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DM de philosophie sur le fait de philosopher

Dissertation : DM de philosophie sur le fait de philosopher. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2020  •  Dissertation  •  569 Mots (3 Pages)  •  982 Vues

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DM Philo

Introduction :

Le philosophe ne prétend pas posséder le savoir alors philosopher ne revient pas à posséder le savoir. Seuls les Dieux possèdent le savoir absolu, la philosophie revient donc à désirer ce savoir qu’ils ne le possèdent pas. Le principal objectif du philosophe est avant tout de sortir de l’ignorance qui bloque la quête du savoir pour tendre vers le savoir. On parle d’ignorance dans le sens où l’ignorant manque de savoir et ne le sait pas de plus il ne sait pas qu’il ne sait pas qu’il manque de savoir, son savoir est donc une illusion de savoir. Le texte de Platon, Le Banquet est alors paradoxal puisqu’il nous invite à dépasser le préjugé selon lequel on pense que le philosophe est nécessairement savant. Platon va mettre en lumière le fait que le philosophe n’est donc ni savant ni ignorant puisqu’il se situe entre les deux, il parvient à cet entre-deux qu’est l’Amour en sortant de l’ignorance et en tendant vers le savoir. Dans un premier moment, du début du texte à « pourvu » l’auteur va mettre en avant ce que les philosophes ne sont pas. Puis dans une seconde partie, de « un enfant » à « ceux-là. » l’auteur va montrer ce qu’est un philosophe.

Discussion :

D’après Platon, « Aucun des dieux ne philosophe et ne désire devenir savant, car il l’est » (ligne 1) cela signifie que les Dieux ne peuvent pas être considérés comme des philosophes car ils sont omniscients, ils possèdent le savoir absolu. Ils ne peuvent donc pas désirer la sagesse et tendre vers elle car ils la possèdent déjà tandis que philosopher réside sur le principe même de désirer le savoir et donc la sagesse. Bien que le philosophe ne soit pas un savant il ne peut pas non plus être considéré comme un ignorant qui lui croit posséder le savoir : « l’ignorance a précisément ceci de fâcheux que n’ayant ni beauté, ni bonté, ni science, on s’en croit suffisamment pourvu » (ligne 3 à 4). L’ignorance bloque toute quête du savoir puisqu’elle constitue une illusion de savoir c’est-à-dire une croyance qui résiste à sa déconstruction par le raisonnement. L’ignorance représente alors le vrai contraire de la philosophie. L’auteur défend le fait que le philosophe n’est pas celui qui possède le savoir mais celui qui le désire, il cherche à sortir de l’ignorance pour tendre vers la connaissance qui repose sur un savoir véritable conscient de ses limites et de ses raisons. Ceci s’oppose au dogmatisme qui prétend posséder des vérités absolues indiscutables et qui considère le désaccord comme une erreur voire même une faute. Tandis que, le philosophe quant à lui accepte d’entendre la contradiction et cherche même le dialogue avec ceux qui sont en désaccord avec lui. Le philosophe, selon Platon est donc celui qui se situe « entre les deux » (l.7à8) c’est-à-dire entre l’ignorance et le savoir absolu et c’est ainsi qu’il désire le savoir conscient de ses raisons et de ses limites. Seulement ce désir témoigne d’un certain état de pauvreté qui nous pousse à tendre vers le savoir. Le désir semble alors synonyme de manque qui lui entraine une certaine souffrance puisqu’étant donné que le savoir n’est pas atteignable, il constitue une quête éternelle et inaccessible car il n’est pas possible de posséder un savoir absolu et définitif. Les philosophes sont alors condamnés à ressentir un manque éternel et donc à souffrir.

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