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EXPLICATION DE TEXTE, Kant, Leçon d’éthique (1775-1780), p.230.

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Par   •  24 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 465 Mots (6 Pages)  •  1 259 Vues

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EXPLICATION DE TEXTE

Kant, Leçon d’éthique (1775-1780), p.230.

L’objet de ce texte tiré de son ouvrage Leçon d’éthique, est de démontrer l’importance de la liberté humaine. Quel rapport l'Homme doit-il entreprendre par rapport à lui-même et aux autres pour ne pas porter atteinte à sa liberté ? Kant veut nous montrer que La liberté est le fait que chacun puisse penser ou agir de la façon qu’il le souhaite sans nuire à autrui ou à la liberté d’autrui. La morale, elle, se doit de guider les hommes pour respecter cette valeur importante qu’est la liberté. Ainsi, la morale en coordination avec la liberté permet aux hommes de garder une certaine humanité.  Mais, il arrive parfois que l’homme mette de côté sa morale pour sacrifier sa liberté au profit d’autres plaisirs. Or rien ne vaut le sacrifice de sa propre liberté. C’est ce que je vais tenter de vous expliquer par l’explication du texte de Kant.

Kant énonce sa thèse en donnant une définition négative de ce que ne doit pas faire un homme, c'est-à-dire que la liberté selon Kant réside dans le fait de ne pas déshonoré son humanité et par ailleurs l'humanité dans son ensemble.

Quel rapport l’homme doit-il entreprendre par rapport à lui-meme et aux autres pour ne pas nuire à sa liberté ? Pourquoi la liberté est-elle essentielle pour l’homme ? Comment peut dire que la dignité est un facteur du principe de liberté ?

Dès la première ligne («Celui qui renonce à sa liberté et  l'échange pour de l'argent agit contre l'humanité »), Kant nous dit que le renoncement de la liberté contre de l’argent est un processus de déshumanisation. En effet, la valeur morale de la liberté est une valeur universelle (sensée universelle) qui n’a pas de prix, tout comme la vie de chacun, et vendre sa propre liberté revient à se donner une valeur, à se mettre au rang de bien matériel et à en oublier son statut d’homme. Vendre sa liberté revient à laisser tomber sa morale, à se déshumaniser et à perdre sa dignité humaine.

Nous pouvons distingué deux partie dans l’argumentation de Kant, la première partie commence du début jusqu'à la septième ligne (« Celui qui renonce à sa liberté […]Méprisable que lui ») où il nous arrête sur le fait que la vie humaine n'a de valeur que si nous ne déshonorons pas notre humanité pour n'importe quel moyen, il  évoque le cas de l'individu qui « offre son corps pour en tirer profit » et  il renvoi par ailleurs à celui qui le paie pour cela qui est « aussi méprisable que lui ». La seconde partie quant à elle, allant de la ligne 7 à la fin du texte (« D'aucune façon […] l'humanité ») traite du fait que la règle selon laquelle on ne doit pas sacrifier sa dignité, sa personne et donc son humanité pour                 « satisfaire son inclination », et par la même occasion, le désir d'un autre est une règle absolu qui s’applique à tout le monde.

L’individu qui « renonce à sa liberté », et donc à la forme la plus importante de l'humanité, pour l’échanger contre de l'argent, agit, selon l'auteur, « contre l'humanité » dans son ensemble. C'est-à-dire contre les fondements moraux de toute société. Quiconque remet en question toute forme de liberté, et met à mal une quelconque forme de liberté qui est en plus la sienne, va à l'encontre des principes mêmes de l'humanité parce qu'il implique tous les hommes dans ce qu'il fait.

Cette thèse proposé par l'auteur parait assez contemporaine puis que dans notre société nous pouvons retrouver de telles personnes avec notamment la prostitution ou encore la commercialisation de ses propres organes pour de l’argent. La conception de la vie proposée par Kant au début du texte est définit à l'aide de négations, en effet vivre « comme des hommes », ce n'est pas « en recherchant tous les plaisirs  », mais « ne pas déshonorer l'humanité », il faut donc par conséquent se priver afin d'être digne de vivre. Ainsi, La vie selon Kant n’a pas de sens s’elle ne nous permet pas de vivre comme des hommes afin d’honorer notre humanité.

De plus, il ne faut pas se soumettre à sa  sensibilité, à sa quête de plaisir mais sans doute se laisser guider par sa raison. Ainsi renoncer à sa liberté c'est « déshonorer sa liberté », mais il parait logique qu'un homme  serait libre de renoncer à sa liberté sans porter atteinte à la liberté d’autrui. Ceci ne serait pas un acte immoral et donc c'est non condamnable. Mais selon Kant, en renonçant à sa propre liberté nous impliquons forcément autrui (« celui qui paie pour cela agit de façon aussi méprisable que lui »), nous compromettons alors l'autre dans notre choix et nous le poussons à soumettre et à mépriser sa propre humanité.

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