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Synthèse de philosophie

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Par   •  2 Mars 2020  •  Synthèse  •  3 842 Mots (16 Pages)  •  403 Vues

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philosophie

Table des matières

La banalité du mal        2

1.        La soumission à l'autorité: l'expérience de Stanley Milgram        2

Que prouve cette redoutable expérience? La perversion profonde de l'être humain?        2

2.        Le « jeu de la mort »: l'expérience de Milgram réactualisée        3

La télévision est-elle en mesure de fabriquer de la soumission à l'autorité?        4

3.        Hannah Arendt et la « Banalité du mal »        5

Réagir à la banalisation du mal, est-ce possible ?        7

La différence culturelle        8

Lévi-strauss—Race et histoire        8

R. Carroll, Évidences invisibles, Américains et français au quotidiens, Seuil, 1987.        11

Trois modèles de gestion socio-politique de la diversité culturelle        11

L’approche assimilationniste ou universaliste du modèle français         11

L’approche communautariste du modèle anglo-saxon        11

L’approche interculturelle (extrait du dossier « Et si on racontait une histoire de l’immigration en Belgique », Annoncer la couleur, 2002)        11

En conclusion        12

Le genre        12

Qu’est-ce que le sexe ?        12

Qu’est-ce que le genre ?        12

Qu’est-ce qu’un intersexe ? A quelles difficultés médicales et éthiques est-il confronté ?        13

Faut-il neutraliser la différence de genre ?        13

Pourquoi les jouets sont-ils classés par genre ? Quelles en sont les conséquences ?        13

Est-il facile de dépasser les stéréotypes de genre ?        13

Devenir homme ou femme dans les populations tribales:comment cela se passe-t-il ?        14


Synthèse philosophie

La banalité du mal

  1. La soumission à l'autorité: l'expérience de Stanley Milgram[1]

Entre 1960-1963, un chercheur juif américain de l'université de Yale s'interroge à partir des déclarations des anciens bourreaux nazis.Ceux-ci justifient leurs actes criminels en déclarant qu'ils avaient simplement agi sur ordre.Milgram imagine dès lors un dispositif d'expérience pour mesurer le degré de soumission des individus :

Il dit aux sujets recrutés par annonce qu'ils vont tester les liens entre apprentissage et punition en faisant apprendre à un « élève » à reconnaître certains mots dans une liste lue à haute voix. Si l'élève échoue, une décharge électrique de plus en plus élevée (allant jusqu'à un degré de voltage dangereux) lui sera administrée. L'expérience est truquée, l'élève étant un acteur amené à simuler la réception des chocs.Le but réel de l'expérience est en fait tout autre : il s'agissait de voir jusqu'où la personne recrutée serait prête à « punir » son élève en fonction des ordres donnés par le scientifique encadrant l'expérience.

Lorsque le sujet hésite, le scientifique le pousse à poursuivre (« Continuez s'il vous plaît », « Il est absolument essentiel que vous continuiez, puis « vous n'avez pas le choix, vous devez continuer »). Contrairement à l'avis des étudiants de Milgram qui pensaient que la majorité des sujets refuseraient d'infliger des punitions maximales, il s'avéra que 62% des sujets menèrent l'expérience jusqu'à son terme malgré les cris de douleurs de « l'élève »...

Que prouve cette redoutable expérience? La perversion profonde de l'être humain?

Pas forcément car la plupart des sujets qui avaient torturé leur élève avaient été désolés de le faire. Chacun déclarait simplement s'être senti contraint d'agir sous des ordres impératifs donnés par un scientifique.

Cette expérience démontre la forte « soumission à l'autorité » et le fait qu'un quidam est capable, dans des circonstances précises (le degré de soumission varie selon le dispositif de l'expérience), de torturer un inconnu...

[pic 1]

L'expérience de Milgram prête toutefois à bien des critiques :

-Le mode de sélection des sujets est-il représentatif de la société dans son ensemble ?

-Est-il possible de tirer des généralisations au départ d'une situation de laboratoire très artificielle et spécifique?

  1. Le « jeu de la mort »: l'expérience de Milgram réactualisée

[pic 2]

[pic 3]

La télévision est-elle en mesure de fabriquer de la soumission à l'autorité?

  • Émission diffusée sur France 2 le 17.03.2010.
  • Encadrée par une équipe de chercheurs dirigée par Jean-Léon Beauvois.
  • Les sujets acceptent de participer à une émission télé, la « Zone extrême », où ils devront administrer des chocs électriques à leur partenaire (un acteur) en cas de mauvaise réponse dans la restitution d'une liste de mot.

Le candidat fait face à une double pression:

-celle d'une authentique animatrice de FR 2 qui revêt les habits de l'autorité légitime en répétant les injonctions déresponsabilisant le candidat (« Ne vous laissez par impressionner », « Nous assumons toutes les conséquences », ...).

-et celle d'un public gonflé à bloc par un chauffeur de salle.

81% des candidats questionneurs vont ainsi jusqu'à la phase finale de l'expérience (460 volts) (pour 62% chez Milgram).

Pourquoi ?

Le cobaye se retrouve seul contre tous, seul contre l’autorité du dispositif télévisuel. Impressionné, il se « sent » sans défense. Dès lors, il se met en « mode automatique », oublie sa morale personnelle pour entrer dans l’esprit du dispositif où il est mis dans un état particulier -« l’état agentique »- et accepte ce mode imposé : inséré dans un système où quelqu’un ayant un statut supérieur lui donne des ordres, il va se considérer comme un « agent d’exécution » au service de ce système.

...

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