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Le Prince, Machiavel

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Par   •  10 Février 2013  •  1 845 Mots (8 Pages)  •  1 304 Vues

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Le Prince (1513) de Nicolas Machiavel (de son vrai nom italien Niccolo Machiavelli, 1469-1527) est un traité philosophique et politique de vingt-six chapitres dédié à Laurent de Médicis. Celui-ci aborde les différents aspects du pouvoir politique, les différentes conditions pour qu’un Prince puisse régner de manière totale tout en ignorant sciemment l’éducation morale communément admise : cela vaudra à l’ouvrage d’être accusé d’immoralisme.

Ayant offert ce livre à Laurent de Médicis, Machiavel l’introduit par une courte préface montrant son respect et son admiration totale envers le souverain, signe de son désir de retrouver sa stature politique passée (désir que l’on retrouvera tout au long de l’œuvre). De plus, il y explique les raisons qui l’ont poussé à écrire cette œuvre : il nous dit donc qu’il souhaite offrir un présent à son prince et qu’il a donc décidé de relater dans un écrit toutes ses observations et conclusions sur « l’action des grands hommes » grâce à sa longue expérience politique. Le reste du livre est une suite d’idées et de conseils que l’auteur présente à son prince au cours de différents chapitres, tous introduits par une petite phrase résumant l’idée principale du chapitre en question. Néanmoins, Machiavel insiste bien sur le fait que toutes ces recommandations ne font pas office de règles à suivre de manière générale, mais qu’elles s’appliquent à quelques situations seulement. Quant à la structure même de l’ouvrage, nous remarquons que les parties ne s’enchaînent pas en fonctions d’idées précises. Si certains chapitres semblent se regrouper, la plupart paraissent être écrit au fil des pensées de l’auteur, comme si celles-ci lui étaient venues d’un coup. On peut tout de même regrouper certaines idées, c’est pourquoi nous ne résumeront pas en fonction d’un enchaînement de chapitres au sens pur mais plutôt en fonction de différentes parties, chaque partie relatant une idée majeure. Il existe donc plusieurs groupes d’idées dans ce livre : - il y a l’examen des différents sortes de principales - la question des armes et des combats - les qualités et natures indispensables à qui veut être prince - l’analyse du caractère des hommes - la situation politique en Italie

Nous n’étudieront pas la dernière partie, mais nous nous intéresserons aux quatres autres. Machiavel examine dans un premier temps, principalement dans les onze premiers chapitres du livre, « ce qu’est un principat et de quelles espèces ils sont » (pour reprendre la définition qu’il donne lui-même de son ouvrage). Pour cette analyse, Machiavel va du cas général au cas particuliers. Tout d’abord, il affirme l’existence de deux types de pouvoirs : les principats et les républiques, mais précise qu’il ne traitera pas des républiques dans ce livre. Puis, il distingue, parmi les principats, ceux qui sont héréditaires de ceux qui sont nouveaux (chapitre 1), en ajoutant que les plus faciles à garder sous son joug sont les principats héréditaires. La dernière phrase du chapitre 1 annonce les principaux questionnements qui feront l’objet du reste du livre : « Ces seigneuries ainsi acquises ou sont accoutumées à vivre sous un prince, ou habituées à être libres et elles s’acquièrent ou avec les armes d’autrui ou avec les siennes propres, ou par fortune ou par vertu ». Machiavel nous parle ensuite de différents cas particuliers : les royaumes où le peuple parle une langue différente de celle du prince ayant conquis le pays de cette population (chap. 3), les principats gouvernés uniquement par des barons ou par un prince (chap. 4), les cités ayant pour habitude de vivre libres avant l’arrivée de l’envahisseur (chap. 5), les principats ecclésiastiques (chap. 11) etc… Pour chaque exemple, Machiavel donne des conseils sur les moyens de conquérir et de maintenir ces royaumes sous sa coupe. De plus, il illustre ses conseils par des exemples de la vie italienne, qui sont chez Machiavel, de véritables armes au service de l’argumentation. (En effet, Machiavel est tout d’abord un homme politique florentin. A partir du 24eme chapitre, l’ouvrage prend de plus en plus l’allure d’un manifeste politique : l’auteur accuse les princes de son temps de ne plus gouverner correctement et tente un appel au renouveau par son livre. D’ailleurs, le titre du dernier chapitre « Exhortation à prendre l’Italie et à la libérer des barbares » le montre bien. Dans celui-ci, Machiavel constate l’état déplorable dans lequel l’Italie est plongée et flatte Laurent de Médicis en affirmant qu’il est le seul à pouvoir remettre l’Italie sur pied. Il espère ainsi reprendre sa place perdue au sein de la Cour florentine. Le manuscrit se termine par un extrait d’une chanson de Pétrarque, une incitation à se révolter pour libérer l’Italie)

Le thème de l’armement est également important chez Machiavel. Dès le 3eme chapitre, il s’interroge sur le bon fondement de la guerre. Il en arrive à la conclusion qu’un prince ne doit pas fuir la guerre car, selon lui, « on n’évite pas la guerre mais on la diffère à l’avantage d’autrui ». Il ajoute dans le 10eme chapitre qu’un prince ne se suffit à lui-même que lorsque celui-ci est capable de monter une armée d’engager des combats. Cette interrogation est également au centre des chapitres 12, 13 et 14. L’auteur y démontre l’existence de deux types d’armes : les armes propres et les armes mercenaires. Son allégeance revient aux

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