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What about “Lucky Dave” ?

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Par   •  15 Novembre 2018  •  Analyse sectorielle  •  962 Mots (4 Pages)  •  589 Vues

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What about “Lucky Dave” ?

Comment Cameron s’est-il laissé prendre à son propre piège ?

En évoquant le Brexit, un nom nous vient en tête : David Cameron, ex premier ministre du Royaume-Uni, ne doit en réalité la fin de son mandat qu’à un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE qu’il avait lui-même organisé. Alors comment celui qui lança son référendum sur le Brexit se retrouve-t-il subitement à devoir faire campagne pour le “Remain” dans l’UE se sacrifiant au passage?[pic 1]

David Cameron, premier ministre britannique de 2010 à 2016, a quitté son poste à l’automne dernier pour le laisser à Theresa May.

La trahison : l’histoire du traité de LIsbonne

En réalité, l’histoire du Brexit commence en 2009, lorsque Cameron n’est pas encore président mais chef de l’opposition conservatrice. Le gouvernement travailliste de Gordon Brown adopte par voie parlementaire le traité de Lisbonne, en remplacement du traité constitutionnel européen. Cameron avait plaidé en vain pour la consultation des Britanniques sur ce traité par référendum et déclare alors en guise de promesse : « Il ne sera plus jamais possible pour un gouvernement britannique de transférer davantage de pouvoirs à l’Union européenne sans que le peuple britannique ait son mot à dire par la voie d’un référendum. »

Cette promesse sonne comme une trahison pour le camp travailliste de Brown pour les Britanniques, qui décident d’accorder leur confiance à Cameron, car le 11 mai 2010, il est élu premier ministre.

La pression des eurosceptiques

Lors de son premier mandat, Cameron est instantanément mis sous pression par son camp, qui devient par ailleurs de plus en plus eurosceptique.  A la suite d’une pétition signée par 100 000 Britanniques, la Chambre des communes se prononce en octobre 2011 sur la possibilité d’un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne Le résultat du vote est clairement négatif, même si 81 parlementaires, considérés comme “rebelles” votent pour que le référendum ait lieu, contre l’avis du gouvernement.

A l’heure de la crise euro, en 2012, Cameron décrète que le moment n’est pas au référendum en “eurosceptique pragmatique”  il souhaite en premier lieu créer des “changements” dans les relations britanniques avec l’UE pour que le peuple britannique puisse, selon lui, faire un vrai choix.

A l’automne 2012, la progression du UKIP (Parti de l’indépendance du Royaume-Uni) dans les sondages force l’idée qu’un référendum pourrait avoir lieu, ce que Cameron transforme en promesse électorale pour 2013 : Une renégociation des termes de l’appartenance européenne du Royaume-Uni aura lieu si et seulement si les conservateurs remportent le prochain scrutin et qu’il est reconduit. En 2017, Cameron proposera un choix aux Britanniques : rester ou partir.

Le compte à rebours

Lors de sa réélection triomphale le 8 mai 2015, Cameron entame tout de suite la procédure phare de son second mandat : l’organisation du référendum, prévu alors en juin 2016. Un compte à rebours s’enclenche alors pour le premier ministre : il a un an pour renégocier auprès de ses partenaires européens les termes du contrat qui lie le Royaume-Uni à l’Union européenne.

 

“Brexit” ou “Cameronexit”?

Après trente heures de négociation, le premier ministre britannique annonce le 19 février un accord anti-Brexit auprès de ses homologues européens . Ce qu’il présente comme un statut spécial n’est en réalité que le prolongement des exceptions dont le Royaume-Uni jouit déjà ; à part la possibilité de limiter les aides sociales attribuées aux immigrés issus de l’UE, David Cameron n’a guère obtenu que l’assurance que le Royaume-Uni pourra rester à l’écart de toutes les prochaines réformes du fonctionnement de l’Union.

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