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Raisonne-t-on bien lorsqu'on veut avoir raison à tout prix?

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Par   •  28 Septembre 2016  •  Dissertation  •  1 733 Mots (7 Pages)  •  2 230 Vues

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        Nous vivons une époque où s'entrechoquent et coexistent médiévalisme et postmodernité, mondialisation et tribalisme, avancées technologiques fulgurantes et rémanence des haines et superstitions ancestrales. Triomphent aujourd'hui, à l'échelle mondiale les courants de pensée les plus régressifs. Nous avons grand besoin de déterminer les différentes formes de pensée qui sont à la base de ces régressions doctrinales qui aboutissent aujourd'hui au chaos et à la déchéance d'une grande partie de l'humanité. Tout se joue au niveau de la pensée, de la croyance et de l'appréhension du monde, de la manière qu'à l'humain de la communiquer à l'autre.

        Lorsqu'on veut avoir raison à tout prix, on ne cherche pas la vérité, on cherche simplement à faire admettre à nos locuteurs que l'on détient une « vérité » qu'elle soit juste ou non. On veut simplement qu'ils admettent qu'on a raison et qu'ils pensent donc de la même façon que nous.

        Nous exposerons, dans un premier temps, les différents moyens d'exprimer sa vérité, dans une deuxième partie nous parlerons de la philosophie et de la recherche de la vérité, et pour finir, nous ferons la différence entre « avoir raison » et « vouloir avoir raison à tout prix ».

        

        Trois figures importantes utilisent la vérité relative. Elles cherchent à persuader ou convaincre leur interlocuteur par des arguments faux ou non fondés, sans se soucier de la vérité de leur thèse.

        Premièrement nous avons le rhéteur, qui pratique la rhétorique « l'art de bien parler » : par le discours, le rhéteur agit sur les émotions, les décisions, les opinions de son/ses interlocuteur(s). Le rhéteur ne se soucis pas de la vérité, il veut persuader et non pas convaincre, il s'adresse donc aux sentiments.

        Le sophiste, venant du grec ancien « sophia » qui signifie « sagesse », est la deuxième figure, une personne qui excelle dans la sophistique. Il utilise pour prouver qu'il a « raison », un raisonnement tel que le syllogisme, où il introduit une erreur, un vice ou un piège pour tromper son interlocuteur et lui faire croire qu'il détient la vérité. Son raisonnement imite la logique, il peut être un sophisme, où le locuteur a une volonté de tromper, ou un paralogisme ou le locuteur est de bonne foi.
Prenons un exemple classique de syllogisme : « Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme, donc Socrate est mortel ». Le Syllogisme se compose de trois parties : une prémisse majeure, une prémisse mineure et une conclusion découlant des deux prémisses.

Prenons, maintenant, un exemple de sophisme : « Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel donc Socrate est un chat ». Cet exemple est, certes, exagéré mais il montre bien la différence entre le syllogisme qui est un raisonnement logique cherchant à prouver la vérité, et le sophisme dont le locuteur cherche à montrer qu'il a raison sans se soucier de la vérité.

Le sophiste peut aussi utiliser l'argument par l'ignorance qui consiste à dire que telle chose est vraie puisqu'on ne peut démontrer qu'elle est fausse.

Le sophiste doit être capable de tout démontrer puisqu'une même proposition peut être à la fois vraie et fausse. Le vrai et le faux n'existent donc plus. Il dit donc ce qui l'arrange : il n'y a plus de vérité, alors plus besoin de la rechercher.

Les sophistes utilisent donc une certaine logique pour nous tromper : ils s'adressent à notre raison.

        La dogmatique, quant à elle, utilise le dogme, la vérité incontestable, absolue. Un dogme est une vérité qui s'avance sans preuve, on affirme quelque chose sans le justifier. Par exemple « Dieu existe » est un dogme religieux.

Le dogmatique est persuadé qu'il détient la vérité, c'est une certitude immédiate.

Prenons comme exemple l'histoire de Bruno. Giordano Bruno (XVIe siècle) est le premier homme à avoir découvert l'existence de l'univers, et à avoir dit que la Terre tournait autour du Soleil et non l'inverse. Pour l'église, ses paroles étaient blasphème. Elle lui demanda de retirer ce qu'il avançait sous peine de mort. Mais Bruno lui tenu tête, Il fût alors brûlé après qu'on lui eût coupé la langue.

Le dogme religieux lui a retiré la vie pour des paroles qui étaient réelles. L'obscurantisme lui a coûté la vie.

        Ces trois attitudes ne recherchent pas la vérité, elles veulent seulement faire croire à leur(s) interlocuteur(s) qu'ils la détiennent. Il cherchent donc à avoir raison à tout prix. Mais un problème se pose alors. Qu'est ce que rechercher la vérité réellement ?

        Le mot philosophie vient du grec ancien « philein – sophia » qui signifie « aimer la sagesse ». Là est la différence entre le philosophe et le sophiste : le philosophe dit rechercher la sagesse, tandis que le sophiste dit la posséder.

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