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Analyse relationnelle

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Par   •  11 Décembre 2015  •  Dissertation  •  1 178 Mots (5 Pages)  •  1 021 Vues

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  Catherine NDJENG

                                                          SOINS RELATIONNELS

SEMESTRE 5

Introduction

Selon  Jacques Chalifour la relation d’aide est décrite  comme « une interaction particulière entre deux personnes, l’intervenant et le client, chacun contribuant personnellement à la recherche et à la satisfaction d’un besoin d’aide présent chez ce dernier.

Présentation des personnes et du service

Durant ma période de stage de quatre  semaines dans une polyclinique  en service de chirurgie générale, j'ai dû faire face à une situation de stress et d'angoisse très importante de la part d'une patiente.
En effet, je suis sur un roulement de 12h et j'en suis à ma dernière semaine de stage, le service est composé d'une infirmière, de deux aides soignantes et d'un agent de service hospitalier pour environ 23 patients. Nous sommes le lundi le 23 novembre, il est 13h30 et j'accueille une patiente qui se fait hospitaliser pour une mastectomie bilatérale suite à une récidive de cancer du sein.
Je me présente à elle, puis j'installe donc cette patiente âgée de 49 ans dans sa chambre. Aide soignante actuellement sans emploi. Mère de trois enfants, elle est accompagnée de son époux et de sa fille. Elle est très peu communicante et me parait très fatiguée.  Je lui présente la salle de bain ainsi que le dispositif d'appel si elle en a besoin. Je décide donc de la laisser s'installer et l'informe que je repasserais dans quelques minutes afin de réaliser avec elle son entretien d'accueil
 

La présentation des faits et l’analyse :

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À mon retour dans sa chambre, elle est assise au bord du lit et je lui propose de m'installer  face à elle afin  d’entamer la discussion. Aucune réponse ! je constate que la patiente est en larmes, mais très rapidement elle s'excuse auprès de moi en me disant :
« Je suis désolée, je suis très angoissée à l'idée de me faire opérer. En plus, j'avais demandé un lit accompagnant pour que ma fille dorme avec moi, mais à la dernière minute elle a changé d'avis. Alors vous comprenez, le fait de me retrouver toute seule ce soir me fait peur et m'angoisse terriblement...» Sa fille qui était toujours dans la chambre, une  jeune femme d'une vingtaine d'années lui dit : « Mais non ne pleure pas, ce n'est pas contre toi si je ne reste pas, tu le sais bien...», elle s’excuse et sort de la chambre. Je lui demande  alors si quelqu'un d'autre ne pourrait pas  passer la nuit avec elle et elle me répond que non, car son mari devait s'occuper de leurs deux autres enfants de 11 et 13 ans. Elle me dit également : « Ils sont jeunes vous savez, je ne sais même pas si je pourrais les revoir... En plus, je n'ai pas pratiquement pas dormi de la nuit et pourtant le médecin m'avait prescrit quelque chose pour me calmer mais cela n'a eu aucun effet... » Pendant qu'elle me parle, je l’écoute attentivement, en me rapprochant un peu plus d'elle, et  en ne cherchant pas directement de réponses à lui donner.  J’essaie de la réconforter en lui disant qu'elle ne sera pas toute seule cette nuit, que l'équipe est présente et que si elle ressent le besoin de discuter, qu’elle n’hésite pas à nous appeler. Elle ne répond pas  mais laisse paraître un léger sourire et un hochement  la tête.
Un moment après elle continua : « On n'a jamais eu de cancer dans notre famille, je n'aurais jamais dû commencer à fumer, maintenant j'ai arrêté mais c'est déjà trop tard le mal est fait, je leur ai dit à mes enfants de ne jamais fumer, j'espère que vous ne fumer pas vous? Il ne faut jamais commencer... Oh la ... je ne veux pas aller au bloc, j'ai trop peur de ne pas y revenir..»
Je sens dans sa voix une sorte de fatalité comme si elle est persuadé qu'après le bloc elle ne reverra  plus sa famille, que c'est la fin. Je lui réponds alors que non que je ne fume pas et lui demande  pourquoi dit-elle que c'était trop tard, et qu'elle ne reviendra pas du bloc? Elle me répond  alors qu'elle n'arrive  pas à surmonter son angoisse du bloc opératoire, qu'elle est persuadé qu'elle ne verra plus ses enfants.
Dans ce discours je comprends alors que le bloc représente la mort pour elle, le point de non retour et qu'elle projette sa peur de la mort en ayant peur du bloc. Pour elle, le fait de subir cette opération lourde est  insurmontable et elle ne se projette plus dans le temps au delà du bloc. De plus, les souffrances physiques et la perte de l'estime de soi que peut engendrer ce type de chirurgie est très angoissant pour les patientes car l'intégrité physique est atteinte mais également une partie leur féminité.

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