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Peut-on dans une société individualiste avoir toujours despreuves de solidarité ?

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Par   •  7 Septembre 2019  •  Dissertation  •  1 962 Mots (8 Pages)  •  562 Vues

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L’Homme pour vivre et s’intégrer dans une société profite de nombreuses instances qui le socialisent notamment durant la socialisation primaire (durant l’enfance) avec la famille et l’école ou secondaire (à l’âge adulte) avec le travail en entreprise. Cependant, notre société valorise l’individu plutôt que le groupe ce qui provoque une montée de l’individualisme qui menace le lien social. L’individualisme (où le primat de l’individu) se caractérise par le repli de l’individu sur sa sphère privée (lui et ses proches) qui se différencie de l’égoïsme. Le lien social, quant à lui, est l’ensemble des relations économiques, sociales et politiques qui rattachent les individus les uns aux autres d’une part et l’individu avec l’ensemble de la société d’autre part. Avec la montée de l’individualisme dans notre société, les instances qui établissent le lien social (famille, école, travail) semblent souffrir d’une crise qui menace le lien social. Il est alors légitime de se demander comment dans nos sociétés marquées par une croissance de l’individualisme, on peut associer le primat de l’individu et la solidarité, créatrice de lien social.

Pour répondre à cette problématique nous allons dans un premier temps, étudier le rôle croissant de la solidarité organique dans l’établissement du lien social puis dans un second temps, nous analyserons l’évolution continue des institutions de socialisation qui maintiennent la création de lien social malgré une montée de l’individualisme.

Durkheim, père fondateur de la sociologie moderne va analyser la société au 19ème et va montrer dans son œuvre « De la division du travail social » paru en 1893 qu’il existait 2 formes de solidarité correspondant à 2 types de société : la solidarité mécanique et organique. Nous allons d’abord nous intéresser à la solidarité organique. Selon Durkheim, ce sont tous les liens qui unissent des individus tous différents mais complémentaires. Ils ont besoin les uns des autres et le lien social naît de leur complémentarité. La solidarité est organique à l’image des organes du corps humain qui ont tous leur utilité mais sont dépendants les uns des autres. Nous en parlons aujourd’hui car ce sont des sociétés marquées par l’individualisme car la place de l’individu est grande. Cette solidarité s’applique sur des sociétés élargies et denses comme des villes principalement mais aussi plus restreintes comme les entreprises. C’est une solidarité dominante aujourd’hui dû à la forte division du travail, à un développement des liens sociétaires et une conscience individuelle (individualisme fort).

Cependant, malgré la montée de la solidarité organique, la solidarité mécanique est toujours présente. Selon Durkheim, il s’agit d’une société composée d’individus semblables où la cohésion est assurée par la similitude des individus qui partagent des croyances, valeurs et modes de vie communs. Les individus sont solidaires car ils sont indistincts (ils ne font qu’un). Se différencier, c’est alors s’exclure du groupe car il n’y a pas de place pour l’individu. On peut l’observer à l’aide du document1 qui est une enquête sur les « Conditions de vie et Aspirations » du CREDOC publié en 2011. A la question, « selon vous, aujourd’hui en France, qu’est-ce qui contribue le plus à renforcer la cohésion sociale », 33% des personnes interrogées de 18 ans ou plus en 2006 ont déclaré faire « des efforts chacun pour vivre ensemble. Ainsi, la conscience collective y est très forte et il n’y a pas de place pour l’individualisme. Il la qualifie de mécanique car la solidarité se fait de manière naturelle/automatique. Ici, on parle plus de communautés restreintes comme des familles, des villages ou même des associations. On peut d’ailleurs voir grâce au document 1, l’importance de cette solidarité quand on observe la cohésion sociale (Situation dans laquelle les membres d’une société entretiennent des relations sociales entre eux et ont le sentiment d’appartenir à un même groupe). En effet, précédemment on parlait du fait qu’il ne fallait ne pas se différencier. Dans l’enquête « Conditions de vie et Aspirations » du CREDOC réalisée en 2011, à la question « Selon vous, aujourd’hui en France, qu’est ce qui contribue le plus à renforcer la cohésion sociale ? », 33% des personnes interrogées de 18 et plus et françaises ont répondu faire « des efforts chacun pour vivre ensemble » montrant ainsi l’importance de ne pas dévier dans ses sociétés de type communautaires et d’éviter de sombrer dans l’individualisme. Le document 4 nous montre l’importance de la famille au sein de la solidarité mécanique. C’est une étude nommée « Baromètre des solidarités familiales » effectuée par le CREDOC en 2007. On peut y voir les différentes formes de solidarité familiale en France en 2007 en fonction si le membre de famille habite ou non avec l’enquêté et selon si la solidarité était un service rendu, un soutien moral ou une aide financière. Au final, on peut voir que 89% des français ont bénéficié d’un acte de solidarité de la part de leur famille au cours des douze derniers mois. Cependant, on peut remarquer qu’une personne n’habitant pas avec l’enquêté est plus aidée (79%) qu’un membre habitant avec l’enquêté (67%) prouvant que même si les personnes ne vivent pas forcement ensemble, les liens familiaux sont si fort que l’aide familiale ne se limite pas à son propre foyer, prouvant que l’individualisme peut être combattu. Il y a de la solidarité mécanique avec des liens toujours existants au sein de la sphère religieuse, politique, travailleuse, politique ou même associative car comme nous le montre le document 1, 12% des français de 18 ans et plus en 2006 ont affirmé que l’engagement au sein d’associations renforçait la cohésion sociale, nouvelle preuve de la continuité de l’existence encore présente de la solidarité mécanique.

Nous venons de voir que le lien social repose de plus en plus sur la solidarité organique dû à une croissance du primat de l’individu. Cela a bouleversé les instances de socialisation qui ont vu leur rôle de socialisateur baisser. Pour pallier à cela, les institutions évoluent constamment afin de créer du lien social. Nous allons donc désormais voir comment dans les sociétés de plus en plus individualistes, les institutions se sont développement pour continuer de créer du lien.

La famille, l’école et le travail, les 3 principales instances socialisatrices ont toutes évolués de manière différente. Malgré cette évolution, elles continuent de créer du lien. Tout d’abord, nous allons parler de la famille qui est le 1er lieu dans lequel les individus se socialisent. Elle transmet des normes et des valeurs et forme un lieu de sociabilité où se tisse de nombreuses relations sociales mais elle semble souffrir d’une crise. Avec par exemple, une hausse du célibat et des divorces et au développement de familles monoparentales ou recomposées, on voit que le lien conjugal se fragile et que de nouvelles formes familiales apparaissent. L’individualisme est de plus en plus présent dans la famille faisant primer l’épanouissement personnel. Les activités au sein de la famille deviennent individualistes. Cependant, la norme reste quand même la famille nucléaire (couple marié avec enfants). De plus, on peut voir grâce au document 4, on peut voir comme dit précédemment, que 89% des Français ont bénéficié de la part de leur famille un soutien de la part de leur famille au cours des 12 derniers mois. On peut ajouter également grâce au document 1 que 12% de 18 ans et plus en 2006 estimaient que l’entraide au sein des familles permettait de renforcer la cohésion sociale. Ainsi la famille reste le lieu de la socialisation primaire et secondaire et un lieu de sociabilité et d’intégration.

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