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CRISE DE LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE ?

Étude de cas : CRISE DE LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2016  •  Étude de cas  •  1 521 Mots (7 Pages)  •  5 133 Vues

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CRISE DE LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE ?

        La France comme de nombreuses démocraties d’occident sont des démocraties représentatives. Cette démocratie se caractérise par l’exercice du pouvoir par le peuple de manière indirecte, par l’intermédiaire de représentants qui reçoivent un mandat. Depuis sa naissance cette représentation n’a cessé d’être critiquée. En effet, pour Marx cette dite «  représentation » masque en réalité une domination de l’économie par la bourgeoisie. Ce principe de représentation n’a cessé d’être remis en cause: le bonapartisme, les ligues des années 1930… Mais depuis quelques années, on note un réel lacement et remise en cause de ce système. Nous analyserons donc le cas de la France pour voir pourquoi nous pouvons parler d’une crise de la démocratie représentative.

Pour cela nous verrons dans un premier temps que cette démocratie possède des avantages mais qu’elle a malgré cela des limites; puis nous noterons que ces limites poussent à une contestation de cette représentation.

        Dans un premier temps nous allons voir que ce système possède de nombreuses qualités puisqu’il permet aux citoyens d’exprimer leurs opinions par le biais de représentants qualifiés qui partage les mêmes opinions que ces derniers et qui sauront porter en plus haut ces convictions pour le bien de tous. Or, on note tout de même des limites qui viendront contraindre l’exercice de cette démocratie. En effet, cette représentation comme le dit Urbinati permet la participation des citoyens à la vie politique qui peuvent ainsi avoir un rôle à jouer dans la prise de décision concernant la société. Mais nous pouvons nous demander pourquoi pas une démocratie direct qui là ferait plus participer les citoyens à la vie politique. Comme on le voit dans l’extrait de la vie des idées le fait de passer par des représentants élus permet d’avoir d’une part des personnes qualifiées qui pourront mener à bien les idées du peuple ; mais par-dessus tout éviter des conflits ou des situations ou la loi du plus fort régénérer. Ainsi  cette démocratie parait porter la voix du peuple de manière diplomatique et surtout performante. Nadia Urbinati nous présente donc ainsi un système qui semble « parfait »; et parfaitement démocratique; Mais cette opinion n’est pas partager par Michel Koebel qui met en avant les limites de ce système.                                                        Comme nous l’avons précédemment dit le principe de ce système et indirect; effectivement le pouvoir est certes détenu par le peuple mais par le biais d’élus. C’est justement à ce moment que la limite de ce système naît, puisque nous savons que ces postes censé représenter le peuple se définissent en réalité que par une très petite tranche de la population : l’élite qui acquière un certain capital culturel digne de quartier aisé. De cette façon Koeble parle de « sélection social » car en effet une très grande majorité de la population ne pourra jamais accéder à ces postes. Cette limite remet de cette manière en cause le fondement de la démocratie qui est basé sur l’équité. La seconde limite est qu’une fois au pouvoir les représentants sont difficilement contrôlés durant la période de leurs mandats. Cela s’explique selon Koeble par un manque de communication « entre les élus et électeurs ». Les citoyens font donc face à un paradoxe entre les valeurs de la démocratie et ses limites qui viennent limiter leur action au sein de la société.

Ces limites partagent les opinions de la société; là où certaines penseront ne porterons plus aucun intérêt à ce système en s’abstenant d’aller voter ; d’autres prendront en compte les avantages de ce système et souhaiterons seulement l’améliorer en proposant des solutions.  

        Dans un second temps nous constatons que, ces limites donnent lieu à des contestations qui se manifestent de différentes formes. En effet soit la population ne porte plus aucun intérêt à la représentation où elles ont encore espoirs que les choses peuvent encore s’améliorer. L’abstention au vote est un premier signe de la crise de se système. Effectivement on distingue deux types d’abstention : l’abstentionnisme d’indifférence, qui est celui de citoyens éloignés du système politique, et dont l’abstention reflète la distance sociale et culturelle qui le sépare du système politique. En effet, on voit que selon Alternative Economiques le taux d’abstention est plus élevé pour les européennes (56,5% en 2014) que pour les présidentielles (20,5% en 2014). L’abstentionnisme de protestation, lui se caractérise par une désorientation du citoyen qui ne se retrouve plus dans le système politique tel qu’il fonctionne ; cette abstention est donc une forme de protestations contre le système des partis et les hommes politiques. On relève qu’entre 1958 et 2014 le taux d’abstention a presque doublé dans tous les votes (que ce soit législative ou présidentielle…). Cette augmentation est davantage dû à l’augmentation de l’abstentionnisme de protestation que de l’abstentionnisme d’indifférence. L’électeur ne se sentant aujourd’hui plus représenté par les partis de gouvernement traditionnels se tourne vers des partis peu attachés à la démocratie représentative ; et s’éloigne souvent de leur idée de base qu’il souhaiter défendre. De cette manière, on peut expliquer la monté du front national, et le vote pour les partis d’extrême gauche. Parallèlement, on assiste à un phénomène de volatilité électorale.  En effet, les citoyens ne se sentant plus représenté par un parti bien défini, et n’arrivant plus à s’identifier aux valeurs et idées d’un parti, les électeurs ont tendance à ne plus voter pour le même parti. Cette inflation de l’abstentionnisme vient limiter et surtout remettre en cause la démocratie représentative. La population ayant pris conscience de ce problème prend part sur le sujet et cela ne fait que renforcer le constat de crise de la représentation.                                                                        On constate qu’une crise se met en place également par le rejet de tous les modes de démocratie qui semble à la population être loin de ses principes de base. En effet, la démocratie se base sur l’idée que la liberté serait mieux appliqué si toutes les décisions étaient prises démocratiquement c’est-à-dire si  la société était organisée collectivement. Cette volonté d’organisation s’est alors étendue à toutes les sphères de la société; et a produit les résultats que nous voyons aujourd’hui. Or, nous, nous trouvons face à un détournement de cette démocratie qui néglige l’équité avec comme nous l’avons précédemment dit des postes plus réserver à une classe social…  Koebel relate qu’il est inutile de penser qu’une autre forme de démocratie serait préférable, car elles ont toute les même « petits et grands défauts ». Ceci suscite donc une vive réaction chez la population qui veut voir les choses changer ; qui a donc espoir en la « survie » des valeurs de la démocratie. Afin d’améliorer notre représentation il faudrait en fait apporter des réponses au limite de ce système. Effectivement, il est envisageable d’intégrer plus de femmes (qui sont des citoyens) dans l’assemblé, et de moins restreindre les postes d’élus au citoyens. Or, la encore s’impose une limite qui repose sur la qualification de nos élus si nous ouvrions plus les porte de l’assemblé a plus de citoyen. Chaque réponse apporté aux limites laisse place à une autre limite, ce qui rend la résolution de cette crise d’autant plus difficile. Il serait néanmoins plus envisageable de rendre le vote obligatoire (comme en Allemagne) comme le suggère un sondage issues du monde, qui montre que plus de la moitié des français souhaite rendre le vote obligatoire. De cette façon l’expression des opinions serai obligatoire évitant ainsi toute contestations qui pourrait fragiliser la démocratie représentative.

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