ancré, de monumental, d'imposant et de lourd comme les bases du théâtre et le sable comme quelque chose de poussiéreux et d'ancien, presque mort, toujours en rapport avec l'ancien théâtre. Puis le rideau se lève, et on voit un salon bourgeois comportant une tête de cerf en os, un canapé, une porte, une ouverture sur un couloir, une fenêtre avec rideaux, un petit meuble avec une théière et à jardin, une blouse noire sur un porte manteaux (voir croquis 2). Soudainement, une technicienne arrive, balaie le sable et le remplace par des feuilles mortes, et le muret se sépare en deux petits murets, ce que j'interprète comme un retour progressif à la vie au fur et à mesure que la pièce évolue. Les changements scénographiques vont de paire avec les changements de costumes et de langage. En effet, un des comédiens arrive en portant un sweat shirt et un jeans. Le texte qui était relativement lourd devient familier, un comédien dit « merde » dans un contexte ancien. C'est ici que le conflit générationnel commence, tout comme la déconstruction. Le cadre du salon est penché, la blouse à jardin n'est plus noire mais blanche, les choses commencent à être dans le désordre, et tout à coup tout le décors bouge dans un brouhaha terrible : les murs tombent, s'écroulent, se démontent, se déplacent, et les coulisses sont visibles. Désormais, l'action est partout et on s'y perd, on ne sait plus tellement où donner de la tête. C'est alors qu'on bascule d'un théâtre à papa vers un théâtre moderne. Le muret en avant-scène a disparu, les gens en « coulisses » fument et boivent une bière tout en discutant entre-eux. Leurs cheveux ne sont plus

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