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Explication de texte - Le Prince de Machiavel

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Par   •  6 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  510 Mots (3 Pages)  •  2 061 Vues

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Explication de texte

Le Prince, MACHIAVEL

Dans ce texte, Machiavel s’attaque à un problème classique : qu’est ce qui régit le monde ? Sa réponse constitue la thèse de cette extrait du Prince : ce qui dirige nos vies, nos actions, le fonctionnement du monde est la fortune, qu’on ne peut pas arrêter ni empêcher d’agir. Cependant, il existe une part de libre arbitre qui permet à l’Homme d’anticiper le sort et de se prémunir de lui. Un découpage du texte en deux parties s’impose donc. De la première à la sixième ligne, l’auteur affirme que le fonctionnement de nos vies dépend de la Providence, d’après la doctrine populaire à cette époque, à laquelle il adhère parfois. Il prend soin par la suite, des lignes 7 à 16 que constituent la seconde partie, de nuancer ces propos en énonçant que l’Homme possède toutefois une part de libre arbitre qui lui permet de prévoir le sort qui lui est réservé et de se protéger contre celui-ci, suivant la métaphore d’une rivière en crue détruisant tout sur son passage, mais qui donne une « leçon » a ceux qui lui ont survécu.

Qu’est-ce que la fortune ? C’est une force supérieure qui contrôle les actions des Hommes et les évènements qui ont lieu, force souvent incarnée en Dieu. Tout arrive car quelque chose ou quelqu’un l’a voulu ainsi, indépendamment de la volonté humaine, qui ne peut que plier devant cette force et subir ce qu’elle provoque. C’est donc l’argument que Machiavel va développer dans cette première partie.

Selon la croyance populaire de l’époque, à laquelle l’auteur adhère « les affaires de ce monde sont gouvernées par la fortune et par Dieu » (l.1-2). La vie de tout être serait donc déjà toute tracée, dès la naissance, et rien ne peut changer cela. Il n’y aurait aucun moyen de prévoir ce que le sort nous réserve, encore moins de l’empêcher d’agir. L’Homme est donc, par nature, impuissant face au sort, « si grande soit [sa] sagesse » (l.2). Ce raisonnement conduit donc à une sorte d’acceptation de la condition que le ciel attribue à chacun et à une renonciation de se battre contre le sort.

Il s’agit néanmoins d’une théorie, étant une opinion que partage la plupart des gens. La crise politique que connaît l’Italie contemporaine a Machiavel participe à la diffusion de cette thèse : ces « grands bouleversements » (l.5), visiblement fréquents, n’ont pas pu être prédits par qui que ce soit, ni empêchés. L’importance que cette pensée représente dans la population ainsi que les évènements finissent par convaincre l’auteur à son tour, qui rejoint parfois l’opinion générale. Cette hypothèse comme quoi le monde est soumis au sort sert finalement d’explication aux problèmes que la société confronte, permettant de justifier ces crises soudaines mais répétées que personne n’a pu prévoir ni arrêter.

Cependant, appartenant au mouvement humaniste, la question du libre arbitre est rapidement abordée dans cette argumentation. Il en fait état pour contrebalancer le pouvoir que possède la fortune sur la vie de tout être.

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