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Explication de texte Kant

Commentaire de texte : Explication de texte Kant. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 785 Mots (8 Pages)  •  1 277 Vues

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        Le XVIIIe siècle aussi connu sous le nom du « siècle des Lumières » a été marqué par de nombreux évènements comme le développement des sciences ou l’approfondissement des idéologies politiques et religieuses. Ce siècle est considéré comme un renouveau comparé aux siècles précédents où les connaissances étaient plus réduites. Le rationalisme philosophique se développe, c’est-à-dire une période où les gens privilégiaient la raison pour expliquer les choses. Emmanuel Kant avait un rationalisme critique qui soutenait que c’est notre faculté de savoir qui nous permet d’organiser la connaissance et non pas les objets qui la détermine. Kant est grand philosophe allemand né en 1724 et mort en 1804 ; il a été inspiré par de grands philosophes de différentes époques comme Platon, Descartes et encore Rousseau. Ses œuvres les plus connues sont des Critiques où il développe ses principales idéologies : Critique de la raison pure, Critique de la faculté de juger et Critique de la raison pratique. Le passage que nous étudierons est extrait de son œuvre : Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique publié en 1784, il fait partie de la sixième proposition de son opuscule. Le thème de cet extrait est la progression de l’espèce humaine.   Kant nous pose donc une grande contradiction dans cet extrait, si tous les hommes sont des animaux qui ont besoin d’un maître alors pourquoi voudraient-ils aussi exercé un pouvoir juridique sur les autres hommes en les considérant comme ses sujets ? .CetTE question fera l’objet de notre développement et pour y répondre nous analyserons dans un premier temps la nécessité pour l’Homme d’avoir un maître (du début jusqu’à la ligne 8) puis la fatalité de l’Homme (de la ligne 8 à la ligne 13) et finalement le dilemme de trouver un maître qui sera juste (de la ligne 13 à la fin de l’extrait).

        Pour commencer, la première partie du texte (du début jusqu’à « libre » ligne 8) énonce la nécessité pour l’Homme d’avoir un maître et donc d’être dominé ; ici le maître serait un autre homme qui exercerait son pouvoir afin d’élever son « disciple » de façon universelle. L’Homme est comparé à un animal à cause de sa volonté de se soumettre, ligne 1 : « l’homme est un animal qui […] a besoin d’un maître », tel un animal de compagnie qui devrait être réduit à obéir à quelqu’un considéré comme supérieur à lui. On peut voir ce besoin autant comme une contrainte qu’un avantage, avoir des limites permet à l’homme de mieux se comporter, en effet, on retrouve ligne 2 « il abuse à coup sur de sa liberté à l’égard de ses semblables » on comprend vite que si l’homme n’est pas maîtrisé il peut devenir dangereux pour les autres ; cela peut aussi être une contrainte dans le sens où en étant soumis, il ne pourra pas révéler sa véritable nature mais devra se limiter à agir comme il le devrait.  

Ensuite, l’homme est vu comme plus qu’un animal ; on réfère à lui en tant que « créature raisonnable » qui désigne un être doué d’intelligence, il y a donc une opposition entre animal et créature raisonnable pour montrer que l’homme est un être contrasté mais qui peut être aussi supérieur à l’animal. En revanche on lit plus loin que l’homme veut se plier à des lois d’où cette « inclination animale » à la ligne 4 ; mais même s’il veut une loi qui définirait « les limites de la liberté de tous », il reviendra toujours vers sa nature en privilégiant ses propres besoins, on retrouve ligne 5 le mot « égoïste » qui définit parfaitement cet état d’esprit. L’égoïsme est vu comme un acte d’attachement envers soi-même à un tel point qu’on ne se soucie plus que de sa propre personne ; d’un autre côté, l’homme a toujours des besoins à satisfaire pour survire alors ne serait-il pas logique de se replier sur soi-même ?

Enfin, on peut penser que l’homme a besoin d’un maître pour deux raisons :  il aurait besoin de quelqu’un qui le guidera vers sa nature, d’où les nombreuses comparaisons avec la race animale ou au contraire il se rattacherait tellement aux lois qu’il aurait besoin d’être limité pour justement ne pas laisser sortir sa véritable nature ; on trouve ici la dualité humaine. Kant décrit la liberté comme quelque chose sans contrainte, qui serait peut-être inscrite dans notre nature ; elle est donc contraire à l’obéissance aux lois et la soumission de l’homme envers un maître. La liberté est littéralement le fait d’agir sans aucune contrainte, en toute autonomie ainsi qu’une capacité à créer nos propres lois et non être forcé d’obéir à un maître. Les hommes représentent donc un vrai dilemme puisqu’on ne sait pas si ce besoin d’avoir un maître s’applique à tous.

Pour poursuivre, la deuxième partie du texte, allant de la ligné 8 « Mais » à la ligne 13 « effet », relance la question de l’autorité légitime en montrant que le maître aurait lui-même besoin d’un de quelqu’un supérieur à lui pour le maîtriser, ce qui représente donc la fatalité de l’homme. Cette partie montre l’importance du passage puisqu’elle contient la thèse de l’auteur, on commence par la question « mais où prendra-t-il ce maître », il s’agit d’une question rhétorique très importante pour la structure de l’extrait et à laquelle répondra Kant tout de suite après. Kant formule sa réponse de façon brève tout en restant très vague sur le sujet ; cela en expliquant dans un premier temps que l’homme ne pourra que trouver un maître parmi ses semblables c’est-à-dire au sein de sa propre espèce avec le risque de tomber sur quelqu’un qui se servira de son « disciple » pour accéder au pouvoir ou sur quelqu’un qui se concentrera sur lui-même et qui sera donc égoïste. Dans un second temps, on retrouve une nouvelle fois cette opposition entre « espèce humaine » et « animal » (ligne 9), qui avait été fortement développée dans la première partie du texte, pour qu’on n’oublie pas que même si les hommes peuvent avoir une certaine hiérarchie il y aura toujours cet aspect de rabaissement de l’homme. L’auteur semble vouloir insister sur ce fait ou bien il rappelle cette comparaison avant de changer de sujet.

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