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Comment peut-on expliquer les inégalités de réussite scolaire entre les garçons et les filles ainsi que les différences dans les choix d’orientation ? 

Cours : Comment peut-on expliquer les inégalités de réussite scolaire entre les garçons et les filles ainsi que les différences dans les choix d’orientation ? . Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Janvier 2021  •  Cours  •  1 372 Mots (6 Pages)  •  1 511 Vues

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Bonjour à tous, aujourd’hui nous allons essayer de répondre à la question « Comment peut-on expliquer les inégalités de réussite scolaire entre les garçons et les filles ainsi que les différences dans les choix d’orientation ? »

(Sommaire)

Tout d’abord, la socialisation est différenciée selon le genre, et non le sexe. Le mot "sexe" se réfère davantage aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient les hommes des femmes. Le mot "genre" sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement, les comportements, les activités et les attributs qu'une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes.

En d'autres termes :

"Les hommes" et les "femmes" sont deux catégories de sexes, tandis que des concepts "masculins" et "féminins" correspondent à des catégories de "genre".

La socialisation est donc un processus différencié selon le genre. En effet, au sein de la famille, on ne transmet pas aux garçons et aux filles les mêmes normes, les mêmes valeurs ni les mêmes attentes. La transmission de ces stéréotypes de genre est ensuite renforcée par les autres instances de socialisation, et contribue à façonner des identités durables qui influencent profondément le devenir des individus. Le genre de l’enfant va donc faire qu’il sera socialisé différemment car les représentants des instances de socialisation vont se comporter différemment avec les filles et les garçons.

 

Des normes et des valeurs différentes entre filles et garçons

•Tout d’abord, l’enfant intériorise des rôles masculins et féminins, en observant notamment sa famille. Par exemple la maman qui fait le ménage et le papa qui fait plus les activités de bricolage, il va les assimiler comme étant des rôles féminins et masculins.

•Ces stéréotypes sont renforcés par les jouets, très fortement sexués dès le plus jeune âge, ainsi que les vêtements, couleurs, gestion des émotions ou le sport.

•Enfin, les parents n'exigent pas les mêmes choses de leur enfant s’ils sont filles ou garçons, par exemple dans l'implication vis à vis des tâches domestiques, ou dans leur scolarité.

Cette intériorisation des stéréotypes sociaux a sans doute d’autant plus tendance à avoir des effets sur le niveau de performance des élèves.

Les autres instances de socialisation renforcent ces stéréotypes de genre

•Les médias, en véhiculant des modèles très stéréotypés

•Les groupes de pairs par la pression qu'ils exercent en poussant au conformisme

•L'école, en traitant différemment filles et garçons, en n'exigeant pas autant des garçons que des filles (en termes de soin, de calme et de concentration, mais aussi en termes d'orientation, d'ambition et d’esprit de compétition). En effet, on va attendre des filles qu’elles soient sérieuses et dociles et des garçons qu’ils soient compétiteurs et moins disciplinés.

◦Par exemple en matière d'orientation scolaire : les filles sont beaucoup plus représentées dans les filières littéraires (stimulation plus importante du langage) et dans les filières tertiaires (secrétariat, compta...) tandis que les garçons sont sur-représentés dans les filières scientifiques, et dans les filières industrielles.

° Autre exemple en matière de réussite scolaire : les filles réussissent mieux que les garçons, mais les garçons sont plus ambitieux pour partir par exemples dans des filières d’ingénierie.

Le rôle de l’école dans l’accentuation des stéréotypes

La socialisation différenciée selon le genre commence donc dès le plus jeune âge et suit les individus dans toute leur vie surtout dans leurs choix d’orientation et de carrière. Mais nous allons voir que ces choix sont aussi dus aux relations au sein même de l’école.

Si la plupart des professionnels disent ne pas faire de différences entre les filles et les garçons, on peut quand même observer que la prise en charge des filles et des garçons est différenciée dans de nombreux domaines.


Très tôt, en maternelle, les capacités enfantines sont différenciées selon le sexe des enfants en fonction d’attitudes et / ou de comportements attendus. Ainsi, au niveau de la motricité, un petit garçon « peu adroit » sur le plan moteur reçoit généralement davantage de remarques négatives qu’une petite fille pourtant au même niveau de développement moteur. Une petite fille jugée « agitée » reçoit davantage de remontrances qu’un petit garçon.

Les petites filles sont davantage sollicitées pour faire des activités « calmes » assises autour d’une table comme jouer aux poupées ou la dînette, ou encore des activités manuelles. Les petits garçons sont, quant à eux, plus sollicités pour participer aux activités motrices, des jeux où ils pourront se dépenser et courir. Ces attentes stéréotypées vont donc avoir un impact sur l’éducation des enfants et la façon dont ils vont se construire.

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