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Explication de texte de Freud

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Par   •  3 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  2 011 Mots (9 Pages)  •  2 485 Vues

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Philosophie

DEBETAZ

Jeanne

Tes2

        

        

        Tout homme sur Terre désire de trouver une explication à son existence et surtout un modèle, un idéal. Pour Freud, c'est cette démarche qui pose problème. Dans ce texte tiré de l'ouvrage du viennois Sigmund Freud L'Avenir d'une illusion  en 1927, Freud évoque l'origine du besoin de religion et les illusions de celle ci, Freud fait parti de la philosophie du soupçon avec Marx et Nietzsche, ils remettent toute vérité en question ainsi comme la religion ici pour Freud.  L'enjeu philosophique du texte sera de s'interroger sur l'origine du besoin du religieux et comment le dépasser, quels sont les fondements du religieux ?

La thèse de l'auteur est la suivante : la religion n'est qu'une illusion fausse qui est le produit de nos désirs inconscients pour expliquer notre existence, ce n'est pas une pensée rationnelle.

Tout d'abord (l1-l3) l'auteur nous présente sa thèse, la religion ne serait qu'en réalité une réalisation de nos désirs inconscients. De plus (l3-9) il la démontre avec la psychanalyse et le rôle de l'enfance dans l'origine du besoin de religieux. Enfin (l9-l14) Freud nous confirme que la religion n'est qu'une fausse réalité.

        Tout d'abord, l'auteur présente sa thèse « les idées religieuses […] ne sont pas le résidu de l'expérience ou le résultat final de la réflexion » Freud fait la distinction entre la réflexion rationnelle et la religion. Les idées religieuses apparaissent ici comme le contraire de la raison et produites de toute pièce. En effet, par la suite, il continue d'exposer sa thèse  « elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus forts ». Nous voyons ici que Freud parle en effet que les hommes sont persuadés de choisir leur religion mais en réalité, ils utilisent la religion comme un échappatoire. Elle n'est qu'une illusion qui persiste tel des désirs. L'utilisation du vocabulaire du désir évoque un sentiment tellement profond de l'Homme qui par définition est un manque que nous devons combler. En effet il écrit clairement «  des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants ». Ce sont les désirs les plus profonds de nous même qui vont s'exprimer par la religion, ils sont à l'origine du besoin de religion, du manque à combler. Cette phrase «  le secret de leur force est la force de ces désirs » montre bien le besoin de révéler l'origine du religieux, de la force des idées religieuses qui est elle-même tirée des désirs qui sont les plus puissants de l'humanité. Mais nous pouvons nous demander que va combler la  religion et a quel moment prend-t-il sa source ?

        Freud va tout d'abord expliquer ce besoin du religieux par la « détresse infantile ». En effet, il évoque un vocabulaire violent avec détresse et terrifiante qui lui permet de commencer sa réponse de psychanalyste. En effet, un enfant va ressentir un sentiment d'abandon lorsque les parents apprennent à celui ci la différence entre le plaisir et la réalité. L'enfant va se sentir abandonner lorsque ses parents lui diront non, il pensera que ses propres parents ne l'aiment plus. C'est ce désir de non abandon que la religion va supporter. Freud va mettre en évidence le rôle de l'enfance dans la structuration de l'inconscient du futur adulte qui le façonnera à vie. Le père est ici une figure de modèle que l'individu garde pendant toute son existence et le besoin d'être protégé par celui-ci. Freud dit en figure de psychanalyste «  le besoin d'être protégé – protégé en étant aimé – besoin auquel le père satisfait ». Par définition, le besoin est plus fort que le désir car il est essentiel à la survie de l'être comme manger ou boire, ici c'est le besoin de protection par un père. Le rôle du père va être endossé par Dieu. L'homme s'est littéralement « cramponné » à ce père qui est maintenant tout puissant, c'est donc une religion consolatrice. Comme la vie est une succession de malheur et bonheur, l'homme va se rassurer avec la présence protectrice de la religion notamment grâce à la bienveillance de celle ci «  l'angoisse humaine en face des dangers de la vie s'apaise à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine ».  Nous pouvons voir une autre thèse d'un philosophe du soupçon : Karl Marx. Dans son ouvrage Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, il conçoit la religion comme « l'opium du peuple », c'est un bonheur illusoire auquel le peuple serait aliéné afin de supporter les détresses réelles de son existence sociale. Pour le philosophe, il n'existe pas de paradis comme dans la religion mais seulement le monde réel avec sa réalité économique et sociale indépassable dans laquelle les hommes tentent de survivre. Chaque homme arrive dans un monde qu'il n'a pas choisi, c'est l'aliénation sociale par la classe dominante. Les hommes ne peuvent rien y faire, les ouvriers, exploités, dominés doivent s'unir et agir ensemble car ils ont la misère en commun. Pour Marx la religion devra être démystifiée et désacralisée dans ses fondements, ce sera l’œuvre du matérialisme. C'est une philosophie de combat car il faut combattre la religion. En effet, Karl Marx parle d'auto-aliénation car l'aliénation religieuse a pour origine la souffrance humaine et la misère sociale qui s'enracinent dans chaque individu. Sa critique de la religion passe par le fait de démasquer cette conscience illusoire comme Freud mais aussi cette autre conscience illusoire que véhicule les classes dominantes autrement dit la conscience de classe.  De plus, la croyance religieuse va permettre aux hommes de trouver une justice qui, comme le dit Freud «  si souvent demeurées irréalisées dans les civilisation humaines », la justice divine va permettre aux croyants de s'assurer d'être pardonnés de leurs pêchés pour ainsi passer son éternité au paradis. Freud évoque donc la vie après la mort, la religion va permettre de prolonger notre simple vie de mortel à une vie éternelle. Toutes ces conditions va permettre d'endurer le quotidien si sinistre de la vie et de pouvoir continuer à vivre malgré « l'angoisse humaine » où les désirs pourront se réaliser. La religion perdure dans l'idée illusoire d'une justice divine où tous les pêcheurs pourront être pardonnés et accéder au Paradis. Mais la religion ne r »pond-t-elle pas à des questions existentielles ?

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