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La place de la femme dans le cinéma d'Hollywood

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Par   •  4 Juin 2025  •  Discours  •  2 039 Mots (9 Pages)  •  50 Vues

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INTRO

Au début du XXème siècle, Hollywood est vu comme un éden pour les femmes. Elles en écrivent les premières pages avec le cinéma muet. En 1927, avec l’arrivée du cinéma parlant puis avec le Krach Boursier de 1929, le cinéma hollywoodien devient une énorme industrie où la notion de « business » fait basculer le cinéma des mains des femmes dans celles des hommes. Le 5 octobre 2017, Le New-York Times publie un article sur Harvey Weinstein, immense producteur hollywoodien (Pulp Fiction,      ) où il est écrit que ce dernier payait les actrices pour qu’elles se taisent sur les violences, agressions sexuelles ou viols qu’elles avaient subies de sa part. Quelques jours plus tard, le 15 octobre, Alyssa Milano (actrice et productrice) écrit sur Twitter « Si toi aussi tu as été harcelée ou agressée sexuellement, réponds à ce tweet en écrivant Me too ». Hashtag #MeToo est né et l’industrie du cinéma Hollywoodien est ébranlée. Ce qui nous amène à nous demander Quelle place le cinéma hollywoodien laisse-t-il aux femmes ? Pour y répondre, nous commencerons par réaliser un comparatif entre les rôles féminins et masculins, ce qui nous conduira, dans un 2ème temps, à évoquer leur combat pour qu’elles soient reconnues à leur juste valeur. Et nous finirons par nous demander : comment pouvons-nous participer à cette reconnaissance ? 

Connaissez-vous Frances Marion, Alice Guy ou encore Dorothy Arzner ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls à n’avoir jamais entendu parler de ces femmes ! Et pourtant, elles font partie des centaines de pionnières qui ont écrit les premières pages de la légende d’Hollywood, au début du XXe siècle. Car entre 1900 et 1920, ce sont les femmes qui régnaient sur les studios de cinéma. Avant d’être rayées des registres de l’Histoire.

le passage au parlant en 1927 avec Le chanteur de jazz. Un événement mondial qui attire les foules dans les salles. Soudain le cinéma devient une énorme industrie. « Les femmes avaient inventé une façon de raconter des histoires sans son, elles n’ont pas réussi à s’adapter au parlant. Avant 1930 on comptait une centaine de réalisatrices, après 1930 elles sont deux. Ce chiffre dit tout. »

En 1929, c’est le krach boursier, la crise économique mondiale. À l’Est, les hommes qui occupaient de bons postes se retrouvent brutalement au chômage. notion de « business » qui va faire basculer le cinéma des mains des femmes à celles des hommes. Les femmes avaient inventé une façon de raconter des histoires sans son, elles n’ont pas réussi à s’adapter au parlant. Avant 1930 on comptait une centaine de réalisatrices, après 1930 elles sont deux. Ce chiffre dit tout. »

1er paragraphe : réaliser un comparatif entre les rôles féminins et masculins

En vous énumérant : Wonder Woman, La Reine des neiges, Captain Marvel, nous pourrions penser que les personnages féminins sont aussi nombreux et aussi divers que les personnages masculins. Mais non seulement les femmes sont moins nombreuses (30% des personnages principaux sont des femmes), mais elles sont également moins bien représentées, souvent enfermées dans un rôle de femme objet du désir, ou formatées selon des clichés plus ou moins sexistes.

Prenons l’exemple de l’animation, - 20% des personnages principaux sont féminins et sont mêmes souvent victimes du « syndrome de la Schtroumpfette ». (Concept inventé par la poétesse et essayiste américaine Katha Politt dans un article paru en 1991 dans le New York Times, qui désigne « un groupe de copains masculins accentué par une femme seule, définie de manière stéréotypée »). Les exemples sont nombreux, et principalement dans les œuvres destinées à un jeune public, comme la saga des Tortues Ninja, comics créé en 1984 et qui a été adapté à de multiples reprises, autant dans des séries animées que dans des longs-métrages en prises de vues réelles. Le personnage de la journaliste April O’Neil est le seul personnage féminin. Sa première interaction avec les tortues se traduit par l’expression du désir masculin dans les dialogues : « La bombe ! J’ai chaud dans ma carapace » accompagnée de la bouche ouverte, les yeux écarquillés et son maquillage accentue, également, son érotisation. Nous retrouvons aussi le statut d’objet sexuel du personnage qui minimise ses compétences professionnelles (qui pour rappel est journaliste) et les risques qu’elle encourt, surtout quand son équipier Vernon lui suggère de continuer de filmer les tortues en se penchant par la fenêtre (au mépris du danger), pour pouvoir profiter de la vue sur ses fesses. Cette scène invite, grâce au positionnement de la caméra, le spectateur à adopter le point de vue de Vernon (qui est un homme hétérosexuel) en faisant de sa co-équipière un objet de désir. Tortues Ninja permet, ainsi, d’illustrer à la fois le « syndrome de la Schtroumpfette » et le statut de la « femme objet ».

Le cinéma « dit classique hollywoodien » n’est pas en reste, nous constatons que la femme occupe des rôles prédéfinis, en la met en scène selon des types figés telles que la femme fatale, la vieille fille, la jeune fille naïve, l’épouse soumise et/ou agressive...

Pour illustrer mes propos sur l’importance des stéréotypes dans ce cinéma, analysons deux personnages appartenant à la même cinématographie (hollywoodienne), à la même période (fin des années 1970-début des années 1980), et au même genre (le film de super-héros). Ces 2 films sont Superman (version Richard Donner, 1978) et Supergirl (version Jeannot Szwarc, 1984). Ils sont cousins, originaires de la planète Krypton, et possèdent les mêmes super pouvoirs. Pourtant, la mise en scène de ces pouvoirs strictement identiques est régie par les stéréotypes de genre les plus traditionnels. Superman, dès son arrivée sur Terre, sauve le couple Kent en soulevant la voiture qui menace d’écraser John, geste accompagné par la musique héroïque de John Williams. Adolescent, il montre l’étendue de ses pouvoirs en faisant preuve de force (comme lancer un ballon de façon spectaculaire), et de vitesse (en courant plus vite qu’un train en marche). Le personnage est tout de suite caractérisé par la force, la puissance et l’héroïsme. A contrario, Supergirl, bien que dotée de pouvoirs équivalent, n’est pas construite de la même façon par la mise en scène. À la force et à la puissance de Superman, se substituent en effet la grâce, la légèreté et l’élégance : les rayons de ses yeux sont utilisés pour faire éclore une marguerite, sa force brise un galet et sa capacité de voler est surtout vue comme une source de plaisir, comme en témoignent les nombreux gloussements, rires, et sourires qui accompagnent ses découvertes. Nous pouvons, de ce fait, constater que l’incorporation des pouvoirs et leur mise en scène est donc tout à fait différente suivant que le corps du super-héros est masculin ou féminin. La façon de voler est à ce titre particulièrement éclairante. Alors que Superman vole (dans tous les films et comics) le poing en avant et le visage grave, Supergirl (dans le film de Szwarc) écarte les bras en souriant, sa manière d’être indiquant ainsi la grâce (féminine) plutôt que la puissance (masculine).

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