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Explication de texte : L’être et le Néant, Jean Paul Sartre

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Par   •  11 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 607 Mots (7 Pages)  •  5 509 Vues

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Explication de texte : L’être et le Néant, Jean Paul Sartre

Ce texte de JP Sartre extrait de l’Etre et du Néant traite du thème de la liberté. Sartre adresse la problématique suivante : l’homme est-il réellement libre ou est-ce une illusion de la conscience, est il déterminé ? Il oppose dans ce texte la thèse déterministe qui fait de l’homme un être impuissant et celle de la liberté qu’il prône. En effet, selon Sartre l’homme est condamné à être libre.

Sartre commence par présenter la thèse selon laquelle l’homme serait un être impuissant et serait le jouet de circonstances dont il n’est pas maitre (« L’argument décisif ... d’un échec. »). Thèse à laquelle il s’oppose et à laquelle il répond en exposant sa pensée qui s’articule autour du fait que l’homme est un être condamné à la liberté. (« Le coefficient … par la suite »).

Sartre rappelle tout d’abord le déterminisme de l’homme. L’homme serait un être déterminé et de ce fait impuissant et prisonnier de sa propre condition. Il commence son texte en rappelant que l’impuissance de l’homme, c’est à dire son incapacité à décider de sa condition, est appuyée par la notion du « bon sens » commun, idée selon laquelle la grande majorité des gens se seraient fait à l’idée de leur impuissance. L’impuissance supposée de l’homme est donc renforcée par un sentiment commun d’impuissance. Le déterminisme dont parle Sartre rend l’homme « libre » de ne rien faire.

En effet du fait de son déterminisme l’homme serait condamné et prisonnier d’une classe, de sa « nation » et plus généralement de son environnement. De plus, si l’homme n’est pas libre de son environnement et de son milieu il ne l’est pas non plus de ses habitudes, de ses désirs, de ses envies et de ses besoins naturels. La liberté de se changer lui-même ne lui est donc pas permise, le rendant identique pour l’ensemble de sa vie. Sartre emploi le terme « d’échec » pour décrire la vie de l’homme, car celui-ci ne peut guère se modifier et modifier son environnement pour atteindre un possible objectif. Si il nait « français », « ouvrier » ou égoïste telle sera sa vie pour le restant de ses jours.

Ainsi le devenir de l’homme semble déjà tout tracé, et tout de qui doit lui arriver aura lieu indépendamment de sa volonté. L’homme ne peut donc pas se construire librement et faire ses propres choix quant à son destin et à son futur. Une vie prédéterminée lui est imposée dès la naissance. Rien ne peut s’opposer au déterminisme et lui seul a le pouvoir de faire de l’homme ce qu’il est et ce qu’il deviendra. Cependant la véracité de cette thèse peut-elle être remise en jeu ?

Dans la deuxième partie du texte, Sartre défend la thèse adverse et s’oppose en tout point à la thèse déterministe qui ferait de l’homme un être impuissant. Sartre introduit son argument en faisant appel au coefficient d’adversité. En effet, Sartre dit que le coefficient d’adversité des choses provient de nous et de rien d’autre que de notre perception. Il définit le coefficient d’adversité comme l’importance de ce en quoi un élément serait contraire à l’homme et irait à son encontre de. Là où les déterministes voient le coefficient d’adversité des choses comme un élément allant à l’encontre de la liberté de l’homme, Sartre l’explique comme une force.

Il illustre ce coefficient d’adversité par l’exemple d’un rocher: Sartre dit “Tel rocher manifeste … le paysage.” Ce passage exprime clairement l’idée du coefficient d’adversité comme concept humain venant de la perception humaine. L’exemple du rocher exprime le fait que face à un objet, l’homme pourra le percevoir comme une aide ou obstacle à son objectif final, tout repose sur la perception qu’il aura de l’objet. Une personne se trouvant face à un gros rocher pourra dans un premier percevoir celui-ci comme un frein à sa progression et dans un second temps, tirer profit de la présence du rocher pour se hisser au sommet de celui et contempler ce qu’il y a derrière et s’en servir comme d’une échelle pour aller au delà.

L’homme est donc en mesure de choisir si l’objet face auquel il se trouve pourra être un adversaire ou un auxiliaire. La perception seule de l’homme face à un objet, rend celui-ci favorable ou défavorable à sa progression. L’exemple du verre d’eau peut également illustrer ce concept de point de vue. Un verre que l’on remplit à la moitié, sera perçu comme à moitié plein par certains et comme à moitié vide par d’autres, tout est une question de point de vue et de perception de notre environnement. Le coefficient d’adversité dont parlent les déterministes peut donc tout aussi bien être un coefficient d’aide si l’objet face auquel on se trouve représente une aide plutôt qu’un obstacle.

Sartre

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