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Analyse Pratique Soin Relationnel: la toilette

Mémoire : Analyse Pratique Soin Relationnel: la toilette. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Septembre 2014  •  1 294 Mots (6 Pages)  •  2 724 Vues

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ANALYSE PRATIQUE SOIN RELATIONNEL

Exposé de la situation retenue

Cette situation s’est déroulée lors de mon stage en maison de retraite dans une unité fermée pour patients atteints de démences. Il s’agit de Mme D, âgée de 98 ans qui est en fin de vie. Elle est arrivée en maison de retraite en 2012. Elle est porteuse d’une sonde de jéjunostomie et d’une sonde urinaire avec comme antécédent une hémiplégie gauche suite à un AVC en juin 2013. Sa tension artérielle était toujours très basse 9/6, sa saturation était à 88% sous 9 Litres d’oxygène, son pouls à 55 battements par minutes et sa température à 36,8° Celsius. Elle était toujours somnolente, témoignant de quelques gémissements mais peu réactive.

Normalement, je n’avais pas Mme D en charge sauf pour la prise médicamenteuse mais comme il manquait du personnel, j’ai donc proposé à l’aide soignante intérimaire qui venait pour la première fois dans le service de l’aider à faire sa toilette complète. Je suis arrivée un quart d’heure après qu’elle ait commencé car je devais avant terminer la distribution des médicaments dans les étages. Lorsque je suis rentrée dans la chambre, l’aide soignante était avec une élève AS et m’a dit qu’elle avait préféré commencer car on lui avait donné de nombreux patients en charge. Je suis restée car je devais lui administrer les traitements et donc j’ai pu observer que l’aide soignante avait une attitude très froide et j’avais l’impression qu’elle s’occupait d’elle comme si c’était « une marchandise ». Elle a fait des réflexions à plusieurs reprises à l’égard de son gabarit – loin d’être mince je l’avoue – qui semblait être une charge en trop selon elle. Je lui ai dit que ce n’était pas parce que la patiente semblait ne pas être réceptive qu’elle ne pouvait pas entendre. Cependant, il n’y avait pas de brutalité dans la prise en charge, mais il n’y avait pas de douceur non plus. Elle lui a prodigué les soins d’hygiène et de confort sans se dire que Mme D pouvait ressentir ce qu’on lui faisait. Moi à côté de cela, je lui tenais la main, tout en lui expliquant les soins prodigués. J’ai demandé à l’aide soignante si elle voulait que je termine ; celle-ci a refusé en me répondant :

« non, non, je suis payée pour ça et je ne veux pas que l’on me dise que je n’assure pas les tâches que l’on m’a données ».

Analyse des causes et des conséquences

Les causes de cette prise en charge et de cette identification sont tout d’abord l’état de santé de la patiente. En effet, le fait que Mme D ne semblait pas consciente, cela peut influer sur le comportement du soignant qui semblait mal à l’aise avec la situation (fin de vie) et qui impose une surveillance et une prise en charge active et particulière. Je ne pense pas que c’est son physique imposant qui a rendu difficile la prise en charge même si les 2 femmes étaient de faible gabarit mais plus probablement s’est rajoutée la charge de travail.

Cependant, les conséquences sont telles que Mme D n’a pas pu bénéficier de soins de qualité comme tout autre patient conscient. Elle n’était plus considérée comme une personne « à part entière ». Elle a été prise en charge uniquement parce que l’équipe soignante devait le faire. Ce fut à mon avis une prise en charge loin d’être empathique mais plus proche de l’antipathie, pouvant être ressentie comme telle par Mme D, même si celle-ci n’est plus capable de l’exprimer. Il n’y a pas eu de prise en charge d’un point de vu relationnel mais uniquement technique. Les soignants ont eu un comportement à la limite de l’oubli que ce n’est pas parce qu’un patient est inconscient, en fin de vie qu’il perd son identité. Je pense que c’est à ce moment là qu’il est primordial de continuer à rester en contact avec le patient à travers une communication non verbale pour lui apporter une relation d’aide, de soutien et un confort optimal.

Repérage des émotions de chaque acteur

L’aide soignante : retrait face à l’état de santé du patient, face à la situation. Prise en charge professionnelle et non émotionnelle. Gestes précis et imperturbables

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