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Toute prise de conscience est-elle libératrice ?

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Par   •  31 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 573 Mots (7 Pages)  •  7 535 Vues

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Sujet : Toute prise de conscience est-elle libératrice ?

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   Il est toujours logique de considérer que la prise de conscience d’une réalité ou une idéologie qui nous écrase, est un premier pas vers la liberté. Telle fut la leçon de la plus part des philosophes, de SOCRATE à SPINOZA ou SARTRE, en passant par DESCARTES et FREUD. Il est convenu donc qu’il faut toujours préférer une vérité qui dérange à une illusion qui risque de nous ôter notre liberté. Cependant, la prise de conscience ne se fait pas toujours dans la joie et certains individus la vivent parfois comme une expérience douloureuse voir traumatisante. Elle n’est donc pas tout à fait libératrice.

Pouvons-nous alors, véritablement, qualifier de libre quelqu’un suite à une prise de conscience d’un évènement quelconque ? La liberté, dans le cas de la prise de conscience, ne serait-elle pas qu’une illusion ?

Nous tenterons tout d’abord de montrer dans quelles mesures, la prise de conscience peut être libératrice. Puis nous tacherons d’expliquer que la prise de conscience n’est pas toujours libératrice. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : déterminer les conditions pour que toute prise de conscience soit libératrice.

    Dans un premier temps, la prise de conscience a l’air de véritablement conduire l’individu à une délivrance étant donné qu’elle permet de sortir de certaines dépendances. Elle nous permet de nous séparer, nous détacher de ce qui nous domine sans que nous nous rendions compte.

En effet, l’inconscience, caractère de ce qui échappe à la conscience, transforme l’être humain en un emprisonner des illusions dans les mesures où, en continuant de refouler certaines réflexions, ce dernier se réfugie dans l’illusion et le fantasme. Or, la prise de conscience permet à l’Homme de prendre du recul par rapport à nous-même et par rapport aux évènements. On a donc automatiquement un regard plus libre, plus analytique d’où l’esprit critique. D’ailleurs, cette liberté qu’apporte la prise de conscience est bien résumée dans la phrase de SARTRE : « La conscience elle-même est liberté, et c’est elle qui donne aux choses leur sens ».

    Dans un deuxième temps, la prise de conscience implique également une réflexion de la conscience sur elle-même, pour la rendre plus objective. Le sujet doit donc, durant ce processus, s’imposer un point de vue extérieur sur lui-même. C’est ce qu’on appelle, dans un langage plus familier, « se remettre en cause ». C’est le cas d’une personne, dont le caractère colérique, l’a poussée à faire du mal aux personnes qu’elle aime. La prise de conscience entraine donc chez elle une remise en question qui va lui permettre de revoir son comportement. Ainsi, nous pouvons dire que l’objectivité de la conscience nous fait passer de l’illusion au savoir lui-même, c’est une façon de penser en toute liberté.

    Dans un troisième temps, la prise de conscience est libératrice du moment où la conscience transforme en objet réel ce qui a été refoulé et supporté dans la nuit de l’inconscience. Elle oblige le sujet à faire face à la vérité et prendre ses responsabilités. Par exemple, dans l’un de ses textes, René DESCARTES explique que « lorsqu’il était petit », il aimait une fille de son âge « qui était un peu louche ». Ensuite, en grandissant, à la suite d’une introspection, il a réalisé que cette attirance s’expliquait par sa passion, son désir, ce que l’on appelle aujourd’hui « fantasme ». Et à la suite de cette prise de conscience, il a cessé de se croire épris à la vue d’une fille « louche ». Sa prise de conscience fut donc libératrice. Donc , si le sujet prends conscience de certains évènements, parfois traumatisants, et les assume, cela ne fera que raccourcir son chemin vers la liberté étant donné qu’il se met face à une réalité et une vérité du monde extérieur.

    Ainsi, il parait indéniable que la prise de conscience soit la promesse, pour tout individu d’une libération de certains pesanteurs. Cependant, si la prise de conscience peut être libératrice ; nous pouvons nous demander si c’est toujours le cas.

   

    Il est à noter que, dans certains cas, certaines prises de conscience peuvent être traumatisantes. Par conséquent, au lieu d’être source de liberté et épanouissement, la conscience deviendra une cause d’enfermement et d’obsession. En effet, de façon générale, tout ce qui nous oblige à assumer une certaine responsabilité, suscite notre angoisse. D’ailleurs, FREUD a expliqué que certaines névroses sont le résultat du refus de toute prise de conscience douloureuse. Ainsi, par exemple, la jeune Elisabeth du livre « Etudes sur l’hystérie’ de FREUD, ne veut pas admettre son amour pour son beau-frère car cette prise de conscience, et la culpabilité qui en résulte, serait un véritable choc pour la jeune femme.

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