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William James, le pragmatisme

Commentaire de texte : William James, le pragmatisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Décembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 673 Mots (7 Pages)  •  1 337 Vues

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DM 1 de philosophie

Commentaire de texte :

Prenons par exemple cet objet, là-bas, sur le mur. Pour vous et moi, c’est une horloge et pourtant aucun de nous n’a vu le mécanisme caché qui fait que c’est bien une horloge. Nous acceptons cette idée comme vraie, sans rien faire pour la vérifier. Si la vérité est essentiellement un processus de vérification, ne devrions-nous pas regarder comme nées avant terme des vérités non vérifiées comme celle-ci ? Non, car elles forment l’écrasante majorité des vérités qui nous font vivre. Tout “passe”, tout compte également, en fait de vérification, qu’elle soit directe ou qu’elle soit indirecte. Que le témoignage des circonstances soit suffisant, et nous marchons sans avoir besoin du témoignage de nos yeux. Quoique n’ayant jamais vu le Japon, nous admettons tous qu’il existe, parce que cela nous réussit d’y croire, tout ce que nous savons se mettant d’accord avec cette croyance, sans que rien se jette à la traverse ; de même nous admettons que l’objet en question est une horloge. Nous nous en servons comme d’une horloge, puisque nous réglons sur lui la durée de cette leçon. Dire que notre croyance est vérifiée, c’est dire, ici, qu’elle ne nous conduit à aucune déception, à rien qui nous donne un démenti. Que l’existence des rouages, des poids et du pendule soit vérifiable, c’est comme si elle était vérifiée. Pour un cas où le processus de la vérité va jusqu’au bout, il y en a un million dans notre vie où ce processus ne fonctionne qu’ainsi, à l’état naissant. Il nous oriente vers ce qui serait une vérification ; nous mène vers ce qui est l’entourage de l’objet ; alors, si tout concorde parfaitement, nous sommes tellement certains de pouvoir vérifier que nous nous en dispensons ; et les événements, d’ordinaire, nous donne parfaitement raison. En fait, la vérité vit à crédit, la plupart du temps. Nos pensées et nos croyances “passent” comme monnaie ayant cours, tant que rien ne fait refuser, exactement comme les billets de banque tant que personne ne les refuse. Mais tout ceci sous-entend des vérifications, expressément faites quelque part, des confrontations directes avec les faits - sans quoi tout notre édifice de vérités s’écroule, comme s’écroulerait un système financier à la base duquel manquerait toute réserve métallique.

William James, le pragmatisme (1906-1907)

William James, né le 11 janvier 1848 à New York et mort le 26 aout 1910, a eu une éducation respectable, Formé à "Harvard Medical school" et "Harvard School of Engineering and Applied Sciences", plutôt orienté vers un domaine scientifique, il devient médecin, philosophe, psychologue ainsi que professeur d'université. Mais c'est bien dans les domaines de philosophie et psychologie qu'il semble exceller. Il s'intéresse surtout aux domaines de la science, la religion et la croyance. Ainsi, aidé par quelle qu'autre grande figure de la philosophie, il invente, ou plutôt réinvente le courant philosophique en vogue a cette époque, basé majoritairement sur la métaphysique, et donna naissance au "pragmatisme" qui se veut clarifier notre rapport avec la religion et la croyance (dans l'emploi commun du terme et non celui du religieux) mais aussi la question de la vérité. Dans cet ouvrage intitulé, le pragmatisme, William James veut surtout, entre 1906 et 1907, clarifier et populariser les bases de ce nouveau mouvement. Ce recueil, découpé en huit chapitres ou plutôt huit enseignements, débutant sur le thème du rationalisme, en passant par des questions de vérité et de vérification et se terminant par une dimension plus religieuse, renseignent chacun sur un pilier de ce nouveau courant philosophique. L'extrait étudié est bien sûr issu de ce recueil, le protagonisme, semblant porter pour thème principale la vérité en particulier la vérification. Dans l'extrait ci-joint, deux idées semblent plus ou moins se départager, la première inspire le fait que ce que l'on croit est vraie, et vérifié car rien ne si oppose, alors que la deuxième porte plus sur le fait que notre croyance est vraie car elle peut être vérifiable.

Peut-on dire que notre vérité, celle que nous connaissons, a laquelle nous somme confronter tout le jour, sans que pour autant nous la vérifions, est vraie, réel ?

Nous verrons dans un premier temps, que nous acceptons comme vrais la plupart des vérités, qui pourtant, ne sont pas toujours vérifié puis nous verrons pourquoi nous les admettons.

Tout d'abords, il est vrai que tout au cours de notre vie, nous somme confronter à un nombre incalculable de fois a de "fausse vérité", ou du moins des vérités que nous ne vérifions pas, sans même nous en rendre compte. Nos yeux perçoivent des images, mais c'est l'interprétation de notre cerveau qui vas déterminer si oui ou non "l'objet, là-bas sur le mur" (l.1) est une horloge.

En effet, toute ces "fausses vérités" que nous ne vérifions jamais, constituent la majorité de notre existence mais personne semble n'en être affecté, du moins physiquement. Nous pouvons citer William James et son exemple du Japon. En effet, " Quoique n’ayant jamais vu le Japon, nous admettons tous qu’il existe" (l.9), il est de la même problématique pour tout l'autre pays que nous n'ayant

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