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La conscience de soi

Commentaire de texte : La conscience de soi. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 624 Mots (7 Pages)  •  686 Vues

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• IntroductionDans ce texte extrait de l'Anthropologie du point de vue pragmatique, Kant définit la conscience de soi. Il montre pourquoi la conscience de l'homme caractérise l'homme et le distingue de tous les autres êtres vivants : La conscience de soi institue l'homme comme une "personne". Le texte se divise en trois parties : dans la première (lignes 1 à 6) Kant pose la thèse du texte : l'homme est une personne. Dans la seconde partie (lignes 6 à 9) Kant précise l'universalité de sa thèse. Mais si La conscience de soi est universelle elle n'est pas pour autant innée. C'est ce que Kant développe dans la dernière partie du texte (lignes 9 à 15).  Nous montrerons comment Kant anticipe les résultats de la psychologie de l'enfant au xx° siècle, ouvrant ainsi une réflexion sur les conditions de la constitution de la conscience de soi.   I. La conscience de soi fait de l'homme une personne Phrase 1 : Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur terre.Dans la première phrase du texte, Kant définit la conscience de soi. Elle est le pouvoir de "posséder le je dans sa représentation". Cela signifie que l'homme possède la capacité de se saisir comme objet de ses propres pensées. Mais il ne s'agit pas ici d'un simple acte de pensée par lequel l'homme déciderait de s'examiner ou de s'étudier  comme il le ferait pour n'importe quel autre objet lui faisant face (cette table, cette chaise, cet arbre...etc.). Il s'agit ici plus spécifiquement d'une pensée qui accompagne en permanence toutes mes pensées. La pensée humaine possède cette particularité d'être en quelque sorte "double" : chaque pensée que nous avons est toujours accompagnée du savoir de cette pensée (de la conscience), du savoir que c'est nous qui la formulons. Ainsi lorsque je pense je sais toujours que c'est moi qui pense, que c'est moi qui suis l'auteur ou le sujet de mes pensées.Non seulement la conscience de soi distingue l'homme de l'animal mais elle "élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants". La conscience de soi est la faculté qui permet à l'homme de "s'élever au-dessus", de s'extraire hors de la condition animale pour accéder à la condition humaine. Elle est constitutive de l'humanité en l'homme. Et s'il existe une distance "infinie" entre l'homme et l'animal, c'est qu'il n'y a pas une différence de degrés entre l'homme et l'animal, mais une différence de nature. Autrement dit, la conscience de soi  caractérise chez l'homme une façon bien spécifique  d'être au monde. Phrase 2 : Par-là, il est une personne ; et grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c’est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci même lorsqu’il ne peut pas dire Je, car il l’a dans sa pensée ; ainsi toutes les langues, lorsqu’elles parlent à la première personne, doivent penser ce Je, même si elles ne l’expriment pas par un mot particulier.Parce qu'il possède la conscience de soi, l'homme existe dans le monde comme une "personne" c'est-à-dire comme une réalité possédant une valeur absolue parce qu'elle est, non pas le moyen d'autre chose, mais une fin en soi.Il faut remarquer que si l'homme possède la conscience de soi il n'existe pas exclusivement   comme une conscience de soi. Kant se démarque ici de Descartes qui  définissait l'homme comme une "substance pensante". La conscience de soi n'est pas pour Kant une réalité existant dans le monde, elle est seulement un  principe unificateur qui permet à l'individu de ramener à lui toutes les pensées, les émotions, les sensations, les changements qui l'affectent, pour se penser comme étant toujours identique à lui-même (" et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne...").Kant réaffirme donc sa thèse : la conscience de soi distingue l'homme de l'animal  dans son être mais aussi dans sa valeur. Parce qu'il est doté d'une conscience de soi, l'homme possède une dignité que ne possède pas l'animal. Par définition l'homme est un sujet, une fin en soi. Ce qui signifie aussi qu'il est un être libre et responsable capable de donner une signification morale à ses actes. L'animal par contre est semblable à un objet  il n'a pas d'autre valeur que celle de l'instrument  "dont on peut disposer à sa guise".  II. La conscience de soi est universelle. Qu'en est-il des hommes qui ne possèdent dans leur langue le pronom Je ? Sont-ils dépourvus de conscience de soi ? Le Je ne dépend pas du langage qui le formule. Tous les hommes sans exception possèdent la capacité de se représenter à soi-même, même lorsque leur langue ne leur en donne pas les moyens.  La conscience de soi est universelle. ("Toutes les langues lorsqu'elles parlent à la première personne, doivent penser ce Je, même si elles ne l'expriment

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