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BTS: À quoi renonce-t-on quand on donne ?

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Par   •  27 Juin 2014  •  641 Mots (3 Pages)  •  980 Vues

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sans paroles. Ainsi, même s’ils ne le verba- lisent pas forcément, les parents espèrent que leurs enfants donneront à leur tour aux jeunes générations.

À quoi renonce-t-on quand on donne ?

Bien évidemment, on renonce au bien donné. Mais on ne renonce pas à tout. Grâce à cette transmission, des liens sociaux se créent ou se renforcent. La donation rapproche ainsi le donateur

gie, qui peut être consciente ou pas, pour se rapprocher de lui. Ce mécanisme est, encore une fois, fréquent entre parents et enfants. Tandis que les premiers vieillissent, les seconds acquièrent de plus en plus leur indépendance et leur autonomie. En donnant, les parents ont alors l’espoir d’être plus proches de leurs enfants et de les voir rester près d’eux.

Il faut garder à l’esprit que la place de dona- taire est aussi difficile. Beaucoup d’enfants préfèrent ne rien recevoir pour conserver leur liberté. Bien sûr, il est plaisant de rece- voir et de profiter d’une donation. Mais un don est très encombrant en raison de la contrepartie qu’il suppose. C’est quelque part l’engagement de s’occuper de ses parents s’ils en ont besoin, de prendre de leurs nouvelles, d’entretenir le lien qui nous unit à eux, de faire un bon usage de ce qui est donné, etc. Le donataire ne se sent pas aussi libre que s’il avait gagné au loto. L’argent reçu doit par exemple servir d’apport dans le cadre d’un achat immobilier, plutôt qu’à acquérir un 4x4 ou

Beaucoup d’enfants préfèrent ne rien recevoir pour conserver leur liberté.

des biens futiles. Il est vrai que l’adage veut que « donner et retenir ne vaut »; les parents n’ont ainsi pas de droit de regard sur l’usage qui est fait du bien, mais ce n’est pas aussi simple. Implicitement, ils ne vont donner que s’ils pensent que le bien sera utilisé conformément à leurs propres volontés. C’est pourquoi l’installation d’un jeune ménage est une occasion fréquente

Dans cette interview exclusive pour Conseils, la sociologue

Anne Gotman nous fait part de ses réflexions sur la transmission du patrimoine, thème sur lequel elle a souvent travaillé.

Interview

Même s’ils ne le verbalisent pas forcément,

les parents espèrent que leurs enfants donneront à leur tour aux jeunes générations.

d’encre. Pour ma part, je préfère la théorie de Marcel Mauss, ethnologue, neveu de Durkheim, qui a rédigé Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques, paru en 1923-1924 dans L’Année sociologique (Ndlr : revue de sociologie). Le don est pris du point de vue sociétal et non individuel. Le vrai mobile de la transmission serait la retrans- mission : donner, recevoir, rendre. Ainsi, le don engage celui qui reçoit à donner à nouveau, une sorte de chaîne: A donne à BquidonneàsontouràC.

En pratique, on s’aperçoit en effet que les gens deviennent donateurs quand ils ont eux-mêmes reçu une donation ou une succession. Avoir été soi-même gratifié est donc un élément

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