LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

"Humain, trop humain", Nietzsche

Commentaire de texte : "Humain, trop humain", Nietzsche. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  999 Mots (4 Pages)  •  5 436 Vues

Page 1 sur 4

        Dans l'extrait tiré de "Humain, trop humain", Nietzsche un philosophe allemand du 19ème siècle définit les méthodes scientifiques comme résultat de la recherche. En effet, ce philosophe pense que c'est sur la méthode que repose l'esprit scientifique. Pour lui, la science assure une méthode d'analyse qui permet à l'homme de suivre l'ordre de la raison. Sa thèse est que la méthode prime et non les résultats. Nous pouvons donc nous demander qu'est ce qui apporte le plus dans une science? Pour répondre à cette problématique, Tout d'abord, nous allons voir que la science repose sur la méthode et non sur les résultats puis nous verrons que la démonstration à des limites.

        Ce texte comporte 2 parties. La première du début du texte (l.1) « a tout prendre… » à la ligne 6 « ...reprenant le dessus » expose la pensée de l’auteur concernant l’importance des méthodes scientifiques par rapport à ces résultats pour l’acquisition de l’esprit scientifique. La seconde de la ligne 7 « des gens intelligents... » à la ligne 18  « …une explication » démontre en quoi l’absence de l’esprit scientifique conduit à un résonnement hypothétique.

        Concernant l’idée que les sciences reposent sur la méthode et non sur les résultats « les méthodes scientifiques sont un aboutissement de la recherche », nous sommes forcé de constater que les hommes ne naissent pas savants. Ils croient d’abord, en conséquence, à l’origine, les hommes n’ont pas l’esprit scientifique : il faut qu’ils apprennent les sciences, il faut qu’ils acquièrent l’esprit scientifique. Dès lors, il a fallu que les méthodes scientifiques elles-mêmes soient découvertes. Par conséquent, la recherche ne consiste pas à suivre une méthode qui tombe du ciel, mais à l’élaborer et c’est parce que l’on applique à l’objet de la recherche la méthode scientifique que le résultat de cette recherche peut être considéré comme une vérité scientifique. Prenons justement comme exemple « Discours de la méthode » de Descartes qui propose la méthode même s’il prétend que c’est la sienne. Il nous explique surtout comment il en est arrivé à la découvrir. On voit donc que la méthode elle-même est un résultat. De plus, une vérité scientifique est toujours provisoire, c’est pourquoi « c’est sur l’intelligence de la méthode que repose l’esprit scientifique » (l.3-4)et non pas sur ces résultats.Ces méthodes sont un grand progrès, « un aboutissement de la recherche au moins aussi important que n'importe quel autre de ses résultats» (I.1-3). En effet, avant l'émergence de ces techniques scientifiques, on avait recourt à des méthodes intuitives conduisant parfois à de grandes aberrations. C'est pourquoi mettre de côté ces méthodes scientifiques et ne garder que leurs résultats aurait de grandes conséquences. Admettre un résultat erroné comme une vérité incontestable amènerait à le justifier de façon absurde  Et puisqu’il y a diverses sciences : astronomie, physique, chimie, biologie, voire sociologie, chacune aura sa méthode comme résultat de la découverte en même temps que des connaissances.

        Cependant, la démonstration à des limites. En effet, il y a un domaine où la démonstration ne semble pas s'appliquer de façon pertinente, c'est celui des sciences de la nature, dans les-quelles les vérités se découvrent par l'expérience, et non par la démonstration. Ainsi, Diderot se moque d'une physique trop raisonneuse et pas assez expérimentale qui « démontre » par des raisons apparemment sans appel que la lumière ne se décompose pas...jusqu'à ce que Newton observe, grâce au prisme, la décomposition de la lumière. En physique, il s'agit de montrer, non de démontrer.Tous les raisonnements ne sont pas démonstratifs. Dans la vie quotidienne, nous raisonnons constamment, mais nous usons peu fréquemment de démonstration. Il existe des modes de rationalité irréductibles à la logique démonstrative. Tel est notamment le cas des décisions morales ou politiques: ce n'est pas parce qu'il est impossible de démontrer la justesse d'une décision morale qu'il est impossible de la justifier rationnellement. Soit, par exemple, un débat moral sur le droit à l'interruption volontaire de grossesse : celui qui est favorable à ce droit ne pourra jamais démontrer la « vérité » de sa position. Celle-ci n'en est pas pour autant nécessairement arbitraire et il peut l'argumenter (en évoquant, par exemple, le droit de disposer de son propre corps). De même, la position inverse a aussi des arguments à faire valoir (respect de la vie...) Ainsi, dans le domaine moral, l'impossibilité de démontrer n'est jamais l'impossibilité de discuter et d'argumenter, ni même l'impossibilité de hiérarchiser les arguments (il y en a qui valent mieux que d'autres). Les procédures de décision morale (ou politique) ne sont donc pas démonstratives mais, dans la mesure où ce sont des procédures et où les choix ne se font pas à l'aveuglette, elles restent parfaitement rationnelles, ou en tout cas rationalisables. Il faut donc distinguer « démontrer» et « argumenter». Certes, un argument, pour être valable, doit respecter les règles de la logique. Mais il est loin de se réduire à une démonstration. D'abord, une démonstration peut toujours, alors que l'argumentation suppose au contraire le rapport à autrui, un dialogue. Ensuite, la démonstration aboutit (si elle est valide) à des conclusions certaines, alors que l'argumentation recherche plutôt un consensus.

...

Télécharger au format  txt (6.2 Kb)   pdf (51.8 Kb)   docx (214 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com